Discrimination sexuelle dans l'industrie technologique aux USA: les femmes sont plus touchées que les hommes
Selon un sondage du Pew Research Center
Le 2017-10-12 18:43:57, par Victor Vincent, Expert éminent sénior
Selon un sondage mené durant les mois de juillet et d'aout derniers aux États-Unis par l’institut Pew Research Center, les discriminations liées au sexe touchent les femmes plus que les hommes. L’enquête est intervenue dans le cadre d’un débat public sur la sous-représentation et le traitement des femmes ainsi que des minorités raciales et ethniques dans l’industrie. Le rapport de l’étude publié sur le site de l’organisation révèle que certains cas de discrimination sexuelle très largement médiatisés dans l’industrie technologique ont favorisé un environnement de travail hostile. Cependant, les entreprises de technologie pour leur part essayent de mener des actions pour prouver leur engagement à accroître la diversité de la main-d’œuvre et donc à réduire ces discriminations.
Les résultats du sondage révèlent qu’environ trois quarts des Américains (73 %) déclarent que la discrimination à l’égard des femmes est un problème dans l’industrie de la technologie. Pour 37 % d’entre eux, il s’agit d’un problème majeur alors que le reste des sondés considèrent le phénomène comme étant un problème mineur. Un chiffre que les auteurs de l’étude ont tenu à mettre aussi en évidence est le fait que 43 % des personnes interrogées considérant le phénomène comme un problème majeur sont des femmes contre seulement 29 % d’hommes. Ils sont environ un tiers des hommes (32 %) à estimer que la discrimination contre les femmes n’est pas un problème, contre 17 % de femmes.
Le secteur particulier de l’informatique semble être le plus gangrené par ce fléau en entreprise. En effet, c’est dans ce secteur que les femmes sont les plus nombreuses à considérer la discrimination sexuelle au travail comme un problème majeur dans l’industrie technologique (43 % à 31 %). Ils sont 32 % d’hommes travaillant dans ce secteur et 15 % de femmes à considérer que la discrimination entre les sexes n’est pas un problème dans l’industrie. Les emplois informatiques qui ont été étudiés dans le cadre du sondage concernent le développement de logiciels et les sciences de traitement de données aussi bien dans l’industrie technologique que dans d’autres industries, souligne le rapport.
Il faut noter également que le phénomène n’est pas nouveau, car d’autres enquêtes d’opinion menées dans le passé ont pointé du doigt des disparités entre les genres dans la société dans son ensemble. En effet, dans un sondage de 2014, elles sont 65 % de femmes à se considérer comme victime de discrimination sexuelle, une opinion qui est partagée par 48 % des hommes.
La plupart des Américains ne considèrent pas la discrimination fondée sur le sexe comme plus répandue dans l’industrie de la technologie que dans d’autres secteurs. Plus de la moitié des sondés (57 %) déclarent qu’il y a à peu près la même discrimination à l’égard des femmes que ce soit dans le secteur technologique ou dans un autre type d’industrie. Les jeunes adultes (âgés de 18 à 49 ans) (31 %) sont plus enclins que ceux de 50 ans et plus (22 %) à considérer la discrimination fondée sur le sexe comme particulièrement répandue dans l’industrie de la technologie.
Le sondage portait également sur la discrimination à l’égard de deux autres groupes sous-représentés dans l’industrie technologique à savoir les Noirs et les Hispaniques. Bien que certains ont également soulevé des préoccupations sur la façon dont les Asiatiques sont traités dans ce secteur, les questions du sondage ont été limitées à ces deux groupes. Une majorité de Noirs (64 %) considèrent que la discrimination contre les Noirs et les Hispaniques est un problème réel dans l’industrie technologique contre 32 % seulement des Hispaniques et 21 % de Blancs. Dans le même temps, 37 % des Blancs disent qu’une telle discrimination ne constitue pas un problème, contre 11 % des Noirs et 12 % des Hispaniques.
Source : Pew Research
Et vous ?
Pensez-vous que les femmes soient plus touchées par les discriminations sexuelles que les hommes dans l’industrie technologique ?
Qu’en est-il en France et en Europe ?
Voir aussi
Facebook : la proportion des codes écrits par les femmes et rejetés est supérieure à celle des hommes, serait-ce un problème de partialité entre les genres ?
Les résultats du sondage révèlent qu’environ trois quarts des Américains (73 %) déclarent que la discrimination à l’égard des femmes est un problème dans l’industrie de la technologie. Pour 37 % d’entre eux, il s’agit d’un problème majeur alors que le reste des sondés considèrent le phénomène comme étant un problème mineur. Un chiffre que les auteurs de l’étude ont tenu à mettre aussi en évidence est le fait que 43 % des personnes interrogées considérant le phénomène comme un problème majeur sont des femmes contre seulement 29 % d’hommes. Ils sont environ un tiers des hommes (32 %) à estimer que la discrimination contre les femmes n’est pas un problème, contre 17 % de femmes.
