Intel : après AMD, la Justice entend NVIDIA
Suite aux accusations d'abus de position dominante sur le marché des chipsets graphiques
Le 2009-07-23 20:31:01, par Gordon Fowler, Expert éminent sénior
Mise à jour du 24.06.2010 par Katleen
La procédure d'antitrust lancée contre Intel est suspendue, le fondeur et la FTC cherchent à trouver un accord en privé
Intel était dernièrement sous le feu de la FTC (lire news précédentes, ci-dessous) depuis décembre 2009. La firme se voyait accusée de recourir a des pratiques anti-compétitives depuis les dix dernières années.
Un procès devait avoir lieu mais un revirement de situation à eu lieu lundi. Les deux parties se sont exprimées publiquement et ont annoncé avoir convenu de l'abandon de cette action en justice.
Ce qui ne signifie pas pour autant qu'Intel est dédouané de tous soupçons. Car même si la machine juridique s'arrête, le fondeur a encore des comptes à rendre.
En fait, Intel et la FTC tentent d'accorder leurs violons pour parvenir à un accord (qui éviterait de passer par la case tribunal).
Ce qui se négocie actuellement n'a pas été rendu public. Les deux parties indiquent ne pas vouloir faire de commentaire, et même garder le silence jusqu'au 22 Juillet, date où soit un accord sera conclu, soit la procédure judiciaire redémarrera.
Pour Intel, les faits qui lui sont reprochés sont "de simples conduites compétitives, non-basées sur de l'exclusion", et pas du tout de l'antitrust.
Source : Communiqué de presse d'Intel
Pensez-vous qu'Intel soit prêt à payer une grosse somme à la FTC pour tourner la page et se débarrasser de son procès d'antitrust avec AMD ?
Pensez-vous que la FTC demandera de l'argent à Intel, ou qu'elle exigera plutôt une modification de son comportement ?
Mise à jour du 14/01/10
Le vice-président d'AMD admet qu'Intel est certainement meilleur
Dans le cadre de la procédure pour abus de position dominante d'Intel
Si vous êtes un client sensé qui regarde objectivement les produits du marché, "jamais vous n'achetez chez AMD".
Intel y va fort vous dîtes-vous...
Sauf que cette déclaration ne vient pas du tout du grand concurrent d'AMD. Elle vient de son propre Vice-Président Exécutif, Henri Richard !
"Si je ne travaillais pas ici", continue-t-il, "je n'aurais certainement jamais acheté une puce AMD pour mon ordinateur personnel" (sic).
Ces déclarations n'ont pas été faites à la presse ou volées dans un diner.
Elles sont très officiellement consignées dans le cadre de la procédure judiciaire qui touche Intel pour pratique anti-concurrentielle et abus de position dominante. Procédure dans laquelle AMD est le deuxième acteur majeur (lire précédemment).
Ces propos rapportés par un tiers apporte un très gros ruisseau au moulin d'Intel. La société s'est jusqu'ici toujours défendu de toute pratique commerciale déloyale et explique qu'il tire sa position dominante de la qualité de ses produits. Et de la faiblesse de la concurrence.
Enfin une bouffée d'oxygène dans une procédure bien mal engagée pour le numéro 1 mondiale des fondeurs qui a déjà déboursé plus d'un milliard de dollars à AMD ?
Source : Le document de la Federal Trade Commission (pdf) chargée de l'affaire Intel/AMD/Nvidia
Et vous ?
Trouvez-vous que les produits AMD sont "pathétiques", "moins sûrs et bas de gamme" par rapport aux puces d'Intel ?
Ou Henri Richard aurait-il des envies de changer de société ?
MAJ de Gordon Fowler
Mise à jour du 17/12/09
Intel ne comprend pas les poursuites de la Justice Américaine
NVIDIA applaudit et voit arriver un changement majeur dans le secteur
Intel n'a visiblement pas digéré la violence des accusations de la Federal Trade Commission qui accuse le fondeur de pratique anti-concurrentielle «systématique», de « corruption » et d'avoir verser des « pots de vin » pour garder sa position dominante alors que de « meilleurs produits » arrivaient sur le marché. (lire news précédente).
Une accusation que NVIDIA applaudit des deux mains. Dans une lettre interne aux employés, son PDG y voit même un changement majeur pour le secteur.
« C'est une action que l'industrie attendait et que les consommateurs méritaient. Et c'est une action qui peut complètement transformer l'industrie informatique », écrit-il dans cette lettre.
De son coté Intel est sous le choc et nie en bloc les accusations. Ces accusations seraient « largement fondées sur des déclarations que la FTC a versées au dossier à la dernière minute et sur lesquelles elle n'a pas eu le temps d'enquêter » déclare Doug Melamed, General Counsel d'Intel.
La FTC, elle, n'en démord pas. Intel consacrerait plus ses ressources à évincer ses concurrents de manière illégale qu'à innover sur son marché.
Cette situation serait portée à son paroxysme sur les Netbooks, un marché toujours en plein essor qui tire pratiquement à lui seul l'industrie depuis l'année dernière. La FTC semble avoir écouté NVIDIA et ses explications sur la politique tarifaire d'Intel envers les constructeurs selon qu'ils incluent ou non son chipset graphique au processeur Atom. (lire ci-avant).
C'est parfaitement légal rétorque en substance le fondeur. Tout ceci serait une question de formation des prix et de concurrence tarifaires on ne peut plus classique.
« Toutes nos offres sont au-dessus de nos coûts », précise un porte parole de la société, balayant ainsi les accusations de dumping, « cette pratique se conforme aux lois qui s'appliquent partout dans le monde », conclue-t-il.
