Facebook commence à tester son outil pour bloquer les fake news en Allemagne
Où les autorités craignent de la désinformation lors des élections
Le 2017-01-16 16:09:03, par Michael Guilloux, Chroniqueur Actualités
Avec le rôle qu’il joue désormais dans la diffusion d’informations à travers le monde, Facebook a été accusé d’avoir influencé les élections présidentielles des États-Unis, en ne faisant pas le nécessaire pour bloquer les fake news qui ont circulé sur le réseau social. Après avoir banalisé l’affaire, la firme de Mark Zuckerberg a fini par travailler sur la mise en place d’une solution pour essayer de contrer ce phénomène sur sa plateforme.
Facebook a choisi de solliciter des organisations spécialisées dans le fact-checking, c’est-à-dire, qui seront chargées de vérifier la véracité des informations publiées sur le réseau social. Mais Facebook compte avant tout sur ses utilisateurs pour signaler tout article qui relèverait de la désinformation. Si un article est signalé par un certain nombre d’utilisateurs, Facebook va le soumettre aux organisations de fact-checking pour vérifier si cet article signalé relève bien de la désinformation ou s’il s’agit d’une fausse alerte. Pour les articles attestés comme étant de la désinformation, Facebook va afficher un avertissement aux utilisateurs en plus de veiller à ce qu’ils soient moins susceptibles de s’afficher dans les fils d’actualité. Le réseau social a également annoncé qu’il va bannir de son réseau publicitaire Audience Network les sites qui rapportent de fausses actualités.
Le mois dernier, Facebook a commencé à tester sa solution anti fake news aux États-Unis, en promettant de la déployer dans d’autres pays. Le choix du réseau social pour la prochaine destination pour tester son outil s’est porté sur l’Allemagne.
L’Allemagne fait partie des pays qui prennent très au sérieux le problème de la désinformation et son éventuelle influence sur ses élections. Alors que les élections générales approchent à grands pas, Berlin a accusé Moscou de vouloir s’y inviter, comme la Russie l’aurait fait pour les États-Unis.
Commentant la prétendue manipulation russe de l'élection présidentielle américaine en faveur de Donald Trump, Wolfgang Bosbach, membre du parti conservateur CDU d'Angela Merkel, a déclaré qu’il existe « un danger général - pour les élections fédérales de 2017 également - de trafic d'influence via une infiltration ciblée de l'extérieur, dans le but de manipuler des faits ou des opinions ». Allant dans le même sens que Bosbach, Rolf Muetzenich, porte-parole des affaires étrangères et membre du Parti social-démocrate (SPD), estimait également que « malheureusement nous ne pouvons exclure de telles activités [de manipulation extérieure] en Allemagne… Dans la campagne électorale, nous devrons également faire face à des distorsions et à de fausses informations », a-t-il dit.
Paranoïa ou pas, l’Allemagne et le parti d’Angela Merkel semblent convaincus de ce qu’ils avancent et prêts à sanctionner Facebook et les réseaux sociaux qu’ils accusent de ne pas faire suffisamment d’efforts pour lutter contre le phénomène des fake news. Thomas Oppermann, président du PSD au Parlement a appelé en décembre à adopter une loi qui vise à imposer une amende allant jusqu'à 500 000 euros à Facebook et ses pairs chaque fois qu’un article attesté comme étant de la désinformation n’est pas supprimé après 24 heures.
Interrogé par CNN sur les raisons d’avoir choisi l’Allemagne, un porte-parole de Facebook n’évoque toutefois rien de plus que le fait que le pays soit prêt à expérimenter sa solution. « Lorsque nous avons lancé ce programme aux États-Unis, nous avons dit que nous allions étendre le projet pilote à d'autres pays au fil du temps. Nous avons écouté notre communauté et entamé des discussions avec d'autres partenaires dans le monde », dit-il. « Le fait que les partenaires allemands soient prêts nous permet de commencer les tests en Allemagne », poursuit-il en ajoutant qu’ils comptent poursuivre le déploiement de leur solution dans d’autres pays prochainement.
Source : CNN
Et vous ?
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Voir aussi :
Après les États-Unis, l'Allemagne accuse la Russie de vouloir perturber ses élections, la France doit-elle craindre aussi une manipulation russe ?
L'Allemagne veut faire payer jusqu'à 500 000 euros à Facebook et aux autres réseaux, si les fausses actualités ne sont pas supprimées après 24 heures
Facebook a choisi de solliciter des organisations spécialisées dans le fact-checking, c’est-à-dire, qui seront chargées de vérifier la véracité des informations publiées sur le réseau social. Mais Facebook compte avant tout sur ses utilisateurs pour signaler tout article qui relèverait de la désinformation. Si un article est signalé par un certain nombre d’utilisateurs, Facebook va le soumettre aux organisations de fact-checking pour vérifier si cet article signalé relève bien de la désinformation ou s’il s’agit d’une fausse alerte. Pour les articles attestés comme étant de la désinformation, Facebook va afficher un avertissement aux utilisateurs en plus de veiller à ce qu’ils soient moins susceptibles de s’afficher dans les fils d’actualité. Le réseau social a également annoncé qu’il va bannir de son réseau publicitaire Audience Network les sites qui rapportent de fausses actualités.
