
D’après WikiLeaks, HighRise fonctionne comme un proxy SMS qui permet d’intercepter et rediriger les messages textes entrants et sortants vers des serveurs de la CIA.
Les smartphones qui tournent sur Android 4.0 à 4.3 sont la cible de l’actuelle version du malware dont on suppose qu’elle a été mise à la disposition des agents de la CIA en décembre 2013.
Avant qu’elle ne puisse être exploitée par un agent, l’application nécessite une installation sur le smartphone cible, ce qui suppose que l’agent a accès à ce dernier. Une fois l’application installée, elle apparaît à l’écran sous le nom Tidecheck.
Une activation de l’application est ensuite requise. Elle se fait par un clic sur l’icône Tidecheck suivi de la saisie d’un mot de passe – configuré sur la chaîne de caractères « inshallah » - et la pression sur un bouton d’initialisation.
L’application est dès lors activée et se met à tourner en arrière-plan après un redémarrage du smartphone. Les messages textes entrants et sortants sont alors interceptés et redirigés vers un centre d’écoute de la CIA.
Cette nouvelle publication de WikiLeaks présente également ce que l’on pourrait considérer comme un implant – c’est-à-dire, un logiciel malveillant que l’agence introduit dans un système cible en tirant parti d’un exploit dont elle seule a le secret –comme celles qui la précèdent.
Dans le cas des malwares BothanSpy et Gyrfalcon utilisés pour pirater des clients SSH sous Windows ou Linux, on sait qu’ils sont constitués pour l’un, de bibliothèques de liaison dynamiques et pour l’autre de scripts python qu’un agent doit « introduire » dans le système cible. L’exploit utilisé pour réussir cette introduction n’est cependant pas précisé.
Dans le cas de cette dernière publication, l’introduction du malware requiert un accès au smartphone cible. Tout le problème ici est de savoir comment l’agent arrive à passer outre le verrouillage d’un appareil – dans les cas où il est configuré – qu’il lui faut absolument compromettre.
Voilà autant d’interrogations qui, finalement, laissent toujours un goût d’inachevé après la lecture d’une des publications de WikiLeaks. Les informations manquantes sont probablement passées aux agents par voie orale pour laisser le moins d’informations possible dans les manuels.
Source : HighRise 2.0 (PDF)
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