La FTC n'accuse cependant pas Intel de dumping. Elle l'accuse de «pratiques déloyales», caractéristiques d'un «abus de position dominante».
Un point sur lequel Intel ne répond pas.
Gageons que cela ne saurait tarder.
Et vous ?
Pensez-vous qu'Intel mérite d'être sévèrement puni pour ses pratiques agressives et abusives ou qu'au contraire le fondeur a créer son empire grâce à sa supériorité technologique ?
MAJ de Gordon Fowler
16/12/09
Poursuites engagées contre Intel
par la Federal Trade Commission malgré l'accord de non-agression avec AMD
Surprise...
La Federal Trade Commission vient de décider d'engager des poursuites judiciaires à l'encontre d'Intel, et ce malgré l'accord que le fondeur vient de passer avec son principal concurrent AMD.
Une bien mauvais nouvelle pour Intel qui avait dépensé plus d'un milliard de dollars dans ce pacte de non agression. Et qui, de cette manière, pensait bien échapper aux poursuites.
La Federal Trade Commission a justifié ces poursuites en notant que les pratiques anti-concurrentielles du leader des micro-processeur étaient "systématiques" et destinées à mettre des bâtons dans les roues de "produits concurrents supérieurs". Le Ministre de la Justice de l'Etat de New-York parle même de "corruption" et de "pots de vin" pour verouiller le marché. L'affaire ne pouvait donc pas en rester là.
Et comme qui dit poursuites dit sanctions - qui promettent d'être extrêmement lourde vue la virulence des accusations, pour Intel, le Père Noël est vraiment une ordure.
Et vous ? :
Pensez-vous qu'Intel a du soucis à se faire ou que ces accusations sont éxagérées ?
MAJ de Gordon Fowler
04/12/09
Affaire Intel : après AMD la Justice entend NVIDIA
Suite aux accusations d'abus de position dominante
Après avoir versé plus d'un milliard de dollars à AMD dans un accord à l'amiable pour mettre fin aux poursuites (lire par ailleurs, ci-dessous), on pensait que l'affaire était close.
Il n'en est rien.
La Justice se penche à présent sur les soupçons de pratiques déloyales et anti-concurrentielles d'Intel sur le marché, connexe, des chipsets graphiques.
La Federal Trade Commission a tenu à entendre les plaintes de NVIDIA.
NVIDIA est le leader mondial incontesté des constructeurs de cartes graphiques. Mais sa situation est entièrement différente sur les chipsets graphiques intégrés. Sur ce secteur, Intel possède plus de 50 % de part de marché (54 %) contre 24 % à NVIDIA.
La progression du fondeur, et le recul continu du constructeur de GPU, s'expliquerait par des pressions exercées par Intel sur les assembleurs. Si ces derniers embarquent ses chipsets, Intel consentirait à de fortes ristournes sur les micro-processeurs, évinçant de fait NVIDIA du marché.
Jen-Hsun Huang, le PDG de NVIDIA, dénonce ces pratiques chiffres en main : Intel vendrait son processeur Atom à 45 dollars, mais le prix chuterait à 25 dollars si le constructeur s'engage à inclure le chipset graphique d'Intel.
Dans ces conditions, Jen-Hsun Huang, a récemment annoncé que NVIDIA ne développerait plus de chipset pour la nouvelle génération de micro-processeurs d'Intel.
Un autre accord à l'amiable d'un milliard de dollars en vue ?
Et vous ?
Pensez-vous que la Justice s'acharne sur Intel ou qu'au contraire elle fait son travail correctement face aux dérives du fondeur ?
MAJ de Gordon Fowler
13/11/09
Procès Intel – AMD : un accord amiable a été trouvé
Un pacte de «non agression» juridique a été passé entre les deux fondeurs
Suite aux accusations de corruption et d'abus de position dominante (lire par ailleurs, ci-dessous), Intel vient de passer un accord avec son principal concurrent, AMD, pour mettre fin aux poursuites en cours.
Intel versera 1.25 milliards de dollars à AMD (840 millions d'Euros), en échange de quoi les deux entreprises s'engagent à abandonner toute possibilité de s'attaquer devant les tribunaux pour une période de 5 ans.
Ce « pacte de non-agression » juridique est un véritable coup de théâtre. Intel a toujours clamé son innocence. Le montant très élevé de la somme versée à AMD fait dire à certains observateurs qu'il s'agit presque d'un aveu de culpabilité.
Pour autant, et au regard des 38 milliards de chiffre d'affaires du leader du marché des fondeurs, cet accord ne devrait pas impacté les résultats d'Intel puisqu'il ne représente, pour lui, que 12 jours d'activité.
Le prix de la tranquillité en quelque sorte.
Mais une tranquillité bien provisoire.
Source : Wall Street Journal
Et vous ?
Comment interprétez-vous ce dénouement : aveu de culpabilité d'Intel, bonne affaire pour AMD ou simple pause dans la guerre ouverte entre les deux fondeurs ?
MAJ de Gordon Fowler.
05.11.2009
Mise à jour du 26/10/09
Intel devra aussi affronter un procès aux Etats-Unis
Pour abus de position dominante, NVIDIA et AMD s'en félicitent
Alors que Bruxelles vient d'infliger une amende de plus de 1 milliard d'euros à Intel (voir ci-dessous), une nouvelle épreuve juridique se profile pour le fondeur.
Un nouveau procès devrait lui être intenté, sur le marché américain cette fois. La Federal Trade Commission (organisme en charge de faire respecter les règles anti-trust) avait ouvert une enquête en 2008. Ses conclusions viennent de tomber : trois de ces quatre membres considèrerait qu'une action en justice serait justifiée. Sous entendu que Intel utilise des pratiques commerciales répréhensible ("unfair" .