Le mois dernier, Facebook a commencé à tester sa solution anti fake news aux États-Unis, en promettant de la déployer dans d’autres pays. Le choix du réseau social pour la prochaine destination pour tester son outil s’est porté sur l’Allemagne.
L’Allemagne fait partie des pays qui prennent très au sérieux le problème de la désinformation et son éventuelle influence sur ses élections. Alors que les élections générales approchent à grands pas, Berlin a accusé Moscou de vouloir s’y inviter, comme la Russie l’aurait fait pour les États-Unis.
Commentant la prétendue manipulation russe de l'élection présidentielle américaine en faveur de Donald Trump, Wolfgang Bosbach, membre du parti conservateur CDU d'Angela Merkel, a déclaré qu’il existe « un danger général - pour les élections fédérales de 2017 également - de trafic d'influence via une infiltration ciblée de l'extérieur, dans le but de manipuler des faits ou des opinions ». Allant dans le même sens que Bosbach, Rolf Muetzenich, porte-parole des affaires étrangères et membre du Parti social-démocrate (SPD), estimait également que « malheureusement nous ne pouvons exclure de telles activités [de manipulation extérieure] en Allemagne… Dans la campagne électorale, nous devrons également faire face à des distorsions et à de fausses informations », a-t-il dit.
Paranoïa ou pas, l’Allemagne et le parti d’Angela Merkel semblent convaincus de ce qu’ils avancent et prêts à sanctionner Facebook et les réseaux sociaux qu’ils accusent de ne pas faire suffisamment d’efforts pour lutter contre le phénomène des fake news. Thomas Oppermann, président du PSD au Parlement a appelé en décembre à adopter une loi qui vise à imposer une amende allant jusqu'à 500 000 euros à Facebook et ses pairs chaque fois qu’un article attesté comme étant de la désinformation n’est pas supprimé après 24 heures.
Interrogé par CNN sur les raisons d’avoir choisi l’Allemagne, un porte-parole de Facebook n’évoque toutefois rien de plus que le fait que le pays soit prêt à expérimenter sa solution. « Lorsque nous avons lancé ce programme aux États-Unis, nous avons dit que nous allions étendre le projet pilote à d'autres pays au fil du temps. Nous avons écouté notre communauté et entamé des discussions avec d'autres partenaires dans le monde », dit-il. « Le fait que les partenaires allemands soient prêts nous permet de commencer les tests en Allemagne », poursuit-il en ajoutant qu’ils comptent poursuivre le déploiement de leur solution dans d’autres pays prochainement.
Source : CNN
Et vous ?
Voir aussi :
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Aurelien PlazzottaMembre extrêmement actifLes méchants russes nous ont piraté et nous on est les gentils américains victimisés. Voilà la propagande de Reuters et Google, ou comment faire et défaire les opinions publiques...le 31/10/2017 à 12:48
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ZirakInactifEt si tu commençais par te l'appliquer à toi-même pour montrer l'exemple ?
Non parce que dans le genre "binaire" et "manichéen", tu te pose là quand même, il suffit de voir ta position sur les différents sujets (rien que niveau USA / Russie, ou Trump / Hillary, ou Assad / rebelles / terroristes, ou je ne sais quoi d'autre xD), pas une once de nuance, un avis tranché qui ne bouge pas d'un pouce même quand on te mets les faits devant les yeux, etc. etc.
La seule différence avec les autres, comme le rappelle cdusart, c'est que tu es dans la contradiction, juste pour le plaisir d'être dans la contradiction, même si ce que tu soutiens est faux. Moi j'appelle pas ça avoir du recul, ou être nuancé, ou faire entendre "l'avis inverse", j'appelle cela de la bêtise pure.
Que tu soutienne un avis contradictoire quand il y a effectivement de quoi se poser des questions et que tu as des éléments probants dans ce sens, c'est très bien, mais avoir un avis contradictoire juste en fonction de la source ou du sujet traité, basé sur un simple "j'ai le droit d'affirmer ça même si j'ai aucune preuve, juste car j'ai envie", c'est idiot.
T'as vraiment aucune honte...le 20/02/2018 à 11:37 -
JawDroolNouveau membre du ClubDonc les manipulations russes ont empêché les médias américains de manipuler tranquillement l'electorat pour faire élire leur candidat manipulé par les lobbies? C'est plutôt positif, non? Je commence à avoir du mal à suivre... Et dans tout cela on oublie les manipulations illuminati et reptiliennes
#OnTeManipule le 31/10/2017 à 13:46 -
nchalMembre expérimentétroll \tʁɔl\ (masculin) : (Internet) (Péjoratif) Internaute postant sur des forums et autres espaces de discussion des messages provocateurs ayant généralement trait à des sujets prompts à susciter des débats houleux.
mauvaise foi (féminin) : (Au singulier) Hypocrisie dans les paroles, dans les propos.
