De façon brossée, il ressort des travaux des chercheurs que le créateur (ou Dieu chez les chrétiens) est comparable à une intelligence artificielle dont le quotient intellectuel est le plus élevé. L’humain le seconde et ensuite seulement viennent toutes les autres formes d’IA qui ont été mentionnées jusqu’ici sur DVP. Aspect particulièrement digne d’intérêt, la comparaison frontale de l’intelligence artificielle à l’intelligence humaine en termes de quotient intellectuel (QI). La publication des chercheurs met en exergue le fait qu’à date, AlphaGo de Google est, dans le volet « autres IA » testées par l’équipe, celle qui possède le QI le plus élevé. À noter cependant que, d’après les chiffres publiés par les chercheurs, celui-ci se situe à 47,28 contre 55,5 pour un enfant âgé de six ans. Bing (31,98) et Siri (23,94) sont dans les trois dernières places du top 10 dont l’humain (âgé de 18 ans) occupe le haut du podium avec 97 points de QI.
Il s’agit ici de chiffres de 2016 qui, comparés à ceux de résultats que l’équipe a précédemment obtenus, montrent que dans le volet « autres IA », les agents d’apprentissage se sont améliorés. Pour revenir au cas AlphaGo, on part de 26,5 points de QI pour les chiffres actuels, toutes choses qui laissent penser que dans une future mise à jour, l’IA de Google pourrait dépasser le QI d’un enfant de six ans. De quoi ajouter de l’eau au moulin de ceux qui, comme Elon Musk, pensent que l’intelligence artificielle supplantera bientôt l’humain en termes de capacités. Toutefois, l’humain considéré comme l’IA la plus performante d’après l’étude est, d’année en année, dans un processus d’évolution qui pourra un jour en faire un dieu. Marc Zuckerberg aura sûrement là un argument de plus pour contredire Elon Musk au sujet de l’IA.
Dans cette étude, la comparaison entre humains et IA repose sur un « modèle d’intelligence standard » qui, d’après les chercheurs, a jusqu’ici fait défaut pour effectuer une évaluation de la « menace IA ». « En fait, l’évaluation quantitative de l’intelligence artificielle pose actuellement deux problèmes : il n’existe pas de modèle unifié d’intelligence artificielle pas plus qu’il n’y a de modèle permettant la comparaison entre une IA et un humain », ont écrit les chercheurs à ce sujet. D’après les chercheurs toute intelligence qu’elle soit artificielle ou naturelle doit être capable : obtenir de l’information de l’extérieur, la transformer pour établir une base de données interne maîtrisée, innover par elle-même pour mettre sa base interne à jour, partager des connaissances avec l’extérieur.
« L’architecture de Von Neumann est une référence importante dans l’établissement du modèle d’intelligence standard. En lui adjoignant deux nouvelles composantes, il est possible l’intelligence (humaine ou artificielle) de façon plus explicite », ont écrit les chercheurs. Pour les besoins de la comparaison humains et IA sont donc considérés comme l’ensemble constitué : d’une unité arithmétique et logique (A), d’une unité de contrôle (B), de mémoire interne (C), d’une unité d’innovation (D) et d’unités d’E/S ((E) et (F)).
Les chercheurs ont entamé l’évaluation quantitative de la « menace IA » sur la base de ce modèle depuis 2014. À côté de trois groupes d’humains respectivement âgés de 18, 12 et 6 ans, ils affirment avoir testé 50 moteurs de recherche et les intelligences artificielles de grandes enseignes de l’informatique pour arriver à ces résultats. Une mise à jour devrait faire surface dans les jours à venir puisque les travaux se poursuivent.
Source : publication de recherche
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