Les éventuelles subventions allouées aux constructeurs de PC pour y inclure les puces de Intel sont vues comme une pratique anti-concurrentielle destinée à exclure AMD du marché de manière illégale.
Faux – rétorque-t-on chez Intel, où l'on se targue d'obtenir 80 % du marché uniquement avec des pratiques équitables. Son porte-parole, Chuck Mulloy, vient de déclarer à la presse que Intel avait collaboré tout le long de cette procédure avec la Federal Trade Commission (FTC) justement par souci de transparence. Il espère donc que les fuites de la FTC ne sont pas fondées.
AMD ne sera certainement pas le seul à se ravir d'une très probable procédure contre Intel. NVIDIA, le constructeur de carte graphique, considère en effet qu'Intel dépasse très largement les bornes. A tel point que son PDG, Jen-Hsun Huang, a récemment annoncé que NVIDIA ne développerait plus de chipset pour la nouvelle génération de micro-processeurs d'Intel.
Les raisons invoquées sont, là encore, les pratiques commerciales du fondeur. Jen-Hsun Huang les dénonce chiffres en main : Intel vendrait son processeur Atom à 45 dollars, mais le prix chuterait à 25 dollars si le constructeur s'engageait à inclure d'autres puces d'Intel, en concurrence celles-ci avec les produits de NVIDIA.
Si ces accusations venaient à être confirmées, il s'agirait clairement de l'utilisation d'une position dominante pour évincer un concurrent.
Ces accusations à répétition n'étonnent cependant pas les observateurs. David Kanter, par exemple, analyste au Real World Technologies, confirme que les commerciaux d'Intel sont extrêmement agressifs. Trop. "Ils n'hésitent pas à franchir la ligne rouge", déclare-t-il publiquement lors d'une question posée par la presse américaine.
Cet épisode juridique serait le dernier en date d'une longue liste, appel d'Intel dans le procès européen, amende de 25 millions de dollars en Corée (2008) et mise en demeure au Japon (2005).
Un traitement "de faveur"ou Intel donne-t-il le bâton pour se faire battre ?
Source : Communiqués de Presse
MAJ de Gordon Fowler.
16/09/09
Intel refuse les 1.06 milliard d’euros d'amende infligés par la Commission Européenne
Intel ne veut pas payer le milliard d'amende que lui a infligé Bruxelles pour pratiques anti-concurrentielles.
Dans un document envoyé à la Commission et publié dans le Journal Officiel de la Communauté Européenne, Intel motive son appel en affirmant que la dite-Commission n'a pas réussi à faire la preuve que :
[...] during the period of the alleged infringement, one of Intel's competitors substantially increased its market share and its profitability but that its lack of success in certain market segments and/or with certain original equipment manufacturers was the result of its own shortcomings.
En clair, si AMD a gagné des parts de marché pendant que Intel faisait – soi-disant – des pratiques illégales, c'est bien qu'AMD est une vraie concurrence.
Corolaire : quand AMD perd ses parts de marché, le fondeur n'a qu'à s'en prendre à lui-même.
De la même manière, l'enquête du premier procès n'aurait pas montré "le lien de cause a effet entre les remises commerciales [d'Intel aux constructeurs] et leur décision de ne pas choisir [AMD]". Tout comme elle n'a pas "mis en évidence l'impact direct de ces promotions sur le consommateur final".
Quand bien même Intel n'aurait effectivement pas respecté la loi Européenne, son avocat nie que la société l'ait fait intentionnellement avec pour objectif de nuire aux mécanismes de marché.
Et de réclamer par conséquent une forte réduction de l'amende.
Voire son annulation, certainement pour la forme.
Demander 100 pour avoir 10 ?
Source : Le document envoyé par Intel à la Communaté Européenne (PDF).
Maj par Gordon Fowler.
A lire aussi
Les revenus d'Intel amputés par les sanctions de la Communauté Européenne, ces sanctions sont-elles justifiées ?
La procédure d'antitrust lancée contre Intel est suspendue, le fondeur et la FTC cherchent à trouver un accord en privé
Intel était dernièrement sous le feu de la FTC (lire news précédentes, ci-dessous) depuis décembre 2009. La firme se voyait accusée de recourir a des pratiques anti-compétitives depuis les dix dernières années.
Un procès devait avoir lieu mais un revirement de situation à eu lieu lundi. Les deux parties se sont exprimées publiquement et ont annoncé avoir convenu de l'abandon de cette action en justice.
Ce qui ne signifie pas pour autant qu'Intel est dédouané de tous soupçons. Car même si la machine juridique s'arrête, le fondeur a encore des comptes à rendre.
En fait, Intel et la FTC tentent d'accorder leurs violons pour parvenir à un accord (qui éviterait de passer par la case tribunal).
Ce qui se négocie actuellement n'a pas été rendu public. Les deux parties indiquent ne pas vouloir faire de commentaire, et même garder le silence jusqu'au 22 Juillet, date où soit un accord sera conclu, soit la procédure judiciaire redémarrera.
Pour Intel, les faits qui lui sont reprochés sont "de simples conduites compétitives, non-basées sur de l'exclusion", et pas du tout de l'antitrust.
Source : Communiqué de presse d'Intel
Mise à jour du 14/01/10
Le vice-président d'AMD admet qu'Intel est certainement meilleur
Dans le cadre de la procédure pour abus de position dominante d'Intel
Si vous êtes un client sensé qui regarde objectivement les produits du marché, "jamais vous n'achetez chez AMD".