Le secteur particulier de l’informatique semble être le plus gangrené par ce fléau en entreprise. En effet, c’est dans ce secteur que les femmes sont les plus nombreuses à considérer la discrimination sexuelle au travail comme un problème majeur dans l’industrie technologique (43 % à 31 %). Ils sont 32 % d’hommes travaillant dans ce secteur et 15 % de femmes à considérer que la discrimination entre les sexes n’est pas un problème dans l’industrie. Les emplois informatiques qui ont été étudiés dans le cadre du sondage concernent le développement de logiciels et les sciences de traitement de données aussi bien dans l’industrie technologique que dans d’autres industries, souligne le rapport.
Il faut noter également que le phénomène n’est pas nouveau, car d’autres enquêtes d’opinion menées dans le passé ont pointé du doigt des disparités entre les genres dans la société dans son ensemble. En effet, dans un sondage de 2014, elles sont 65 % de femmes à se considérer comme victime de discrimination sexuelle, une opinion qui est partagée par 48 % des hommes.
La plupart des Américains ne considèrent pas la discrimination fondée sur le sexe comme plus répandue dans l’industrie de la technologie que dans d’autres secteurs. Plus de la moitié des sondés (57 %) déclarent qu’il y a à peu près la même discrimination à l’égard des femmes que ce soit dans le secteur technologique ou dans un autre type d’industrie. Les jeunes adultes (âgés de 18 à 49 ans) (31 %) sont plus enclins que ceux de 50 ans et plus (22 %) à considérer la discrimination fondée sur le sexe comme particulièrement répandue dans l’industrie de la technologie.
Le sondage portait également sur la discrimination à l’égard de deux autres groupes sous-représentés dans l’industrie technologique à savoir les Noirs et les Hispaniques. Bien que certains ont également soulevé des préoccupations sur la façon dont les Asiatiques sont traités dans ce secteur, les questions du sondage ont été limitées à ces deux groupes. Une majorité de Noirs (64 %) considèrent que la discrimination contre les Noirs et les Hispaniques est un problème réel dans l’industrie technologique contre 32 % seulement des Hispaniques et 21 % de Blancs. Dans le même temps, 37 % des Blancs disent qu’une telle discrimination ne constitue pas un problème, contre 11 % des Noirs et 12 % des Hispaniques.
Source : Pew Research
Et vous ?
Voir aussi
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NeckaraInactifUn sondage d'opinion ne peut, et ne pourra jamais montrer autre chose que l'opinion de personnes.
Ce sondage, tel que présenté dans cet actualité, ne peut donc en aucun cas montrer ou déclarer que "les femmes sont plus touchées que les hommes" en ce qui concerne la "discrimination sexuelle dans l'industrie technologie". En revanche, il montre que des personnes pensent (et même plutôt prétendent penser) que "les femmes sont plus touchées que les hommes" en ce qui concerne la "discrimination sexuelle dans l'industrie technologie".
De même qu'un sondage ne pourra jamais déterminer si la Terre est plate ou ronde, mais peut déterminer si les personnes pensent que la Terre est plate ou ronde. Que les gens pensent qu'elle soit ronde ou plate, ne prouve rien quant au fait qu'elle soit ronde ou plate. Et qu'une majorité pense que la Terre est plate, ne changera rien au fait que la Terre est plutôt de forme ronde.
Un peu de rigueur que diable.le 13/10/2017 à 11:18 -
BenoitMExpert confirméEt bien vous devez vous ennuyez au boulotle 19/10/2017 à 13:23
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PyramidevExpert éminentJe viens de lire le fil et je trouve dommage de voir tant de méconnaissance de la démarche scientifique.
Oui, les discriminations, ça se mesure.
Allez, une étude :
Pascale Petit, Emmanuel Duguet, Yannick L’Horty, Loïc Du Parquet, Florent Sari. DISCRIMINATIONS A L’EMBAUCHE DES JEUNES FRANCILIENS ET INTERSECTIONALITE DU SEXE ET DE L’ORIGINE: LES RESULTATS D’UN TESTING. 2011.Envoyé par Résumé
Contenu de l'article (31 pages) : https://halshs.archives-ouvertes.fr/...44923/document
Attention, il y a une erreur dans le résumé : Dans les résultats de l'étude, bien que le CV de la femme avec un nom vietnamien a de meilleurs résultats que ceux de la femme avec un nom marocaine, de la femme avec un nom sénégalais et de l'homme avec un nom vietnamien, ses résultats ne sont pas meilleurs que celui du CV de la femme avec un nom français.
Extraits :
8 CV de jeunes développeurs informatique BAC+5 parfaitement similaires ont été construits. Ils se distinguent uniquement par le sexe du candidat et son origine affichée. Nous avons choisi d’examiner quatre origines : une origine française, une origine maghrébine, une origine africaine subsaharienne et une origine asiatique.Les 8 candidats fictifs font explicitement état de leur nationalité française sur leur CV ; leur prénom et leur nom signalent leur sexe et leur origine.Les 8 candidats affichent leur âge (25 ans) et leur situation familiale (célibataire sans enfant) sur leur CV.Les candidatures qui ont reçu le plus de réponses favorables sont celles du candidat d'origine française (27,7%), suivies de celles de la candidate d’origine française (22,6%), du candidat d'origine marocaine (21%) et de la candidate d’origine vietnamienne (20%).
