Vault 8 : la nouvelle série de fuites de la CIA par Wikileaks promet de révéler code source et informations
Sur l'infrastructure Backend de l'agence
Le 2017-11-10 00:32:37, par Victor Vincent, Expert éminent sénior
Près de deux mois après la série Vault 7 qui a mis au grand jour les détails de plus 23 projets d'outils de piratage secrets de la CIA, Wikileaks a annoncé hier une nouvelle série intitulée Vault 8 qui promet de révéler le code source et d'autres informations sur l'infrastructure Backend développée par l’agence de renseignement américaine.
L’organisation non gouvernementale fondée par Julian Assange a fait suivre l’annonce de cette nouvelle série de fuites de la publication du code source et des fichiers logs du projet Hive. Hive est présenté comme étant l’un des principaux composants du Backend utilisé par l’agence de renseignement américaine pour contrôler à distance ses logiciels malveillants, d’après Wikileaks.
En avril dernier, WikiLeaks a dévoilé quelques brèves informations sur le projet Hive, affirmant alors que ce projet est un serveur de commande et de contrôle avancé communiquant avec des logiciels malveillants pour envoyer des commandes sur des cibles spécifiques et recevoir des informations exfiltrées à partir des ces dernières. D’après Wikileaks, Hive est un système tout-en-un multi-utilisateur qui peut être utilisé par plusieurs opérateurs de la CIA pour contrôler à distance plusieurs logiciels malveillants utilisés dans différentes opérations.
L'infrastructure de Hive a été spécialement conçue pour rester camouflée, révèle Wikileaks. En effet, l’infrastructure de Hive comprendrait un faux site Web public qui cache en réalité une communication à plusieurs étapes sur un réseau privé virtuel (VPN). D’après l’organisation de Julian Assange, « avec Hive même si un logiciel malveillant est découvert sur un ordinateur cible, il serait difficile de l’attribuer à la CIA en se basant simplement sur la communication du logiciel malveillant avec d'autres serveurs sur Internet. »
Wikileaks démontre avec un schéma à l’appui les moyens déployés par la CIA pour camoufler l’origine de ses logiciels malveillants sur les ordinateurs cibles. En effet, le diagramme montre que les logiciels malveillants de l’agence de renseignement communiquent directement avec un faux site Web, qui est hébergé sur un VPS (Virtual Private Server) commercial, ce qui donne l’impression qu’il s’agit juste d’un site Web comme un autre sur la toile lorsqu’on y accède depuis un navigateur Web.
Cependant, révèle Wikileaks, après l'authentification, le logiciel malveillant peut communiquer en arrière-plan avec le serveur Web hébergeant le faux site Web, pour transmettre ensuite les données ainsi récoltées à un serveur de la CIA appelé « Blot » via une connexion VPN sécurisée. Le serveur Blot transmet ensuite ces données à une passerelle de gestion d'opérateur appelée « Honeycomb ».
Afin d'éviter la détection par les administrateurs réseau, les logiciels malveillants utiliseraient de faux certificats numériques pour Kaspersky Lab. WikiLeaks explique que « les certificats numériques pour l'authentification des logiciels malveillants sont générés par usurpation d'identité des entités existantes infiltrées par la CIA ». L’organisation non gouvernementale de Juian Assange ajoute que « les trois exemples inclus dans le code source construisent un faux certificat pour la société Kaspersky Laboratory qui se trouve à Moscou et qui serait prétendument signé par Thawte Premium Server CA à Cape Town. »
Wikileaks vient ainsi de mettre à la disposition du grand public le code source du projet Hive qui est maintenant disponible entre autres pour les journalistes d'investigation et les experts désireux de le télécharger pour explorer ses fonctionnalités. Le code source publié dans la série Vault 8 contient uniquement un logiciel conçu pour fonctionner sur des serveurs contrôlés par la CIA. Cependant, l’organisation garantit qu’elle ne publiera aucune vulnérabilité de sécurité de type zero-day ou similaire pouvant être exploité par d'autres individus mal intentionnés.
Source : Wikileaks
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L’organisation non gouvernementale fondée par Julian Assange a fait suivre l’annonce de cette nouvelle série de fuites de la publication du code source et des fichiers logs du projet Hive. Hive est présenté comme étant l’un des principaux composants du Backend utilisé par l’agence de renseignement américaine pour contrôler à distance ses logiciels malveillants, d’après Wikileaks.
En avril dernier, WikiLeaks a dévoilé quelques brèves informations sur le projet Hive, affirmant alors que ce projet est un serveur de commande et de contrôle avancé communiquant avec des logiciels malveillants pour envoyer des commandes sur des cibles spécifiques et recevoir des informations exfiltrées à partir des ces dernières. D’après Wikileaks, Hive est un système tout-en-un multi-utilisateur qui peut être utilisé par plusieurs opérateurs de la CIA pour contrôler à distance plusieurs logiciels malveillants utilisés dans différentes opérations.
L'infrastructure de Hive a été spécialement conçue pour rester camouflée, révèle Wikileaks. En effet, l’infrastructure de Hive comprendrait un faux site Web public qui cache en réalité une communication à plusieurs étapes sur un réseau privé virtuel (VPN). D’après l’organisation de Julian Assange, « avec Hive même si un logiciel malveillant est découvert sur un ordinateur cible, il serait difficile de l’attribuer à la CIA en se basant simplement sur la communication du logiciel malveillant avec d'autres serveurs sur Internet. »
Wikileaks démontre avec un schéma à l’appui les moyens déployés par la CIA pour camoufler l’origine de ses logiciels malveillants sur les ordinateurs cibles. En effet, le diagramme montre que les logiciels malveillants de l’agence de renseignement communiquent directement avec un faux site Web, qui est hébergé sur un VPS (Virtual Private Server) commercial, ce qui donne l’impression qu’il s’agit juste d’un site Web comme un autre sur la toile lorsqu’on y accède depuis un navigateur Web.
