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France : une école de codage informatique bientôt ouverte à Lyon

Car près de 8 000 postes seraient non pourvus dans la région selon Laurent Wauquiez

Le 2017-01-31 10:57:06, par Malick, Community Manager
Xavier Niel

Évoquant les problèmes que rencontrent les entreprises technologiques situées en Auvergne-Rhône-Alpes à Lyon pour trouver des collaborateurs dans le domaine de l'informatique, le président LR (parti Les Républicains) de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez et le célèbre homme d’affaires Xavier Niel viennent d'annoncer la création d'une école de codage informatique dans la région. « Les start-ups ne trouvent pas de collaborateurs et sont bridées dans leur développement. », a déclaré Reuters. L'annonce est faite par l'éditeur en ligne Reuters qui nous informe également que l'école se basera sur le modèle de l'école 42 parisienne et sera en mesure d'accueillir environ trois cents (300) étudiants à partir du mois de septembre prochain.

Toutefois, l'homme d'affaires Xavier Niel a tenu à préciser que l'école de formation parisienne, en l'occurrence l'école 42, qu'il a mise en place en 2013, a connu un important succès. Ainsi, il compte mettre l'expertise de cette dernière au profit de l'école lyonnaise qui verra bientôt le jour. « L'école 42 parisienne est gratuite, ouverte aux jeunes avec ou sans bac, et forme à des métiers bien rémunérés. Le cursus s’effectue sur trois ans, mais force est de constater que certains étudiants trouvent déjà du travail au cours de leurs stages », a déclaré Xavier Niel. Il ajoute que l’école ne dispense pas de diplômes, et considère que cela n'a pas une grande importance, d'autant plus qu’à l’arrivée, les étudiants trouvent un travail.

D'après les informations fournies par Reuters, un investissement annuel de cinq (5) millions d'euros serait prévu par la région lyonnaise pour appuyer l'école de codage informatique dont le nom n'est pas encore connu. « Pour cette école de codage qui n’a pas de nom, la région compte investir quelque 5 millions d'euros par an. Installée tout d’abord sur un site de 3 400 m2 dans le quartier de la Confluence, la nouvelle école devrait, d’ici la rentrée 2019-2020, rejoindre le futur campus du numérique rhônalpin que Laurent Wauquiez projette d’installer à Charbonnières-les-Bains sur les 11 hectares de l’ancien siège du Conseil régional », a rapporté Reuters.

Laurent Wauquiez


Source : Reuters

Et vous ?

Que pensez-vous de cette initiative ?
Est-ce qu'il y a vraiment 8 000 postes non pourvus de développeurs en Auvergne-Rhône-Alpes ?
  Discussion forum
118 commentaires
  • maske
    Membre éprouvé
    Envoyé par Malick SECK
    France : une école de codage informatique bientôt ouverte à Lyon,
    car près de 8 000 postes seraient non pourvus dans la région

    Que pensez-vous de cette initiative ?
    Que la seule source d'informations, c'est Xavier Niel, et qu'elle est partisane et non fiable. "42 a connu un important succès" ? Ah ouai ok. C'est quoi les critères ? Quelles sont les indicateurs pour dire ça, dans quels contextes ?

    8000 postes non pourvus, mais des postes de quoi ? Pour qui ? Dans quelle industrie ? Payé combien ?

    "Coder", c'est qu'une partie du métier. D'où qui nous sort qu'il faut "8000" codeurs pour "faire exploser les startups" ?

    Je comprend bien que l'initiative est appréciée : il apporte du pognon et des promesses d'emploi - par lui, par la qualité de sa formation ou par le bassin en attente de "codeurs". Mais j'aimerais bien d'autres sources et d'autres analyses que celles du principal intéressé (financièrement...).
  • NSKis
    En attente de confirmation mail
    Youpiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie! Il manque 8'000 informaticiens que dans la région de Lyon... Cela doit faire des centaines de milliers pour tout l'Hexagone!!!!!!!

