
Sur Twitter surtout, la journaliste du New York Times spécialisée en cybersécurité a informé qu’une part énorme des tweets partagés suite au piratage de la campagne de Macron a pour source des bots. Près de 40 % des tweets utilisant le hashtag #MacronGate proviennent de seulement 5 % des comptes utilisant le hashtag. Un seul compte a publié des tweets 1668 fois en 24 heures, soit plus d’un tweet par minute sans relâche, a noté Perlroth.
Twitter aurait été utilisé encore une fois pour mener une attaque de bots, les pirates ont recours à ces comptes automatisés et des logiciels pour propager des fuites durant les campagnes politiques afin de donner l’impression d’une mobilisation ou d’un mouvement de support populaire.
Le réseau social n’a pas précisé s’il a pris des mesures après le piratage de Macron, qui rappelle les tentatives de promotion et de partage des documents piratés de Hillary Clinton, la candidate démocrate à l'élection présidentielle américaine.
Durant l’élection américaine l’année dernière, les bots partageants du contenu pro-Trump ont largement dépassé ceux pro-Clinton (7 contre 1) durant le troisième débat entre les deux candidats, selon une étude de l’Oxford University’s Project on Computational Propaganda. Durant l’intervalle de temps entre le premier et le second débat présidentiel, plus d’un tiers des tweets pro-Trump ont été publiés par des bots.
Ces incidents ont poussé certains à créer des outils tiers pour déceler les bots qui pullulent sur Twitter, comme Bot or Not, un projet de l’Université de l’Indiana qui scanne automatiquement les comptes pour trouver des indices pouvant déterminer s’il s’agit d’un bot. Il vérifie surtout les comptes suivis et comment il interagit avec les autres comptes sur la plateforme. L’émergence de ces outils indique que Twitter manque d’efficacité dans sa lutte contre les faux comptes ou les contenus non sollicités.
La justice ouvre une enquête
Après le piratage de la campagne de Macron, le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert une enquête, cette information a été diffusée ce dimanche 7 mai, en plein vote des Français pour le second tour. L’enquête a été ouverte pour "accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données" et "atteinte au secret des correspondances", a été confiée à la Brigade d'enquêtes sur les fraudes aux technologies de l'information.
« S'il y a eu effectivement un certain nombre de parasitages ou de captations, il y aura des procédures qui vont entrer en vigueur », a déclaré à l'AFP le chef de l'État, sans plus de précisions. « Il faut laisser les enquêtes se faire », a-t-il ajouté, assurant que les pouvoirs publics étaient "mobilisés" également, « depuis avant même qu'il y ait eu ces révélations ».
Source : Huffington Post
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