Il existe des blockchains publiques, ouvertes à tous, et des blockchains privées, dont l’accès et l’utilisation sont limités à un certain nombre d’acteurs. Une blockchain publique peut donc être assimilée à un grand livre comptable public, anonyme et infalsifiable.
L'intérêt des solutions de type Blockchain est multiple. Par exemple, dans le cas du bitcoin, la blockchain permet la validation de transactions sans qu'il soit nécessaire de passer par un tiers de confiance. En clair, l'ensemble des terminaux reliés au réseau vérifient simultanément et indépendamment la validité d'une opération, et dès lors que plus de la moitié des membres du réseau tombent d'accord sur le même résultat, la transaction est authentifiée.
C’est la raison qui peut expliquer que cette technologie a déjà eu plusieurs applications, parmi lesquelles :
- les cryptomonnaies : la première blockchain est apparue en 2008 avec la monnaie numérique bitcoin, développée par un inconnu se présentant sous le pseudonyme Satoshi Nakamoto. Elle en est l’architecture sous-jacente ;
- l’agroalimentaire : Nestlé, Unilever, Walmart, Dole, Driscoll’s, Golden State Foods, Kroger, McCormick and Company, McLane Company et Tyson Foods ont décidé de s’appuyer sur la technologie d’IBM en août 2017 pour travailler sur la traçabilité des denrées périssables ;
- les plateformes de paiement.
Cette fois-ci, cette technologie a été implémentée dans un processus électoral, une première qui a eu lieu en Sierra Leone. Le pays s’est appuyé sur la solution blockchain développée par une société de technologie de vote basée en Suisse nommée Agora.
C’est à l’occasion du premier tour de l’élection présidentielle que la Sierra Leone l’a utilisée pour vérifier en temps réel les résultats de votes.
Après chaque vote, le bulletin correspondant était enregistré dans un réseau commun et privé de blockchain uniquement accessible aux assesseurs chargés de vérifier le processus électoral. De ce fait, les chances qu’un vote validé en temps réel dans la blockchain soit modifié par la suite étaient très réduites. Tout le monde peut en effet voir les enregistrements, mais seules les personnes accréditées peuvent entrer les données. Cela assure donc une très grande transparence. Il est ainsi possible de minimiser les possibilités de fraude électorale même si le maillon faible reste les personnes accréditées elles-mêmes.
C’est finalement Julius Mada Bio, le dirigeant du parti de l’opposition Sierra Leone’s People, qui a remporté le premier tour des élections présidentielles, avec 43,3 % des suffrages devant Samura Kamara, le candidat du parti au pouvoir, qui l'a talonné avec 42,7 % des voix. Le second tour aura lieu le 27 mars prochain.
« Je pense vraiment que cette élection marque le début d’un mouvement bien plus grand de votes grâce à la blockchain », a affirmé Leonardo Grammar, le Directeur général d’Agora, interrogé par Coin Desk après l’élection.
Source : CoinDesk
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