
Grâce à une faille matérielle présente dans la puce Nvidia
Le groupe de hackers failoverflow a réussi l’exploit d’installer Linux sur la Nintendo Switch, la dernière console en date produite par le Japonais et qui peut faire office de console de salon ou de console portable. En exploitant une faille majeure dans la Switch, le collectif a réussi à transformer la console en une véritable tablette Linux tactile.
Preuve en images, le groupe a publié une vidéo sur leur profil Twitter pour montrer la Switch tournant sous Linux (environnement KDE). On peut y voir un utilisateur en train d'interagir avec des tweets sur le navigateur Chromium, ainsi que des fonctions propres au tactile comme pincer-zoomer. Si l’utilisateur arrive à naviguer sur internet, c’est que la connectivité réseau est fonctionnelle, autrement dit, les hackers ont installé les pilotes WiFi nécessaires.
Plus intéressant encore, la vidéo montre la tablette exécuter parfaitement une version de GLX Spheres, une application simple qui sert à mesurer l’accélération 3D de matériel supportant OpenGL. Il apparaît que le résultat est de 60 frames par seconde, ce qui devrait permettre à la tablette de faire tourner certains jeux sans souci grâce à la puce Tegra X1 dont est dotée la console. La Tegra X1 a été conçue par Nvidia et repose sur une architecture Maxwell. Ce SoC (system on a chip) est standard contrairement aux processeurs AMD dont sont équipées les consoles comme la PlayStation 4 et Xbox One. Les hackers auraient bénéficié donc d’une documentation abondante et des drivers disponibles de la Tegra X1 pour réussir leur exploit.
Les hackers viennent de montrer que la Switch peut être bidouillée de façon poussée, y installer Linux n’est qu’un premier pas. Par la suite, la tablette pourrait être dotée d’un véritable système dual-boot pour permettre d’exécuter Horizon NX (le système d'exploitation de la Switch) ou bien Linux pour jouer à des jeux mobiles ou homebrew, naviguer sur Internet et même streamer des jeux PC sur la tablette à l’aide de Steam Link.
Mais qui dit porte ouverte dit aussi piratage en masse ; cet exploit pourrait ouvrir la voie également à l’installation de copies illégales de jeux commerciaux, un destin qu’a connu la Nintendo DS dont les titres de jeux ont été massivement piratés au milieu des années 2000. Nintendo devrait-il craindre de voir ce scénario se reproduire avec la Switch ? Difficile de savoir.
Pour le moment, le groupe n’a pas publié d’informations pour installer Linux sur votre propre Switch. Toutefois, on sait que la faille matérielle exploitée par les hackers ne peut être corrigée sur cette version du matériel ni par Nintendo ni Nvidia, une bonne nouvelle donc pour les bidouilleurs.
Source : Forbes
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