
C’est connu, les États-Unis ont une certaine avance en matière d’intelligence artificielle comme en témoigne l’abondante offre en IA des GAFA qui, d’ailleurs, fait l’objet de craintes exprimées par de nombreux gouvernements. S’exprimant à tour de rôle lors de ce 4e sommet sur le renseignement et la sécurité du pays de l’oncle Sam, les décideurs de la communauté du renseignement des États-Unis ont laissé filtrer en quoi ils comptent innover en matière d’intelligence artificielle.
« Si nous devions manuellement exploiter les données d’imagerie satellitaire attendues dans une vingtaine d’années, il nous faudrait 8 millions d’analystes », a déclaré Robert Cardillo, directeur de l’agence de renseignement géospatial des États-Unis. C’est dire que les volumes de données à manipuler sont de plus en plus importants et avec eux, arrivent une flopée d’informations cachées derrière des tendances qu’une intelligence artificielle correctement entraînée saura détecter.
« Où il y a des tendances, nous pensons que l’intelligence artificielle peut faire un meilleur boulot », a lancé Chris Hurt (CEO de Stabilitas), qui ajouté que « l’intelligence artificielle peut étendre l’ouverture d’une opération de renseignement en facilitant la recherche de fragments d’informations qui s’avèrent capitaux. » La chasse aux bits ou plutôt aux informations cachées dans les flots de bits stockés dans les centres de collecte de ces différentes agences est donc lancée. Il ne serait pas faux de dire qu’elle s’accentue simplement, la nouveauté ici étant l’emphase sur les efforts d’intégration de l’intelligence artificielle à la guerre.
Vous avez dit guerre ? Oui, si l’on se souvient des mots de Vladimir Poutine qui déclarait le premier septembre dernier, à l’occasion du Knowledge Day que « l'intelligence artificielle représente l'avenir non seulement de la Russie, mais de toute l'humanité. En ce domaine, il y a des opportunités colossales et des menaces qui sont difficiles à prévenir aujourd'hui. Celui qui deviendra le leader dans ce domaine sera le maître du monde. »
Attention aux réseaux sociaux … À côté de l’emprise déjà importante des GAFA sur ces derniers, il faudra compter avec celui des agences de renseignement américaines qui, si l’on s’en tient aux différentes interventions lors du sommet, est désormais « officiel ». Oui, les agences de renseignement américaines annoncent qu’elles auront les réseaux sociaux pour terrain de jeu.
Dawn Meyerriecks, directeur adjoint pour le développement de la technologie de la CIA a annoncé que 137 projets en intelligence artificielle sont en cours de gestation dans des laboratoires de la Silicon Valley. Robert Cadillo de l’agence de renseignement spatial a, pour sa part, annoncé l’automatisation de 75 % du travail des analystes par l’IA.
Sources : INSA, Phys
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