Les candidatures qui ont reçu le moins d'invitations aux entretiens d'embauche sont celles de la candidate d'origine sénégalaise (8,4%) et celles de la candidate d'origine marocaine (10,3%). Les candidats d’origine vietnamienne et sénégalaise ont quant à eux un taux de réussite intermédiaire, respectivement 12,3% et 13,9%.le 18/10/2017 à 1:14 -
En tout cas, s'il y a bien quelque chose qui n'est pas sérieux, c'est cette conversation...
Si au moindre moment où on expose notre avis, il faut l'accompagner de chiffres et de faits scientifiques, la discussion se terminera très vite...
Nous avons tous un vécu qui nous permet d'avoir un avis sur tel ou tel chose. C'est un avis que nous avons forgé par des expériences, des discussions avec d'autres personnes, des informations trouvées dans les médias (ou internet)... Ces expériences suffisent largement pour débattre d'un sujet, les preuves scientifiques sont là pour appuyer ces expériences (attention, je parle pour le sujet traité ici) et ne sont donc pas une obligation. Si on en a, tant mieux, si on en a pas, tant pis.le 18/10/2017 à 12:39 -
el_slapperExpert éminent séniorChapeau les mecs. Comment enterre un sujet qui fâche en deux coups de cuiller à pot.....
Bon, celà dit, le sondage est pourri, hein, est-ce que c'est un peu grave, très grave, c'est juste une question de ressenti. Mais le problème de fond est bien réel, et vous vous planquez tous derrières des arguties techniques(valables ou pas, rien à foutre) pour ne pas à avoir à l'affronter de front.
Alors je me lance. Quand ma collègue du bureau parisien s'est plainte de harcèlement sexuel répétés, on lui a demandé de la fermer. Puis, quand il a fallu virer l'auteur de ses comportements, on est aller lui rappeler qu'elle s'était plainte quelques mois plus tôt, et que soudain un rapport circonstancié serait le bienvenu. Et ça, c'est standard dans notre industrie. A noter que c'est pire, semble-t-il, dans l'industrie du spectacle, puisqu'au moins elle a pu dire non sans se faire virer. Mais la barre est bien basse.le 16/10/2017 à 15:16 -
ZirakInactifIl n'y a pas de sujet fâcheux, ce n'est pas de la discrimination, c'est juste qu'elles n'ont pas les bons gênes...
(Je précise pour la team 1er degré, que ce commentaire ne reflète pas ma pensée, et qu'il fait référence à des propos tenus par d'autres membres, dans un fil de la section politique. Bref, c'est de l'ironie).le 16/10/2017 à 15:43 -
"Pensez-vous que les femmes soient plus touchées par les discriminations sexuelles que les hommes dans l’industrie technologique ?"
C'est l'une des questions de ce sujet, et cette question révèle de la "croyance" et de notre expérience personnelle.
La science aurait été absolument nécessaire si la question avait été posée de cette manière :
"Est-ce que les femmes sont plus touchées par les discriminations sexuelles que les hommes dans l’industrie technologique ?"le 17/10/2017 à 15:53 -
Ce sujet est là pour réagir à l'actualité, qui est ici la discrimination sexuelle dans l'industrie technologique, le sondage permet d'accompagner le sujet traité et de partir sur une base pour débattre (base qui n'est pas très intéressante en effet).
Donc non, le sujet n'es pas le sondage, si tel était le cas, la question posée aurait été la suivante :
"Pensez-vous que ce sondage est correcte ?".
Donc non, nous ne parlons pas à la limite du HS en donnant notre avis sur la discrimination sexuelle dans l'industrie technologique, par contre débattre essentiellement sur la qualité du sondage qui accompagne le sujet est à la limite du HS.
Cette caricature que tu fais de nous est vexante, voir insultante. Dans le cas où ce n'est pas une caricature de notre "manière de débattre", il faudra que tu m'expliques l'intérêt de ce que tu viens de dire, mis à part celui de te ridiculiser.
Il serait peut-être temps que tu te remettes en question et que tu comprennes que nous ne sommes pas tous des chercheurs utilisant une démarche scientifique régulièrement (puisque ce n'est pas forcément notre travail), ce qui nous empêchent pas de pouvoir débattre avec les autres sur un sujet quelconque, par exemple, toute les bêtises que tu as dis au dessus sont facilement réfutables par quelque chose de fantastique et qui n'a rien de scientifique : le sens commun !le 19/10/2017 à 10:30 -
Les formulations des propositions pour le sondage sont assez étranges, en effet, comment peut-on concevoir qu'une discrimination ne serait pas un problème, que ce soit dans l’industrie technologique ou ailleurs ? Sauf à considérer que cela n'existe pas, que les gens qui s'en disent victimes sont des affabulateurs, bref être dans le déni complet.le 13/10/2017 à 0:37
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Donc en gros tant qu'on n'aura pas des études précises et certaines sur ce sujet, en débattre ne mènera à rien ?le 17/10/2017 à 14:54