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La police s'appuie sur les données d'un pacemaker pour arrêter un homme pour fraude à l'assurance

Et incendie criminel

Le 2017-02-11 15:58:32, par Stéphane le calme, Chroniqueur Actualités
Dans l’Ohio, un homme a été arrêté et accusé d'incendie criminel et d’arnaque à l’assurance après que la police a examiné des données de son stimulateur cardiaque. L'affaire a soulevé de sérieux problèmes de confidentialité concernant les dispositifs médicaux, leurs données et surtout qui est autorisé à y accéder.

En septembre dernier les pompiers de Middletown (dans l'Ohio) parviennent à éteindre un incendie qui a ravagé la maison de Ross Compton. Ce dernier, âgé de 59 ans, a déclaré à la police que lorsque l’incendie a éclaté dans sa maison, ’il a réussi à briser une fenêtre avec sa canne, y jeter quelques affaires avant de s’engouffrer dans cette issue improvisée pour prendre la fuite. Les dégâts sont chiffrés par l'assurance à 400 000 dollars.

Selon des documents judiciaires obtenus par WLWT, un cardiologue a déclaré à la police que ces prouesses étaient « hautement improbables » à cause de l'état de santé de Compton. Aussi, dans son enquête, la police a obtenu un mandat de perquisition pour accéder aux données stockées sur le stimulateur cardiaque : elle a voulu analyser les données pour obtenir des informations comme la fréquence cardiaque de l’individu avant, pendant et après l’incendie. Par la suite, la police a expliqué que les déclarations de Ross Compton sont incompatibles avec certains éléments de preuve qu’elle a pu ainsi obtenir.

« C’était l’un des principaux éléments de preuve qui nous ont permis de l’inculper », a déclaré le lieutenant Jimmy Cunningham.

Les voisins ont expliqué que, de prime abord, ils ne pensaient pas que l’incendie aurait pu être provoqué de manière intentionnelle. « C'est frustrant, je ne connais pas les situations des gens, mais je ne peux pas imaginer que vous puissiez arriver au point de brûler votre maison », a déclaré Mike Huff.

« Cette enquête est allée trop loin », a déclaré Compton par téléphone. « Je n'avais aucune raison de brûler ma maison », a-t-il assuré, ne manquant pas de qualifier la situation de « complètement folle ».

Selon les dossiers du tribunal, de l'essence a été retrouvée sur les chaussures, les pantalons et la chemise de Compton, et les enquêteurs ont trouvé que le feu a pris à différents endroits à l’extérieur de la maison. La police de Middletown a assuré qu’il s’agissait de la première fois qu'elle utilisait des informations d'un dispositif électronique pour le cœur afin de procéder à une arrestation.

L'affaire a soulevé des préoccupations concernant la confidentialité des données, en particulier les données médicales sensibles. Stephanie Lacambra, avocate de la Electronic Frontier Foundation, a déclaré que les gens ne devraient pas avoir à choisir entre la santé et la vie privée quand il s'agit de dispositifs comme les stimulateurs cardiaques.

« Nous, en tant que société, apprécions notre droit de préserver la confidentialité des informations personnelles et médicales, et obliger les citoyens à renvoyer les données de santé protégées aux forces de l’ordre érode ces droits », a-t-elle déclaré.

Source : WLWT
  Discussion forum
3 commentaires
  • TiranusKBX
    Expert confirmé
    Quand on lis bien on comprend plutôt qu'ils on récupérés ces données suite aux éléments mettant fortement en doute l'honnêteté de la personne inculpé.
    Les données du pacemaker n'on fait qu'enfoncer le clou !
    La collecte de ces données n'est pas un problème, mais il faudrait plus de précision sur la manière avec laquelle elles furent collectés pour juger si il y a problème ou non
  • JackJnr
    Membre confirmé
    Envoyé par TiranusKBX
    Quand on lis bien on comprend plutôt qu'ils on récupérés ces données suite aux éléments mettant fortement en doute l'honnêteté de la personne inculpé.
    Les données du pacemaker n'on fait qu'enfoncer le clou !
    La collecte de ces données n'est pas un problème, mais il faudrait plus de précision sur la manière avec laquelle elles furent collectés pour juger si il y a problème ou non
    Si on croit les conclusions de la police le type a justement pris des risques avec sa santé

    Le débat mérite quand même d'être posé (et je n'ai pas le temps d'y répondre de suite) : à partir de quel point du matériel médical peut-il servir à incriminer quelqu'un dans une enquête ?
  • Grisou
    Membre habitué
    Et là, ils ne parlent que des données du Pacemaker.
    Mais quant ils auront accès aux données de tous les objets connectées, là on ne pourra plus aller P.....er tranquille.