Grâce à ces deux définitions, @Nekara, tu peux arrêter de répondre à Ryu, tu gagneras du temps...le 28/11/2017 à 14:25 -
NeckaraInactifCela me fait doucement rire.
On en parle des théories du complots d'extrême-gauche avec le patriarcat et consorts ?
On en parle des appels à la haine effectués par ces mêmes personnes ?
On en parle des mensonges et de la diffamation en qualifiant tout ce qui ne nous plaît pas de "nazi"/"extrême-droite"/"fasciste" ?
On en parle des mensonges par omission en ne mettant en avant que ce qui nous plaît, et en cachant ce qui dérange ?
On en parle des documentaires/reportages un peu ésotériques ?
Cela ne gêne personne qu'on retrouve de telles choses sur CNN, la BBC, Arté, etc. ?
Qu'ils balayent déjà devant leur porte avant de s'occuper de celle des autres.
Je ne regarde pas InfoWars, in-empêche, lors des manifestations américaines, ils fournissaient des rushs complets, ce qui couplé avec d'autres rushs, permettait d'avoir une idée claire de la situation. Et pendant ce temps là, les autres médias se contentait de sélectionner très habilement les passages qui les intéressent pour avancer leur histoire.
À leur place je me ferais tout petit, car c'est bien à cause de leur incapacité à produire du journalisme de qualité que des personnes s'éloignent des médias mainstream et se redirigent vers des médias "alternatifs", et de "réinformation", dont la qualité n'est malheureusement pas meilleure.le 15/07/2018 à 10:51 -
goomazioMembre chevronnéCe qu'ils font est pareil, ils bloquent des comptes, ils en ferment, ils censurent. Ils interdisent aussi.Oui, que la Terre est plate, que l'Evolution c'est de la *biip*, etc. Ca n'en fait pas pour autant des vérités, ni n'autorise les gens à vouloir imposer ces pensées. Le monde n'est pas une gigantesque secte !En fait dans l'absolu tu as raison: les gens, qui sont doués de discernement, savent en général trier le vrai du faux, surtout quand ce qu'on leur annonce entre tant en contradiction avec les faits ou avec l'histoire.Le problème, c'est le début de la phrase: "les gens, qui sont doués de discernement..." 40 ans de Culture Télé et 10 ans de Culture Réseaux Sociaux ont largement fait disparaitre ce qui pouvait vaguement exister auparavant dans ce domaine et ce que les progrès des siècles passés avaient commencé à faire émerger.Et donc oui, ces avis nocifs qui mettent en danger le fonctionnement de pays entiers et dont il parait qu'ils reposent sur pas grand chose de factuel ou de réel, devraient peut-être être un peu plus filtrés... ou discernés
le 07/09/2018 à 10:10 -
solstyce39Membre confirméSous couvert de bonnes intentions, ils sont, mine de rien, en train de mettre en place un magnifique outils de censurele 06/02/2017 à 21:15
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ddoumecheMembre extrêmement actifVu que le sire Zuckerberg est pressenti pour devenir candidat démocrate, et que le soucis semble uniquement être les articles qui ont soutenu Donald Trump (et ce pour suivre le leitmotiv de la candidate démocrate après sa défaite humiliante), on peut considérer que la neutralité politique de cette plateforme est fortement compromise.le 28/08/2017 à 23:10
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GrogroMembre extrêmement actifC'est lundi, c'est trolldi :
Oups...
Facebook va priver de publicité la presstituée subventionnée officielle ?le 18/09/2017 à 13:48 -
Cpt AndersonMembre émériteCe qui est ridicule, c'est de montrer du doigt les Russes alors que les Etats-Unis sont allés foutre la merde en Russie lorsque l'URSS s'est désintégrée. Ca n'a pas fait la Une des journaux à cette époque, mais là, on vient te sortir une histoire qui, je ne dis pas que ça n'a pas existé, est amplifiée 10000 fois. C'est ridicule.
Qu'on nous parle des documents de snowden, qu'on nous parle de l'affaire du Panama, qu'on nous parle de la blanchisseuse au Luxembourg, qu'on nous parle de l'affaire Karachi, de l'affaire Sarko-Lybie, qu'on nous parle du coup d'etat en Cote d'Ivoire, qu'on nous parle des révolutions colorées, qu'on nous parle de la main mise des US sur l'Ukraine et du coup d'etat... non, on te parle de la Russie qui est intervenue dans les éléctions US.Sans déconner.
Ah j'oubliais la guerre au Pakistan, en Irak avec les fausses fioles à l'ONU et les bébés jetés des couveuses, la guerre en Syrie, en Yougoslavie ou les US ont fait appel aux moudjahidines d'Afghanistan . Non, viens me parler de la Russie. le 31/10/2017 à 17:19