« Nous assistons à une accélération de l'adoption du Cloud Computing »
Déclare Gartner dans une étude de 18 pages à 1500 dollars
Le 2010-06-22 15:08:20, par Gordon Fowler, Expert éminent sénior
« Nous assistons à une accélération de l'adoption du cloud computing », tel est le résumé en une phrase de la dernière étude de 18 pages à 1.500 dollars du cabinet Gartner (soit 83 dollars la page).
A ce prix-là, on s'attend légitimement à trouver des révélations fracassantes : « L'ampleur des déploiements d'applications est en croissance, des accords sur plusieurs milliers de postes sont de plus en plus courants. Les responsables IT ont une approche plus stratégique du déploiement de services Cloud. Les entreprises qui doivent s'adapter de plus en plus se projettent pour imaginer à quoi pourra ressembler leurs opérations IT dans un contexte ou les services hébergés prennent de plus en plus de place. Ceci était très peu commun il y a un ».
Au delà du fait que redire en cinq phrases ce que l'on a dit en cinq mots peut laisser penser que les auteurs ont « tiré à la ligne », l'étude donne quelques clefs intéressantes.
Tout d'abord, le chiffre d'affaires du « Cloud » devrait atteindre les 68 milliards de dollars en 2010. Environ deux tiers de ce chiffre sera réalisé aux Etats-Unis.
Dans 5 ans, le cabinet prévoit que ce marché représentera même 112 milliards.
La principale raison sur laquelle s'appuient les analystes est la flexibilité et le prix du modèle délocalisé. « En partie, cela peut s'expliquer par des facteurs macroéconomiques. Les turbulences financières de ces 18 derniers mois ont entraîné les organisations à traquer chaque dépense. Une solution informatique qui peut fournir des fonctionnalités à moindre coût et avec plus d'agilité (il faut se se rappeler que le temps c'est de l'argent [sic]) est difficile à ignorer dans ce contexte ».
Certes, mais l'on pourra aussi rétorquer qu'une utilisation intensive du Cloud n'est pas nécessairement moins chère qu'une solution classique puisqu'il est, par définition, facturé à l'utilisation.
Sans surprise, c'est l'Europe et les Etats-Unis qui connaitront la plus forte progression de l'adoption de ces solutions. Sans oublier le Japon. Les pays en voie de développement ne devraient donc pas rattraper leur retard.
Coté secteurs d'activité, les services financiers et les industries manufacturières seraient les plus grands précurseurs dans l'adoption des services hébergés. La communication et les industries high-tech font aussi un usage significatif du Cloud. Enfin, les secteurs publiques montreraient un intérêt prononcé pour une éventuelle adoption.
Toutefois, Ben Pring, vice-président de la recherche chez Gartner, admet que « bien que l'intérêt pour le Cloud grandisse, de nombreuses entreprises ont de fortes réticences ». La sécurité et la disponibilité de ce type de services sont le plus souvent cités comme un frein.
Rien, en revanche, sur la confidentialité des données stockées par un tiers, une préoccupation pourtant importante chez de nombreux sceptiques de l'informatique dans les nuages.
Bref, une étude intéressante mais sans révélation. Un rapport qui prend le pari que le Cloud est l'avenir des services IT, sans pour autant en donner un argumentaire réellement convaincant.
Pas de quoi se délester de 1.222 dollars, en tout cas.
Source : Le résumé (gratuit) de l'étude
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A ce prix-là, on s'attend légitimement à trouver des révélations fracassantes : « L'ampleur des déploiements d'applications est en croissance, des accords sur plusieurs milliers de postes sont de plus en plus courants. Les responsables IT ont une approche plus stratégique du déploiement de services Cloud. Les entreprises qui doivent s'adapter de plus en plus se projettent pour imaginer à quoi pourra ressembler leurs opérations IT dans un contexte ou les services hébergés prennent de plus en plus de place. Ceci était très peu commun il y a un ».
Au delà du fait que redire en cinq phrases ce que l'on a dit en cinq mots peut laisser penser que les auteurs ont « tiré à la ligne », l'étude donne quelques clefs intéressantes.
Tout d'abord, le chiffre d'affaires du « Cloud » devrait atteindre les 68 milliards de dollars en 2010. Environ deux tiers de ce chiffre sera réalisé aux Etats-Unis.
Dans 5 ans, le cabinet prévoit que ce marché représentera même 112 milliards.
La principale raison sur laquelle s'appuient les analystes est la flexibilité et le prix du modèle délocalisé. « En partie, cela peut s'expliquer par des facteurs macroéconomiques. Les turbulences financières de ces 18 derniers mois ont entraîné les organisations à traquer chaque dépense. Une solution informatique qui peut fournir des fonctionnalités à moindre coût et avec plus d'agilité (il faut se se rappeler que le temps c'est de l'argent [sic]) est difficile à ignorer dans ce contexte ».
Certes, mais l'on pourra aussi rétorquer qu'une utilisation intensive du Cloud n'est pas nécessairement moins chère qu'une solution classique puisqu'il est, par définition, facturé à l'utilisation.
Sans surprise, c'est l'Europe et les Etats-Unis qui connaitront la plus forte progression de l'adoption de ces solutions. Sans oublier le Japon. Les pays en voie de développement ne devraient donc pas rattraper leur retard.
Coté secteurs d'activité, les services financiers et les industries manufacturières seraient les plus grands précurseurs dans l'adoption des services hébergés. La communication et les industries high-tech font aussi un usage significatif du Cloud. Enfin, les secteurs publiques montreraient un intérêt prononcé pour une éventuelle adoption.
