Utilise les applications des utilisateurs pour les cibler et entend contrôler les contenus des annonceurs
Avec le lancement de sa plateforme publicitaire (iAd), Apple entend vendre à prix d’or les premières places et laisse les professionnels dubitatifs. La firme demande en effet pas moins de 10 millions de dollars pour faire partie des premiers à diffuser ses annonces.
Le prix redescendra ensuite à un simple petit million pour afficher sa marque sur l'iPhone, l'iPod ou l'iPad.
La somme est colossale quand on la compare des 100 ou 200 000 dollars auxquels sont habitués les professionnels payent pour de tels accords.
Pour le directeur général de Mobext, M. Truong Phuc, cette somme est tout simplement exorbitante. Interviewé par le Wall Street Journal, il admet ne comprendre ce qu'essaie de faire Apple.
Zaw Thet, le chef exécutif de la partie publicité mobile de 4INFO inc., déclare au même Wall Street Journal qu’il soupçonne Apple d'essayer d’écarter toutes les agences de publicité mobile de leur plateforme iPhone, iPod, iPad.
Malgré le prix exorbitant, toutes les grandes agences américaines ont participé à la présentation de la plateforme avec, avant-première, une démonstration exclusive.
Dont voici les détails.
Baba Shetty, directeur d’une agence de publicité de Boston, raconte que la publicité apparaitrait sur le bord de l’écran avec un logo iAd. Si l’utilisateur clique sur l’annonce, la fenêtre s’élargit prenant tout l’écran et permet de visualiser une vidéo, d’obtenir une localisation interactive d’un commerce ou d’afficher des offres exclusives dans des magasins à proximité.
D’après le directeur, l’application est très séduisante. Il croit au potentiel d’interaction entre l’utilisateur et la publicité.
Les utilisateurs seront également préciblés en fonction de leurs préférences
La particularité de la plateforme est qu’elle permet de cibler les clients potentiels.
Grâce aux téléchargements des applications, la plateforme détecte les intérêts de l’utilisateur. Par exemple si un utilisateur télécharge des applications concernant la finance, il fera partie d’un groupe d’utilisateurs intéressés par les offres bancaires, de bourses, etc.
Le publicitaire pourra ainsi plus facilement toucher cette cible particulière.
Pour toucher les consommateurs, la géolocalisation sera également de la partie. Il sera possible de diffuser ses annonces sur des groupes d’utilisateurs présents dans une zone géographique spécifique.
Apple ou le contrôle absolu ?
Au départ, la firme aura droit de vote, de création et de diffusion sur la publication soumise. Les annonceurs devront soumettre leurs communications et Apple effectuera la création et la diffusion et ceci dans le but de s’assurer que les campagnes qui apparaitront sur la plateforme correspondent à ce qu’Apple souhaite diffuser pour garantir la qualité souhaitée. Ultérieurement, un logiciel sera mis à disposition afin de créer et de diffuser soit même les annonces.
Certains directeurs de création doutent de ce contrôle sur la création et la diffusion. C’est la première fois que cela se passerait ainsi et ceci les rend extrêmement prudents - pour pas dire mécontents - et génère une vague de doute voire de malaise.
Ce nouveau système publicitaire devrait entrer en fonction au mois de juin pour l’iPod et l’iPhone. Pour l’iPad, le système sera diffusé un peu plus tard.
Source : La présentation telle que rapportée par le WSJ
D'après vous ?
Apple est-il trop restrictif, trop cher, trop intrusif ? Bref, cette fois-ci Apple va-t-il vraiment trop loin ? A votre avis, de la publicité intégrée dans vos applications nuira-t-elle à votre confort d’utilisation ?[/B]En collaboration avec Gordon Fowler
Envoyé par FloMo
