En 2016, le marché du jeu vidéo a pesé 99,6 milliards de dollars, ce qui représente une hausse annuelle de 8,5 % pour le sixième marché en termes de revenus de consommation qu’est la Grande-Bretagne.
Panorama de l'industrie britannique du jeu vidéo
Parmi les priorités des entreprises figurent :
Les talents : 61 % des entreprises ont indiqué qu’elles s’appuient sur des développeurs internationaux talentueux pour apporter de l’innovation dans les services et les produits. Aussi, Ukie pense qu’il est vital que cette industrie conserve sa capacité à recruter des talents d’horizons divers. « Notre départ de l’UE doit se transformer en opportunité pour redéfinir nos politiques d’immigration afin de positionner la Grande-Bretagne comme un foyer pour les meilleurs talents technologiques et créatifs internationaux ».
Ukie indique que le gouvernement doit également se pencher sur la question de savoir si les citoyens de l’UE qui travaillent actuellement en Grande-Bretagne auront le droit d’y rester.
Les marchés : Ukie estime qu’il est vital que les futures relations commerciales entre l’UE et la Grande-Bretagne, mais également tous les nouveaux partenaires commerciaux doivent viser à conserver les libéralisations commerciales qui profitent actuellement à l’industrie du jeu.
Les données : 59 % des entreprises comptent sur leur capacité à traiter les données d’utilisateurs situés hors de la Grande-Bretagne pour créer de nouveaux jeux et services innovants. Le succès de plusieurs entreprises de jeux a déjà été largement tributaire de leur capacité à améliorer de façon continue leurs jeux en s’appuyant sur ce type de données.
« Il est donc capital que le gouvernement s’assure qu’il y a des bases légales solides qui soient mises en place suite à notre départ de l’UE, pour que le transfert transfrontalier des données entre la Grande-Bretagne et l’Union européenne continue, et que tout changement futur dans la protection des données ne vienne pas interrompre ce flux de données ».
Le financement : si l’industrie anglaise du jeu vidéo a été en mesure de profiter de certains financements européens comme Creative Europe, avec le départ de l’UE, les entreprises pensent à reconsidérer leurs structures de financement existantes.
Face à ces problématiques qui ont suivi le Brexit, près de la moitié des entreprises dans le secteur ont envisagé de délocaliser une partie, voire toutes leurs activités, à l’extérieur des frontières britanniques. À ce propos, 23 % d’entre elles ont même été approchées par d’autres entités dans des pays comme l’Allemagne, le Canada, la France, l’Espagne, les États-Unis, l’Australie ou la Nouvelle-Zélande.
En dehors de cela, depuis le Brexit, 37 % des entreprises ont indiqué qu'elles rencontrent des difficultés à attirer des investisseurs. L’effet est plus prononcé chez les petites entreprises : 48 % des entreprises de moins de 50 employés ont fait part de l’impact négatif du Brexit dans l’obtention d’un financement. Seuls 7 % des entreprises ont évoqué un impact positif.
Pour ce qui est de la capacité à attirer et retenir des talents européens ou issus d’ailleurs, 38 % des entreprises ont déclaré faire face à des impacts négatifs.
Guilford par exemple, une entreprise qui a été interrogée par les soins de Ukie, estime que « le manque de clarté autour des droits des citoyens de l’UE en Grande-Bretagne a déjà conduit des candidats européens à retirer leur offre de travailler pour nous en GB. Il est vital que le gouvernement puisse apporter des éclaircissements afin que nous cessions de payer le prix de cette incertitude ».
Source : analyse de Ukie (au format PDF)
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