Intel y va fort vous dîtes-vous...
Sauf que cette déclaration ne vient pas du tout du grand concurrent d'AMD. Elle vient de son propre Vice-Président Exécutif, Henri Richard !
"Si je ne travaillais pas ici", continue-t-il, "je n'aurais certainement jamais acheté une puce AMD pour mon ordinateur personnel" (sic).
Ces déclarations n'ont pas été faites à la presse ou volées dans un diner.
Elles sont très officiellement consignées dans le cadre de la procédure judiciaire qui touche Intel pour pratique anti-concurrentielle et abus de position dominante. Procédure dans laquelle AMD est le deuxième acteur majeur (lire précédemment).
Ces propos rapportés par un tiers apporte un très gros ruisseau au moulin d'Intel. La société s'est jusqu'ici toujours défendu de toute pratique commerciale déloyale et explique qu'il tire sa position dominante de la qualité de ses produits. Et de la faiblesse de la concurrence.
Enfin une bouffée d'oxygène dans une procédure bien mal engagée pour le numéro 1 mondiale des fondeurs qui a déjà déboursé plus d'un milliard de dollars à AMD ?
Source : Le document de la Federal Trade Commission (pdf) chargée de l'affaire Intel/AMD/Nvidia
Et vous ?
MAJ de Gordon Fowler
Mise à jour du 17/12/09
Intel ne comprend pas les poursuites de la Justice Américaine
NVIDIA applaudit et voit arriver un changement majeur dans le secteur
Intel n'a visiblement pas digéré la violence des accusations de la Federal Trade Commission qui accuse le fondeur de pratique anti-concurrentielle «systématique», de « corruption » et d'avoir verser des « pots de vin » pour garder sa position dominante alors que de « meilleurs produits » arrivaient sur le marché. (lire news précédente).
Une accusation que NVIDIA applaudit des deux mains. Dans une lettre interne aux employés, son PDG y voit même un changement majeur pour le secteur.
« C'est une action que l'industrie attendait et que les consommateurs méritaient. Et c'est une action qui peut complètement transformer l'industrie informatique », écrit-il dans cette lettre.
De son coté Intel est sous le choc et nie en bloc les accusations. Ces accusations seraient « largement fondées sur des déclarations que la FTC a versées au dossier à la dernière minute et sur lesquelles elle n'a pas eu le temps d'enquêter » déclare Doug Melamed, General Counsel d'Intel.
La FTC, elle, n'en démord pas. Intel consacrerait plus ses ressources à évincer ses concurrents de manière illégale qu'à innover sur son marché.
Cette situation serait portée à son paroxysme sur les Netbooks, un marché toujours en plein essor qui tire pratiquement à lui seul l'industrie depuis l'année dernière. La FTC semble avoir écouté NVIDIA et ses explications sur la politique tarifaire d'Intel envers les constructeurs selon qu'ils incluent ou non son chipset graphique au processeur Atom. (lire ci-avant).
C'est parfaitement légal rétorque en substance le fondeur. Tout ceci serait une question de formation des prix et de concurrence tarifaires on ne peut plus classique.
« Toutes nos offres sont au-dessus de nos coûts », précise un porte parole de la société, balayant ainsi les accusations de dumping, « cette pratique se conforme aux lois qui s'appliquent partout dans le monde », conclue-t-il.
La FTC n'accuse cependant pas Intel de dumping. Elle l'accuse de «pratiques déloyales», caractéristiques d'un «abus de position dominante».
Un point sur lequel Intel ne répond pas.
Gageons que cela ne saurait tarder.
Et vous ?
MAJ de Gordon Fowler
16/12/09
Poursuites engagées contre Intel
par la Federal Trade Commission malgré l'accord de non-agression avec AMD
Surprise...
La Federal Trade Commission vient de décider d'engager des poursuites judiciaires à l'encontre d'Intel, et ce malgré l'accord que le fondeur vient de passer avec son principal concurrent AMD.
Une bien mauvais nouvelle pour Intel qui avait dépensé plus d'un milliard de dollars dans ce pacte de non agression. Et qui, de cette manière, pensait bien échapper aux poursuites.
La Federal Trade Commission a justifié ces poursuites en notant que les pratiques anti-concurrentielles du leader des micro-processeur étaient "systématiques" et destinées à mettre des bâtons dans les roues de "produits concurrents supérieurs". Le Ministre de la Justice de l'Etat de New-York parle même de "corruption" et de "pots de vin" pour verouiller le marché. L'affaire ne pouvait donc pas en rester là.
Et comme qui dit poursuites dit sanctions - qui promettent d'être extrêmement lourde vue la virulence des accusations, pour Intel, le Père Noël est vraiment une ordure.
Et vous ? :
MAJ de Gordon Fowler
04/12/09
Affaire Intel : après AMD la Justice entend NVIDIA
Suite aux accusations d'abus de position dominante
Après avoir versé plus d'un milliard de dollars à AMD dans un accord à l'amiable pour mettre fin aux poursuites (lire par ailleurs, ci-dessous), on pensait que l'affaire était close.
Il n'en est rien.
La Justice se penche à présent sur les soupçons de pratiques déloyales et anti-concurrentielles d'Intel sur le marché, connexe, des chipsets graphiques.
La Federal Trade Commission a tenu à entendre les plaintes de NVIDIA.
NVIDIA est le leader mondial incontesté des constructeurs de cartes graphiques. Mais sa situation est entièrement différente sur les chipsets graphiques intégrés. Sur ce secteur, Intel possède plus de 50 % de part de marché (54 %) contre 24 % à NVIDIA.