Cependant, révèle Wikileaks, après l'authentification, le logiciel malveillant peut communiquer en arrière-plan avec le serveur Web hébergeant le faux site Web, pour transmettre ensuite les données ainsi récoltées à un serveur de la CIA appelé « Blot » via une connexion VPN sécurisée. Le serveur Blot transmet ensuite ces données à une passerelle de gestion d'opérateur appelée « Honeycomb ».
Afin d'éviter la détection par les administrateurs réseau, les logiciels malveillants utiliseraient de faux certificats numériques pour Kaspersky Lab. WikiLeaks explique que « les certificats numériques pour l'authentification des logiciels malveillants sont générés par usurpation d'identité des entités existantes infiltrées par la CIA ». L’organisation non gouvernementale de Juian Assange ajoute que « les trois exemples inclus dans le code source construisent un faux certificat pour la société Kaspersky Laboratory qui se trouve à Moscou et qui serait prétendument signé par Thawte Premium Server CA à Cape Town. »
Wikileaks vient ainsi de mettre à la disposition du grand public le code source du projet Hive qui est maintenant disponible entre autres pour les journalistes d'investigation et les experts désireux de le télécharger pour explorer ses fonctionnalités. Le code source publié dans la série Vault 8 contient uniquement un logiciel conçu pour fonctionner sur des serveurs contrôlés par la CIA. Cependant, l’organisation garantit qu’elle ne publiera aucune vulnérabilité de sécurité de type zero-day ou similaire pouvant être exploité par d'autres individus mal intentionnés.
Source : Wikileaks
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Ryu2000Membre extrêmement actifLes lanceurs d'alerte prennent cher.
C'est très dissuasif.
Il est extremement dangereux de donner des preuves de crimes réalisés par ton pays (surtout si t'es étasunien).le 02/02/2024 à 15:19 -
Prox_13Membre éprouvé
Une honte internationale. Si les Russes n'avaient explosé leur réputation, cette décision de "justice" aurait été leur meilleur coup de pub.
Mais quelle honte, franchement ! 40 ans de prison !!!
Dispositif qui a couté plus de 100.000.000$ à mettre en place, aux frais du contribuable américain !!!
En somme, ils ont volé 100 millions de dollars pour espionner les citoyens et si y'a un qui moufte, il prend le reste de sa vie en taule ! Non mais ce scandale !
Non mais vous voulez qu'on parle des crimes d'espionnage les plus effrontés de l'histoire américaine ?! Comme le programme PRISM qui consistait a laisser l'Europe drainer les données américaines pour que les services secret américains puissent accéder aux informations sans être légalement responsable de les avoir espionnés !?! Non parce ce viol a ciel ouvert de la vie privée de millions de personnes n'a été révélé que GRACE à un effronté odieux qui les a leaké ! Et de surcroit, il les a leaké 6 ans après !
(Ah, je suis vert) le 02/02/2024 à 16:11 -
AiekickMembre extrêmement actifmouais alors le coup de la pronograhie infantine, j'y croit pas une seule seconde. c'est une habitude des usa de salir leur prisonniers par pure vengeance.
je me rappelerais toujous quand il avaient soit disant tué ben laden, et soit disant retrouvé chez lui des videos de porno infantine. ca sentait vraiment louche et plutot destiné a enerver le camps d'en face. je me rappelle la gene de claire chazal en devant annoncer ca à la télé alors que si peu credible.. haha
lui la, il lui ont promis 10 ans s'il signait des aveux en abandonnant son droit de faire appel. il avaient fait la meme chose a pêrrucci (le directeur alston), et il avait signé les aveux sur cette promesse alors qui'l ne se sentait pas coupable et les usa n'avaient pas tenu compte de leur parole et avait enfoncé le clou..
force a ce lanceur d'alerte. le agences et la justice americaines sont des pourrisle 03/02/2024 à 15:55 -
marsupialExpert éminentComplétement. Mais il se trouve pire ailleurs
WikiLeaks a de l'éthique, ceux qui les ont partiellement informés, nettement moins. J'ose donc espérer/ je rêve je sais/ que les agences coopèrent avec les industriels it pour boucher les trous.le 10/11/2017 à 12:06 -
OrthodoxWindowsMembre émériteJe me suis dit exactement la même chose ; cette accusation c'est le truc parfait (surtout aux USA) pour tenter de maquiller aux yeux de l'opinion publique un procès dégueulasse. Bon là c'est tellement grossier que tout le monde n'y croira pas aux USA, et presque personne à l'étranger.
D'ailleurs je ne savais pas pour Ben Laden, décidément certains américains on vraiment un problème avec ça ; le type commandite des attentats tuant 2 977 personnes, mais le "plus grave" reste de la pornographie enfantine sur son ordi
Assez pathétique.le 03/02/2024 à 20:53 -
AiekickMembre extrêmement actifd'un point de vue legal, c'est logique, d'un point de vue éthique c'est discutable..le 20/06/2018 à 16:28
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marsupialExpert éminentEntre temps, il y a eu WannaCry et NotPetya.« Trois ans après la présentation de ce rapport, la communauté du renseignement est toujours à la traîne et n'a même pas adopté les technologies de cybersécurité les plus élémentaires largement utilisées ailleurs au sein du gouvernement fédéral », comment pouvez-vous expliquer ce constat ?le 18/06/2020 à 15:02