Au contraire, le langage a été conçu pour être accessible : « Conçu pour l’informatique quantique, Q # est le langage de programmation de haut niveau le plus accessible avec un système de type natif pour les qubits, les opérateurs et autres abstractions. Il est entièrement intégré à Visual Studio, permettant à un système professionnel complet d'outils de développement d'entreprise d'accéder au chemin le plus rapide vers l'efficacité de la programmation quantique. »
Quelques mois plus tard, Microsoft a annoncé (hier) la disponibilité d’une bêta gratuite de son kit de développement Quantum, incluant notamment :
- le langage de programmation Q # et son compilateur ;
- une bibliothèque Q # standard : la bibliothèque contient des opérations et des fonctions qui prennent en charge à la fois l'exigence de contrôle de langage classique et les algorithmes quantiques Q # ;
- un émulateur de machine quantique locale, optimisé pour une simulation et une vitesse vectorielle précise. Il n’y a donc pas besoin d’avoir accès à une machine quantique pour faire ses tests ;
- un émulateur de trace informatique quantique, utilisé pour estimer les ressources requises pour exécuter un programme quantique et permettre également un débogage plus rapide du code de contrôle non Q # ;
- une extension Visual Studio, qui contient des modèles pour les fichiers Q # et les projets ainsi que la coloration syntaxique. L'extension installe et crée également des crochets automatiques pour le compilateur.
En clair, les développeurs seront en mesure de tester le code écrit en Q # dans l’émulateur local dédié qui est livré avec le Kit. Microsoft a également mis à leur disposition un émulateur quantique Azure pour tester et déboguer des simulations sur plus de 40 qubits (analogue quantique du bit).
Les émulateurs vont également permettre aux développeurs d'estimer le coût en ressources pour exécuter leur code. Un certain nombre d'échantillons quantiques, de didacticiels et de blocs de construction sont également disponibles pour aider les développeurs à démarrer.
Comme l’indique Microsoft sur son blog, certains experts pensent que les ordinateurs quantiques pourraient permettre aux scientifiques de relever certains des défis les plus difficiles au monde.
Cela serait rendu possible par la puissance de calcul des ordinateurs quantiques. Ils seront en effet en mesure de faire, en seulement quelques heures ou quelques minutes, des calculs qui prennent un temps exponentiellement plus long sur des ordinateurs classiques. Ils devraient ainsi contribuer à des avancées majeures, notamment en matière d’intelligence artificielle.
Krysta Svore, chercheuse principale chez Microsoft, qui a dirigé le développement du logiciel et du simulateur quantique explique que cela pourrait contribuer à stimuler des avancées majeures dans des domaines tels que la reconnaissance de la parole, de la vision ou du langage.
Microsoft précise que le kit permettra aux développeurs de créer des applications qui peuvent fonctionner sur le simulateur quantique, et ces mêmes applications vont également fonctionner sur un ordinateur quantique topologique, que Microsoft est en train de développer pour l'informatique quantique à usage général. « La beauté réside dans le fait que le code n’aura pas besoin d’être modifié une fois qu’il sera exécuté sur du matériel quantique », a commenté Krysta.
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Source : Microsoft
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Voir aussi :
Microsoft crée un nouveau langage de programmation dédié aux ordinateurs quantiques, qui devrait être officialisé d'ici la fin d'année