La progression du fondeur, et le recul continu du constructeur de GPU, s'expliquerait par des pressions exercées par Intel sur les assembleurs. Si ces derniers embarquent ses chipsets, Intel consentirait à de fortes ristournes sur les micro-processeurs, évinçant de fait NVIDIA du marché.
Jen-Hsun Huang, le PDG de NVIDIA, dénonce ces pratiques chiffres en main : Intel vendrait son processeur Atom à 45 dollars, mais le prix chuterait à 25 dollars si le constructeur s'engage à inclure le chipset graphique d'Intel.
Dans ces conditions, Jen-Hsun Huang, a récemment annoncé que NVIDIA ne développerait plus de chipset pour la nouvelle génération de micro-processeurs d'Intel.
Un autre accord à l'amiable d'un milliard de dollars en vue ?
Et vous ?
MAJ de Gordon Fowler
13/11/09
Procès Intel – AMD : un accord amiable a été trouvé
Un pacte de «non agression» juridique a été passé entre les deux fondeurs
Suite aux accusations de corruption et d'abus de position dominante (lire par ailleurs, ci-dessous), Intel vient de passer un accord avec son principal concurrent, AMD, pour mettre fin aux poursuites en cours.
Intel versera 1.25 milliards de dollars à AMD (840 millions d'Euros), en échange de quoi les deux entreprises s'engagent à abandonner toute possibilité de s'attaquer devant les tribunaux pour une période de 5 ans.
Ce « pacte de non-agression » juridique est un véritable coup de théâtre. Intel a toujours clamé son innocence. Le montant très élevé de la somme versée à AMD fait dire à certains observateurs qu'il s'agit presque d'un aveu de culpabilité.
Pour autant, et au regard des 38 milliards de chiffre d'affaires du leader du marché des fondeurs, cet accord ne devrait pas impacté les résultats d'Intel puisqu'il ne représente, pour lui, que 12 jours d'activité.
Le prix de la tranquillité en quelque sorte.
Mais une tranquillité bien provisoire.
Source : Wall Street Journal
Et vous ?
MAJ de Gordon Fowler.
05.11.2009
Mise à jour du 26/10/09
Intel devra aussi affronter un procès aux Etats-Unis
Pour abus de position dominante, NVIDIA et AMD s'en félicitent
Alors que Bruxelles vient d'infliger une amende de plus de 1 milliard d'euros à Intel (voir ci-dessous), une nouvelle épreuve juridique se profile pour le fondeur.
Un nouveau procès devrait lui être intenté, sur le marché américain cette fois. La Federal Trade Commission (organisme en charge de faire respecter les règles anti-trust) avait ouvert une enquête en 2008. Ses conclusions viennent de tomber : trois de ces quatre membres considèrerait qu'une action en justice serait justifiée. Sous entendu que Intel utilise des pratiques commerciales répréhensible ("unfair"
Les éventuelles subventions allouées aux constructeurs de PC pour y inclure les puces de Intel sont vues comme une pratique anti-concurrentielle destinée à exclure AMD du marché de manière illégale.
Faux – rétorque-t-on chez Intel, où l'on se targue d'obtenir 80 % du marché uniquement avec des pratiques équitables. Son porte-parole, Chuck Mulloy, vient de déclarer à la presse que Intel avait collaboré tout le long de cette procédure avec la Federal Trade Commission (FTC) justement par souci de transparence. Il espère donc que les fuites de la FTC ne sont pas fondées.
AMD ne sera certainement pas le seul à se ravir d'une très probable procédure contre Intel. NVIDIA, le constructeur de carte graphique, considère en effet qu'Intel dépasse très largement les bornes. A tel point que son PDG, Jen-Hsun Huang, a récemment annoncé que NVIDIA ne développerait plus de chipset pour la nouvelle génération de micro-processeurs d'Intel.
Les raisons invoquées sont, là encore, les pratiques commerciales du fondeur. Jen-Hsun Huang les dénonce chiffres en main : Intel vendrait son processeur Atom à 45 dollars, mais le prix chuterait à 25 dollars si le constructeur s'engageait à inclure d'autres puces d'Intel, en concurrence celles-ci avec les produits de NVIDIA.
Si ces accusations venaient à être confirmées, il s'agirait clairement de l'utilisation d'une position dominante pour évincer un concurrent.
Ces accusations à répétition n'étonnent cependant pas les observateurs. David Kanter, par exemple, analyste au Real World Technologies, confirme que les commerciaux d'Intel sont extrêmement agressifs. Trop. "Ils n'hésitent pas à franchir la ligne rouge", déclare-t-il publiquement lors d'une question posée par la presse américaine.
Cet épisode juridique serait le dernier en date d'une longue liste, appel d'Intel dans le procès européen, amende de 25 millions de dollars en Corée (2008) et mise en demeure au Japon (2005).
Un traitement "de faveur"ou Intel donne-t-il le bâton pour se faire battre ?
Source : Communiqués de Presse
MAJ de Gordon Fowler.
16/09/09
Intel refuse les 1.06 milliard d’euros d'amende infligés par la Commission Européenne
Intel ne veut pas payer le milliard d'amende que lui a infligé Bruxelles pour pratiques anti-concurrentielles.
Dans un document envoyé à la Commission et publié dans le Journal Officiel de la Communauté Européenne, Intel motive son appel en affirmant que la dite-Commission n'a pas réussi à faire la preuve que :
[...] during the period of the alleged infringement, one of Intel's competitors substantially increased its market share and its profitability but that its lack of success in certain market segments and/or with certain original equipment manufacturers was the result of its own shortcomings.
