
Les véhicules autonomes présentent bien sûr des avantages, comme aider les personnes âgées ou ayant un handicap ou encore, comme certains le disent, éviter les accidents routiers causés par les erreurs humaines. Par contre, comme l’automatisation en général, il y aura des pertes d’emploi, et celles causées par les voitures autonomes peuvent être très importantes. C’est ce qu’un nouveau rapport sur le sujet, réalisé par Goldman Sachs, vient affirmer.
D’après le rapport, les Américains se trouveront avec une perte d’emplois à hauteur de 25 000 par mois, soit 300 000 emplois par an, à cause des voitures semi-autonomes et autonomes. Les principales victimes de cette automatisation seront les chauffeurs de poids lourds plus que tout autre conducteur professionnel, selon le rapport. Il faut en effet noter que parmi les 4 millions de conducteurs professionnels que comptaient les États-Unis en 2014, il y avait 3,1 millions de camionneurs.
Si Goldman Sachs estime que le plein impact des voitures autonomes (lorsque le marché atteindra son pic) est à plusieurs décennies devant nous, la société reconnaît que lorsqu’il se produira, c’est un tel nombre d’emplois qui sera perdu aux États-Unis. Le rapport affirme toutefois que ces effets peuvent être retardés par la régulation et une adoption plus lente.
Goldman Sachs estime que les ventes de voitures semi-autonomes et autonomes devraient représenter déjà 20 % de la vente totale des voitures entre 2025 et 2030. Un pourcentage justifié par les changements profonds mis en place par les constructeurs pour plus d’automatisation. Le lancement officiel d’Uber Freight la semaine dernière et le PDG de Ford qui sera remplacé par un expert des voitures autonomes reflètent les politiques de ces constructeurs pour l’avenir. Mais l’automatisation des voitures n'est qu’une étape de l’automatisation globale qui menace, à court terme, d’autres professionnels comme les secrétaires, les caissiers, les guichetiers bancaires, les serveurs et les agents immobiliers.
D'autres industries comme les commerces, les télécommunications, l'impression et l’édition ont déjà largement perdu d’emplois au cours de la dernière décennie. En revanche, les secteurs des services alimentaires, de l'éducation, de la conception d'ordinateurs ou encore les soins à domicile semblent les meilleurs survivants de cette vague d’automatisation, selon le rapport.
Source : CNBC
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