    Comme il va de la pénurie d'informaticiens comme du kg de tomate en plein hiver, nul doute que nos salaires vont prendre l'ascenseur!!!! Je vous laisse, je vais mettre une cravatte, je sens que mon manager va m'appeler dans son bureau pour m'annoncer le triplement de mon salaire

    A part cela, on nous prend pas pour des cons!!!
  • coolspot
    Membre éprouvé
    Et allez encore un article pour parler de la pénurie d'informaticien.

    Franchement si on cumule sur toutes les régions et sur x année que ses articles sort on devrait pouvoir caler l'ensemble de la population française en poste d'informaticien non pourvus.
  • el_slapper
    Expert éminent sénior
    Il y a toujours pénurie de stagiaires doués comme John Carmack prêts à payer pour bosser 80 heures par semaine, en effet.
  • Glutinus
    Inactif
    "Ecole de codage informatique", j'ai l'impression d'entendre Bébert, au service compta, à la Cogip en 1987.
  • zhebulonn
    Membre régulier
    Le problème, c'est qu'on tient compte des offres, mais pas des départs (volontaires ou non).
    Et les SSII sont en demande constante, vu le turn-over important. Les demandes des SSII sont une illusion sur les besoins réels je pense.
    Et si un grand compte a un besoin, combien d'annonces de SSII pour ce poste ? Ce qui multiplie les annonces pour finalement un seul poste.
  • NSKis
    En attente de confirmation mail
    Envoyé par zhebulonn
    Le problème, c'est qu'on tient compte des offres, mais pas des départs (volontaires ou non).
    Et les SSII sont en demande constante, vu le turn-over important. Les demandes des SSII sont une illusion sur les besoins réels je pense.
    Et si un grand compte a un besoin, combien d'annonces de SSII pour ce poste ? Ce qui multiplie les annonces pour finalement un seul poste.
    C'est encore pire que ce que tu penses:

    1. Il y a effectivement 50 annonces de 50 SSII pour un même poste chez un grand compte (elle commence toujours par "nous cherchons pour l'un de nos clients...". Seul problème: le "client" n'a pas approché la SSII pour lui trouver un candidat La SSII cherche et propose un candidat sans qu'on le lui demande)

    2. Il y a les annonces "bidon" sans poste à pourvoir, publiées par la SSII qui veut étoffer sa collection de profils au cas où!

    3. Il y a les annonces "bidon" sans poste à pourvoir servant simplement de pub pour la SSII (publier une annonce de job sur un site coûte bien moins cher qu'une pub sur un média)

    4. Il y a enfin l'approche la plus "vicelarde": la SSII qui invite le candidat pour lui soutirer des informations sur ses concurrents ou sur les grands comptes où le candidat à travaillé

    Inutile de dire qu'avec tout ces biais, la pénurie d'informaticiens calculée sur le nombre de postes à pourvoir en comptabilisant les annonces publiées n'est qu'une vaste blague!!!
  • el_slapper
    Expert éminent sénior
    Je soutiens la motion du gars cité d'un autre forum : le souci, ce sont les clients. Les SSII ne font que fournir ce qu'on leur demande. Les SSII sont un symptôme. Le mal, c'est la dévalorisation systématique du savoir technique.

    Encore plus coté système, merci elssar de nous le rappeler. Mais même en développement, une activité créative ou les différences de productivité peuvent atteindre des sommets, les décideurs ne regardent que le cout. Toujours la même anecdote réchauffée de 2013. J'étais en presta pour une grosse filiale d'une grosse banque Française, et le responsable des tests de performances, un interne, donc, m'a tenu le discours suivant : "On est limité en montant journalier pour les prestas, pas en montant total. Résultat, au lieu de prendre un mec à 600 par jour pendant un mois, et avoir un excellent résultat, je recrute des médiocres à 400 par jour qui ne font pas aussi bien en un an".

    Tant que la programmation sera perçue par les grands chefs des grands employeurs comme une source de cout et non une sources de productivité, on aura ce marché aberrant, où on vire les gens qui font l'affaire parce qu'ils risquent de demander des augmentations, alors que les nullards, eux, peuvent se contenter de peu. Et depuis 29 mois que je bosse pour une boite américaine, je vois la différence. Salaires au-dessus de la moyenne, formations utiles, voyages en train en première classe, matériel à la pointe de la technologie, considération de la part de la hiérarchie(même la manager Française a été contaminée), en contrepartie d'une exigence très forte sur les résultats. Dans mon vocabulaire, l'exigence est une marque de respect. Et quand la seule exigence c'est "sois moins cher", ça montre bien que seul le pognon est respecté.