En clair, si AMD a gagné des parts de marché pendant que Intel faisait – soi-disant – des pratiques illégales, c'est bien qu'AMD est une vraie concurrence.
Corolaire : quand AMD perd ses parts de marché, le fondeur n'a qu'à s'en prendre à lui-même.
De la même manière, l'enquête du premier procès n'aurait pas montré "le lien de cause a effet entre les remises commerciales [d'Intel aux constructeurs] et leur décision de ne pas choisir [AMD]". Tout comme elle n'a pas "mis en évidence l'impact direct de ces promotions sur le consommateur final".
Quand bien même Intel n'aurait effectivement pas respecté la loi Européenne, son avocat nie que la société l'ait fait intentionnellement avec pour objectif de nuire aux mécanismes de marché.
Et de réclamer par conséquent une forte réduction de l'amende.
Voire son annulation, certainement pour la forme.
Demander 100 pour avoir 10 ?
Source : Le document envoyé par Intel à la Communaté Européenne (PDF).
Maj par Gordon Fowler.
Intel : Procédure d’appel contre son amende record
Considérant que la sanction que lui a infligée Bruxelles fait fi de la compétitivité du marché des microprocesseurs, Intel déclara récemment qu’il fera appel auprès du Tribunal de première instance basé à Luxembourg.
Et chose promise, chose due, mercredi, le fabricant de puces américain Intel (NASDAQ: INTC) a fait appel à la deuxième plus haute cour de lutte contre l'antitrust en Europe, contre l'amende d’environ 1,06 milliards d’euros imposée par les régulateurs de l’Union Européenne.
Rappel des faits
L’enquête a débuté en 2000 et portait sur toutes les activités commerciales d’Intel. A l’issu de ces investigations, plusieurs faits ont été imputés à Intel.
L’Union européenne lui reproche notamment d’évincer son concurrent direct AMD, avec des pratiques commerciales jugées déloyales. Comme par exemple, en accordant des rabais à des distributeurs et des constructeurs d’appareils informatiques, afin de nouer avec eux des relations privilégiées.
Intel aurait également offert à des prix très bas ses produits à certains de ses clients ou leur recommandait de diminuer leurs commandes chez AMD, moyennant certaines compensations. Bref, Intel leur faisaient des prix s’ils passent toutes leurs commandes auprès de la société
Le verdict
Suite aux décisions des autorités compétentes européennes, Intel a écopé de 1,06 milliard d’euros (1,50 milliard de dollars) d’amende, le 13 juillet. Cette enquête de la Commission européenne a réclamé 9 ans d’investigations avant d’être bouclée et ce montant représente 4,15% du chiffre d’affaires d’Intel en 2008 . Néanmoins Intel a déjà intégrée cette somme dans ses comptes, allégeant ainsi une bonne partie de ses résultats d’exploitation pour le second trimestre 2009, avec une perte de 398 millions de dollars sur cette même période. La Commission a également ordonné à Intel de cesser immédiatement toutes ses pratiques considérées comme illégales.
Appel
Ce mercredi 21 Juillet Intel annonce officiellement qu’elle va faire appel même si la réalisation de cette procédure nécessiterait encore 18 à 24mois.
« Nous croyons que la Commission européenne a mal interprétés certaines preuves et a ignorés des éléments du dossier », a déclaré le porte-parole d’Intel, Robert Manetta. Le Dg de la firme quant à lui estime que la décision de la Commission Européenne n’est pas fondée et qu’elle ne tient pas compte de l’énorme compétitivité régnant sur le marché des microprocesseurs, entraînant des baisses inévitables des prix tout en essayant de garder la même qualité de produit.
Quoi qu'il en soit, le recours à l’appel a donc été déposé auprès de la Cour de première instance de Luxembourg et désormais, l'entreprise fait l'objet d'une double enquête menée par la Commission fédérale du commerce d'un côté et par le bureau du procureur général de New York d"un autre côté.
Cette amende est un vraiment un coup dur pour Intel, compte tenu des problèmes financiers généralisés que subissent déjà l’économie mondiale. Toutefois malgré cette ombre dans son tableau, Intel annonce de nouvelles perspectives en lançant des produits innovateurs dans le domaine des processeurs. Et leurs dirigeants font même montre d’un optimisme non simulé. Mais vont ils vraiment réussir à passer ce cap ? Qu'en pensez vous ?
Considérant que la sanction que lui a infligée Bruxelles fait fi de la compétitivité du marché des microprocesseurs, Intel déclara récemment qu’il fera appel auprès du Tribunal de première instance basé à Luxembourg.
Et chose promise, chose due, mercredi, le fabricant de puces américain Intel (NASDAQ: INTC) a fait appel à la deuxième plus haute cour de lutte contre l'antitrust en Europe, contre l'amende d’environ 1,06 milliards d’euros imposée par les régulateurs de l’Union Européenne.
Rappel des faits
L’enquête a débuté en 2000 et portait sur toutes les activités commerciales d’Intel. A l’issu de ces investigations, plusieurs faits ont été imputés à Intel.
L’Union européenne lui reproche notamment d’évincer son concurrent direct AMD, avec des pratiques commerciales jugées déloyales. Comme par exemple, en accordant des rabais à des distributeurs et des constructeurs d’appareils informatiques, afin de nouer avec eux des relations privilégiées.