Toutefois, Ben Pring, vice-président de la recherche chez Gartner, admet que « bien que l'intérêt pour le Cloud grandisse, de nombreuses entreprises ont de fortes réticences ». La sécurité et la disponibilité de ce type de services sont le plus souvent cités comme un frein.
Rien, en revanche, sur la confidentialité des données stockées par un tiers, une préoccupation pourtant importante chez de nombreux sceptiques de l'informatique dans les nuages.
Bref, une étude intéressante mais sans révélation. Un rapport qui prend le pari que le Cloud est l'avenir des services IT, sans pour autant en donner un argumentaire réellement convaincant.
Pas de quoi se délester de 1.222 dollars, en tout cas.
Source : Le résumé (gratuit) de l'étude
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pseudocodeRédacteurC'est touchant de voir que certains croient encore que nos gouvernements ont un quelconque contrôle sur l'économie, eux qui sont endettés jusqu'aux yeux.le 22/06/2010 à 22:02
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knolzMembre habitué1500$ ? C'est pas cher pour une étude
(à voir comment elle a été réalisée etc., mais pour une professionnelle, c'est pas cher du tout) le 22/06/2010 à 16:13 -
pseudocodeRédacteurJ'ai encore du mal a croire que les sociétés acceptent avec joie la dématérialisation de leur infrastructure, stockage et logiciels.
J'ai du mal, par exemple, a imaginer Apple faire héberger ses documents de travail chez Google ou Microsoft.le 22/06/2010 à 17:57 -
AspartameMembre confirmémme Irma Soleil , voyante extralucide agréée , propose étude tout domaine pour pigeon !le 22/06/2010 à 19:00
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logicalprogCandidat au ClubLa dématérialisation... Ca me fait peur.
Surout lorsque google a récemment avoué que sa compagnie est soumise
à des compagnies privées ayant le privilège de rechercher de l'information de ses usagers comme bon leur semble...
Je vois surtout les bons cotés des choses sur la dématérialisation surtout dans un contexte de crise économique.
À ce sujet, ma question reste encore incertaine. Nos gouvernements ont-il créé cette crise économique dans le but de migrer les sociétés vers cette nouvelle technologie au détriment du contrôle de la vie privée des gens?le 22/06/2010 à 21:56 -
Louis GriffontInactifOn voit que c'est pas le gouvernement français qui a demandé cette étude, sinon, ils auraient touché 10 000€ par mois !le 23/06/2010 à 8:53
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tchize_Expert éminent séniorLa confidentialité des données, c'est ce qui freinera le plus, je pense. Après, le cloud computing ne fait que reprendre l'ancien principe de la location de fermes de calcul ou la location de serveurs: tu laisses une société tierce gérer la puissance de calcul dont tu as besoin. Mais en Europe, dès que tes données contiennent des informations à caractère personnel (adresses, informations médicales, informations financières) tu te dois de mettre en œuvre toute une série de mesure afin d'éviter que les données ne puissent être volées. Utiliser du cloud computing avec ces données serait aller à l'encontre de cette loi....
C'est pas cher si tu l'a fait faire à ta demande (ça voudrait dire payer +- 1 semaine de consultance). C'est cher quand tu considère qu'il s'agit d'un "livre" de 83 page vendu à tous ceux qui le veulent.
Puis le problème de ces grosses sociétés, c'est qu'elles fonctionnent principalement comme ça.
Sur un sujet, elles pondent des recommandations, je ne m'attarderai pas sur le contenu mais sur le principe. Exemple: une recommandation aux banques sur la potentialité financière des jeunes clients déjà endettés:
Les "grosses" sociétés (grosses banque) achètent l'étude. Pas sur base de la qualité du contenu, mais parce qu'elles savent que les autres banques l'achèteront et qu'il ne faut pas être à la traîne.
Si elles suivent les recommandations:
- Si les recommandations ne servent à rien ou son contre productive -> aucun problème, toutes les banques ayant suivi le même chemin, elle n'auront pas de perte par rapport aux concurrenta, opération neutreSi elle ne suivent pas les recommandations:
- Si les recommandations sont utiles, augmentation du bénéfice, pour tout le monde en même temps
- Si les recommandations ne servent à rien, aucun changement de bénéfice à escompter car aucun changement structurel dans la banque
- Si les recommandations étaient utiles, la banque est en perte de vitesse par rapport à ses concurrents, et doit justifier auprès de ses actionnaires qu'elle n'a pas vu quelque chose que toutes les autres banques ont vu.
Résultat, si on suit la recommandation, on est gagnant à tous les coups, et par voie de conséquence on estime que la société qui édicte les recommandations fait un travail formidable.le 23/06/2010 à 9:48 -
Paul TOTHExpert éminent séniormais si ça permet de créer des besoins
- besoin de protéger les données distantes
- besoin d'accéder de façon sécurisée aux données distantes
- besoin d'identifier de façon certain l'utilisateur
- besoin d'archiver les données dispersées dans le Cloud
etc...
Autant de besoins pour lesquels on ne pourrait pas te vendre de solution si tu n'utilisais pas le Cloud vu que tu n'en aurais pas l'usagele 23/06/2010 à 10:19 -
NaquadaMembre habituéSans oublier le Japon. Les pays en voie de développement ne devraient donc pas tarder à rattraper leur retard.
PS : Sans compter qu'il manque des mots (rajouter en gras).le 23/06/2010 à 10:25 -
Gordon FowlerExpert éminent sénior1 - Les pays Occidentaux + le Japon vont connaître la plus forte progression (d'après le rapport)
2 - Pas les pays en voie de développement
=> "Les pays en voie de développement ne devraient donc pas rattraper leur retard"
Il ne manque aucun mot dans cette phrase (sauf à vouloir en changer le sens... et la rendre illogique)
Cordialement,
Gordonle 23/06/2010 à 10:37