    Nous sommes des putains d'ingénieurs(même ceux qui n'ont pas le diplôme), des gens intelligents et pro-actifs capables d'anticiper les problèmes si on nous fait confiance. Nous utiliser pour pisser du code en suivant aveuglément des spécifications en pseudo-code(oui, j'ai fait ça), c'est donner de la confiture aux cochons. C'est dépenser des sommes folles pour un résultat médiocre. Et, accessoirement, c'est nier notre valeur ajoutée et nous pisser dessus. Mais ça, c'est secondaire.
  • yolle
    Membre extrêmement actif
    Commentaire pris sur un autre forum mais qui résume bien l'informatique en France :
    
    "Ingénieur en informatique depuis 12 ans, je vois notre métier se précariser de jour en jour.
    Les entreprises n'embauchent plus : cela leur coûte moins chère de prendre un prestataire, et en plus cela leur permet d'être plus "agile" (ressources jetables sans préavis ou si peu). Les ESN sont donc nos principaux pour ne pas dire uniques employeurs.
    Les entreprises clientes se permettent d'être très exigeantes sur les profils qu'elles souhaitent avoir pour avant-hier, et à un prix discount svp!
    Du coup, les ESN ont dû mal à trouver ces profils. Certains les font venir d’Afrique du nord, en promettant la CAF pour leur femme (pratiques dont j'ai été le témoin plusieurs fois, travaillant à côté de commerciaux avec une isolation phonique médiocre). Sans leur dire que la mission / le travail à faire pour ce client n’excédera pas 3 mois (cela va de soit!). Certaines ESN font mêmes appel à d'autres ESN pour répondre à leur client.
    Il s'agit ainsi de recrutement sur opportunité cliente, et si par malheur la mission se termine avant les 7 mois de la période d'essai, vu qu'il sera difficile dans l'immédiat de vous replacer, vous savez ce qu'il vous attend... Si la période d’essai est passée, on vous poussera à partir (mise au placard, pressions, etc.). Mais pas question de vous former, puisque l'ESN ne sait pas ce que recherchera son client demain (et cela a un prix évidement), et au vu du vivier de CVs d'informaticiens sur l'APEC pensant que l'herbe est plus verte dans une autre ESN... Bref, nos CVs font état de multiples employeurs ou de période de trous qu'il faut justifier et cacher pour ne pas dire le mot qui tue : chômage.
    Les salaires à l'embauche ont aussi sensiblement diminué en ESN : il faut faire une marge vis-à-vis du prix discount souhaité par le client...
    Notre métier a aussi changé à cause du client : ils ne cherchent pas des têtes pensantes, mais des techniciens, et pourquoi se priver de BAC+5 quand le prix est sensiblement le même ! Ils ne comprennent pas qu'un ingénieur s'est s'adapter facilement, et qu'il est formé pour concevoir, innover, apprendre, plutôt qu'être un expert dans un langage bien particulier. Cela reflète l'image que nous avons pour ces entreprises : pisse du code petit prestataire et tais-toi !
    Pas étonnant que la jeunesse ne souhaite pas devenir informaticien : il vaux mieux être commercial et vendre de la viande, plutôt que d'être le mouton.
    En conclusion, les coupables de notre précarisation ne sont pas les ESN, mais bien leurs clients...
    Merci ainsi aux entreprises comme Schneider Electric ou encore Pôle Emploi ..."

    golyath
  • Envoyé par maske

    8000 postes non pourvus, mais des postes de quoi ? Pour qui ? Dans quelle industrie ? Payé combien ?
    Une piste de réponse sur le chiffrage des postes non pourvus : ce sont les offres postées au pôle emploi et retirées sans avoir débouché sur une embauche, multipliées par 3 (puisque pôle emploi concentre 1/3 des offres) : https://www.monde-diplomatique.fr/20...2/CLOUET/52623