Intel aurait également offert à des prix très bas ses produits à certains de ses clients ou leur recommandait de diminuer leurs commandes chez AMD, moyennant certaines compensations. Bref, Intel leur faisaient des prix s’ils passent toutes leurs commandes auprès de la société
Le verdict
Suite aux décisions des autorités compétentes européennes, Intel a écopé de 1,06 milliard d’euros (1,50 milliard de dollars) d’amende, le 13 juillet. Cette enquête de la Commission européenne a réclamé 9 ans d’investigations avant d’être bouclée et ce montant représente 4,15% du chiffre d’affaires d’Intel en 2008 . Néanmoins Intel a déjà intégrée cette somme dans ses comptes, allégeant ainsi une bonne partie de ses résultats d’exploitation pour le second trimestre 2009, avec une perte de 398 millions de dollars sur cette même période. La Commission a également ordonné à Intel de cesser immédiatement toutes ses pratiques considérées comme illégales.
Appel
Ce mercredi 21 Juillet Intel annonce officiellement qu’elle va faire appel même si la réalisation de cette procédure nécessiterait encore 18 à 24mois.
« Nous croyons que la Commission européenne a mal interprétés certaines preuves et a ignorés des éléments du dossier », a déclaré le porte-parole d’Intel, Robert Manetta. Le Dg de la firme quant à lui estime que la décision de la Commission Européenne n’est pas fondée et qu’elle ne tient pas compte de l’énorme compétitivité régnant sur le marché des microprocesseurs, entraînant des baisses inévitables des prix tout en essayant de garder la même qualité de produit.
Quoi qu'il en soit, le recours à l’appel a donc été déposé auprès de la Cour de première instance de Luxembourg et désormais, l'entreprise fait l'objet d'une double enquête menée par la Commission fédérale du commerce d'un côté et par le bureau du procureur général de New York d"un autre côté.
Cette amende est un vraiment un coup dur pour Intel, compte tenu des problèmes financiers généralisés que subissent déjà l’économie mondiale. Toutefois malgré cette ombre dans son tableau, Intel annonce de nouvelles perspectives en lançant des produits innovateurs dans le domaine des processeurs. Et leurs dirigeants font même montre d’un optimisme non simulé. Mais vont ils vraiment réussir à passer ce cap ? Qu'en pensez vous ?
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Jules34Membre expérimentéDans sa dernière décision, le tribunal a estimé que l'analyse de la Commission européenne ne permettait « pas d'établir au niveau juridique requis que les rabais en cause étaient susceptibles d'avoir, ou d'avoir, des effets anticoncurrentiels. »
Quand il s'agit d'imposer à EDF de vendre l'électricité plus cher qu'elle ne lui revient c'est un problème pour AUCUNS tribunaux, pareil pour tout ce qui permet de nous extorquer du blé. Pareil pour les autoroutes, tout ce qui ressemble de près ou de loin à un service public, ce mot que les technocrates européens voudrait voir supprimer du dictionnaire et de la constitution, justement à cause de ce même argument de m***** que c'est "anticoncurrentiel".
Les médias sont à 4 grands groupes d'industriel en france ? C'est pas anticoncurrentiel.
On nous prends vraiment pour des abrutis. En plus on parle pas d'une entreprise nationale ou européenne, on parle d'une boite plus puissante que le Luxembourg ou la Belgique, qui pratique l'évasion fiscale à une échelle massive...En offrant une fiscalité attractive, l'Irlande a attiré un très grand nombre de sièges européens de grandes entreprises, comme Microsoft, Intel, Oracle, Google et bientôt Facebook. Ces entreprises bénéficient d'un taux d'imposition sur les bénéfices de 12,5 % - l'un des plus faibles d'Europe - et d'un régime fiscal sur la propriété intellectuelle extrêmement favorable. En installant en Irlande son QG européen, Google a ainsi réussi à ramener son taux d'imposition sur les bénéfices à 2,4 % seulement comme l'a révélé une longue enquête de Bloomberg.
Pour minimiser son imposition, Google a eu recours à deux montages très en vogue parmi les multinationales domiciliées en Irlande : le « double irish » et le « sandwich néerlandais ». Ces deux astuces auraient permis à Google de réaliser 3,1 milliards de dollars d'économie en trois ans.
Comment Google s'y prend-il ? Google Ireland Holdings, dont la société mère se trouve dans les Bermudes, détient les droits sur les brevets (moteur de recherche, publicité en ligne...) et marques déposés par l'entreprise. Elle contrôle également Google Ireland Ltd, qui avec ses 2 000 employés, gère l'ensemble des activités du groupe pour l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique et encaisse 88 % des 12,5 milliards de dollars de revenus réalisés par Google en dehors des États-Unis. Pour minimiser son imposition en Irlande, Google Ireland Ltd reverse une grosse part de ses bénéfices sous forme de royalties à Google Holdings détenteurs des brevets et licences développés par le géant de l'Internet. Cela permet à Google Ireland Ltd de réduire drastiquement les bénéfices réalisés en Irlande. C'est le « Double Irish ».
Mais pour être consommé dans les règles de l'art, le « Double Irish » doit être agrémenté d'un « sandwich néerlandais » qui permet de sortir les profits sans payer d'impôt. L'autre particularité de la fiscalité irlandaise est d'autoriser une imposition minime sur les royalties générées sur son territoire mais qui souhaiteraient en sortir.
Pour faire remonter les bénéfices jusque dans les Bermudes, Google Ireland Holdings les fait d'abord transiter par les Pays-Bas. Pour une raison simple : l'Irlande exempte de taxe les royalties reversées à certains pays membres de l'Union européenne. Les milliards de dollars de royalties collectés passent donc par Google Netherlands Holding BV qui en reverse 99,8 % à la société mère de Google logée dans les Bermudes. Google Netherlands ne compte même pas un salarié.
