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Le ministère américain de la Justice cherche à avoir des informations sur 6000 personnes

Qui ont « aimé » une page Facebook anti-Trump

Le 2017-09-30 17:27:15, par Stéphane le calme, Chroniqueur Actualités
Armés de trois mandats de perquisition distincts, les avocats de l'administration Trump ont exigé d’avoir des informations potentiellement sur le compte privé de milliers d'utilisateurs de Facebook.

Les mandats visent spécifiquement les comptes de trois utilisateurs de Facebook qui sont décrits par leurs avocats comme des « activistes anti-administration qui se sont exprimés lors d'événements organisés et qui sont généralement très critiques envers les politiques de cette administration ».

L’ACLU (American Civil Liberties Union) a essayé de les faire invalider et a déposé une plainte à la Cour supérieure de Washington DC dans laquelle le défenseur des libertés civiles a assuré que les demandes du gouvernement violent le quatrième amendement de la constitution américaine. Pour l’ACLU, ces mandats demandent trop d'informations qui ne sont pas directement pertinentes à l’enquête fédérale. Cela comprend des informations sur les amis des demandeurs, les associés et les quelque 6000 personnes qui ont juste « aimé » une page Facebook anti-Donald Trump. Les données demandées remontent au 1er novembre 2016, une semaine avant l'élection présidentielle.

De plus, Scott Michelman, avocat de l’ACLU, a noté que « Ce qui est particulièrement inquiétant à propos de ces mandats, c'est que les militants politiques anti-administration vont avoir leurs associations politiques et leurs vues examinées par l'administration contre laquelle ils protestent. »

L'un des trois utilisateurs visés, Emmelia Talarico, a déclaré à la Cour que si ses informations de compte ont été données au gouvernement, les fonctionnaires auraient accès à ses mots de passe personnels, des questions de sécurité et des réponses, ainsi que des informations sur ses cartes de crédit, plus les listes privées d'invités et de participants à de multiples événements politiques parrainés par la page.

Le gouvernement avait déjà essayé de mettre la main sur les adresses IP de 1,3 million de personnes qui ont visité le site Web DisruptJ20.org. DreamHost, le fournisseur d'hébergement, a reçu un mandat de perquisition pour livrer ses informations. Le FAI avait alors entamé une procédure judiciaire pour faire invalider ce mandat.

C’est après sept mois de procédures judiciaires que Facebook a obtenu le droit d’indiquer à ses trois utilisateurs que les avocats du gouvernement voulaient leurs informations en ligne.
« Nous avons combattu avec succès en cour pour pouvoir informer les trois personnes dont les informations générales du compte ont été demandées par le gouvernement », a déclaré vendredi un porte-parole de Facebook. « Nous sommes reconnaissants aux entreprises et aux organisations de la société civile qui nous ont soutenus en plaidant pour la capacité des gens à apprendre et à remettre en cause des mandats de recherche trop larges. »

Facebook a d'abord reçu les mandats en février 2017 avec un ordre formel de ne pas alerter les trois utilisateurs, a expliqué Michelman. Cependant, les avocats du gouvernement ont abandonné cette injonction à la mi-septembre et ont convenu que Facebook pourrait exposer l'existence de ces mandats. Toutefois, l’ACLU a précisé que tous les documents judiciaires associés au mandat de perquisition ainsi que toutes les réponses de Facebook sont restés sous scellés.

En plus du compte de Talarico et de sa page, qui est désormais désactivée, les mandats de perquisition pointent également vers toutes les informations sur les comptes personnels de Lacy MacAuley et Legba Carrefour. Carrefour, qui se décrit comme un activiste politique a combattu également le mandat de perquisition visant ses données. Il a expliqué que son compte Facebook « contient une quantité importante de documents privés concernant ma vie personnelle ». Carrefour a nié son implication dans les émeutes à Washington DC le jour de l'inauguration, mais il a reconnu avoir « participé ou a aidé à organiser des dizaines de manifestations et d'événements de divers types au service de causes politiques. »

Source : plainte de l'ACLU (au format PDF), CNN

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6 commentaires
  • Grogro
    Membre extrêmement actif
    Tout ce que vont gagner les marionnettes de Soros à faire de l'agit-prop sur leur propre territoire, c'est de voir quelques-unes de leurs organisations être classées comme "organisations terroristes" par ce gouvernement de sociopathes. Ma foi que les nationalistes à la Bannon, les néo-conservateurs et les liberal hawks à la Soros/Sharp, tous fous à lier, s'entredéchirent, grand bien nous fasse. Pendant qu'ils sont occupés à domicile, ils foutront la paix au "reste du monde".
  • gagouze2
    Membre du Club
    On se croirais dans une dictature !!§

    cela rappel le watergate qui à pousser Nixxon à la démission après avoir fait espionner les locaux de l'opposition par la CIA ou autre moyen publique sous sa coupe.

    J'espère que les américain vont se réveiller et voir qu'il ont éluent une personne qui n'a pas sa place à présidence ( langage ordurier , gouja , impulsif , et changant de cap au grès de celle ci , et surtout escroc sans foi ni loi )
  • Namica
    Membre expérimenté
    C'est absolument écoeurant de la part d'un pays qui est censé représenter la liberté.
    Mais bon, il y a un certain temps qu'on ne doit plus avoir d'illusions à ce propos.
  • Zirak
    Inactif
    Envoyé par gagouze2

    J'espère que les américain vont se réveiller et voir qu'il ont éluent une personne qui n'a pas sa place à présidence ( langage ordurier , gouja , impulsif , et changant de cap au grès de celle ci , et surtout escroc sans foi ni loi )
    Pas tout de suite alors, ils ont encore de la crème solaire dedans suite à l'éclipse...
  • ddoumeche
    Membre extrêmement actif
    Envoyé par Stéphane le calme
    Le ministère américain de la Justice cherche à avoir des informations sur 6000 personnes,
    qui ont « aimé » une page Facebook anti-Trump

    Armés de trois mandats de perquisition distincts, les avocats de l'administration Trump ont exigé d’avoir des informations potentiellement sur le compte privé de milliers d'utilisateurs de Facebook.

    Les mandats visent spécifiquement les comptes de trois utilisateurs de Facebook qui sont décrits par leurs avocats comme des « activistes anti-administration qui se sont exprimés lors d'événements organisés et qui sont généralement très critiques envers les politiques de cette administration».

    (...)
    Des antifacistes transgènre pro-animaux ? des extrémistes musulmans modérés ? des féministes voilées avec le drapeau américain ?

    On trouve de tout là bas, c'est le pays de la liberté. D'un autre coté, s'ils ont menacé d'assassiner le président, il est normal qu'ils soient entendus et leurs "amis" facebook rappelés à l'ordre. On ne rigole pas avec ce genre de chose outre atlantique.
  • hotcryx
    Membre extrêmement actif
    La liberté c'est bien mais ce n'est pas une raison pour faire n'importe quoi.