Les bénéfices se perdent ensuite dans les sables des Bermudes, les sociétés créées par Google dans ce petit paradis fiscal des Caraïbes n'exigeant pas de tenir une comptabilité publique. Voilà comment Google a ramené son taux d'imposition sur l'ensemble de ses activités à l'étranger à 2,4 % alors que l'entreprise réalise l'essentiel de ses bénéfices dans des pays dont l'impôt sur les sociétés oscille entre 20 % et 35 %. Voilà pourquoi l'Union européenne souhaiterait que l'Irlande fasse évoluer sa fiscalité.
Pour mémoire, Google a déclaré pour la première fois en France, en 2009, un chiffre d'affaires de 51,9 millions d'euros. Un résultat ridicule qui ne constitue qu'une toute petite partie des revenus provenant de ses activités dans l'Hexagone.
Aller une dernière en bonus :la spécificité de la fraude fiscale des grandes entreprises réside dans l'utilisation, à des fins de contournement de l'impôt, de techniques de gestion habituellement utilisées par l'ensemble des entreprises, techniques avec lesquelles on entre dans le domaine de l'évasion fiscale. Il en va ainsi, par exemple, des prix de transfert. Si le recours à ces derniers entre dans la gestion normale des firmes multinationales, ils peuvent être utilisés à des fins d'évasion fiscale et représenter des pratiques fondamentalement frauduleuses mais qui, plus formellement, peuvent être présentées comme devant échapper à cette qualification.
Il est alors possible de se référer à l'audition de M. Christian Chavagneux, journaliste à Alternatives économiques, lorsque celui-ci a cité l'étude réalisée par les économistes américains Simon Pak et John Zdanowicz (mentionnée dans l'introduction au présent rapport) sur les prix de transfert pratiqués par les entreprises imposées aux États-Unis. Ainsi, M. Christian Chavagneux a mentionné les exemples « des seaux en plastique [venus] de Tchéquie, [passés] par un paradis fiscal, et [arrivés] aux États-Unis avec une valeur de près de 1 000 dollars le seau » ou encore « des missiles sortis des États-Unis à destination d'Israël y arrivaient, après être passés par un paradis fiscal, au prix de 50 dollars ». Dans ces cas, la manipulation frauduleuse est évidente et ne saurait être attribuée à un désaccord entre les entreprises concernées et l'administration au sujet de la méthode à retenir pour évaluer les prix de transfert pratiquésle 27/01/2022 à 15:22 -
ZirakInactifIl a bu maître Nils Wahl ou il a reçu un petit chèque d'Intel ?
Si tu paies une entreprise, pour qu'elle ne vende que ton matos à toi, ça lèse forcément la concurrence... Après reste effectivement à définir le montant réel / supposé du préjudice mais je ne vois pas comment il peut remettre en cause ce point là ?le 27/10/2016 à 16:28 -
s4mk1ngMembre expérimentéje en comprends pas pourquoi il y a un jugement,c'est comme ça que marchent toutes les sociétés,je te vends moins cher comme ça tu achètes chez moi...le 24/07/2009 à 9:06
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Smip99Nouveau membre du ClubSi rien n'est fait pour empêcher ce genre de concurrence déloyale, les grosses sociétés vont tuer tous leurs concurrents.
Et du coup, une fois qu'il ne reste plus de concurrence, on est face à une situation de monopole. D'où prix revu à la hausse.
Et c'est ce qui se passe avec Intel. On voit en ce moment AMD en mauvaise posture. Si AMD coule, Intel devient le seul grand constructeur de processeur et fixe les prix qu'il veut.
Au final, il faut condamner les actions d'Intel pour protéger le consommateur.le 24/07/2009 à 16:43 -
BbT0nMembre régulier«Nous croyons que la Commission européenne a mal interprétés certaines preuves et a ignorés des éléments du dossier »
Utilisant les des processeur Intel, je trouve que les marge de prix comparé à sont concurant pour des performance equivalent ne sont pas très justifier, il profite de leurs notoriété pour negocier avec les clients ...le 27/07/2009 à 10:54 -
NarannMembre actifSauf que les grandes entreprises on les reins tellement solide qu'elles peuvent écraser les petites. Et pour éviter ça il y a des lois (la loi américaine: Anti-Trust est l'exemple). Mais il ne faut pas confondre innovation et "cassage" des prix à la matraque". Ce dernier est très mal vu d'un point de vu concurrence et est considéré comme déloyale.
De plus dans certains pays (au EU par exemple), la personne qui à le monopole doit être garante de la concurrence. En gros, "Si t'a le monopole tu doit aider la concurrence de ton secteur". Parce que si il y a plus de concurence et que tu est le plus gros, tu peut augmenter les prix et personne ne peut vérifier si c'est justifié...
C'est un peu la même histoire qu'avec Windows et IE...
On est loin des cas de petits commerces...le 05/08/2009 à 10:37 -
Gordon FowlerExpert éminent séniorMAJ : Intel s'oppose son amende de 1.06 milliard infligée par la Commission Européenne, et présente les arguments de son appelle 16/09/2009 à 12:06
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nicolofontana12InscritSurement la crise financiere à touché aussi a la Commission Européenne ! 1.000.000.000 euro c'est trop!
Intel n'est pas juste mais la somme c'est trople 16/09/2009 à 12:32 -
turican2Membre actifUne amende ok j'ai toujours trouvé intel trop agressif envers ADM et ses concurrents. Mais qu'intel refuse de donner 1M à la Commission Européenne je peux très nettement le comprendre. 0 centime iront dans les caisses des tiers laisés.. je ne trouve pas ça normale.le 16/09/2009 à 13:33
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cherkaoui.j.eMembre actifje me demande comment ils ont calculé le montant de cette amende énorme.le 16/09/2009 à 13:37