Atlas, le robot humanoïde de Google désormais capable de se déplacer sur des terrains accidentés ?
Un grand défi pour les robots humanoïdes bipèdes
Le 2016-12-03 17:37:20, par Michael Guilloux, Chroniqueur Actualités
Atlas, le robot humanoïde de Boston Dynamics, connu pour ses prouesses en termes de déplacement, se prépare pour la traversée de terrains accidentés, une activité qui reste jusque-là quasiment hors de portée des robots humanoïdes bipèdes malgré les avancées dans la robotique. Pour rappel, Boston Dynamics est une startup américaine rachetée en 2013 par Google et reconnue pour ses activités dans la robotique à usage militaire.
En février dernier, la filiale de Google avait publié une vidéo montrant son robot Atlas sortir de la maison et parcourir un terrain enneigé en évitant tous les obstacles pour se rendre au travail. Cet exercice était donc un bon point de départ pour s’attaquer aux terrains accidentés. Grâce aux travaux des ingénieurs en robotique de l’Institute for Human and Machine Cognition (IHMC) de Floride, Atlas est désormais capable de se déplacer sur des terrains accidentés sans tomber -- du moins dans les conditions des tests effectués --, ce qui représente un grand défi pour la robotique.
« Un grand défi pour les robots humanoïdes est la marche bipède », explique l’IHMC, connu comme étant le pionnier des techniques de contrôle avancées visant à permettre aux robots bipèdes de maintenir l'équilibre pendant qu’ils marchent sur une variété de types de terrains. « Alors que de grands progrès ont été récemment réalisés en robotique, les robots ne peuvent toujours pas atteindre les mêmes endroits que les humains. Nos projets humanoïdes visent à permettre à nos humanoïdes bipèdes de parcourir des terrains accidentés sans avoir besoin de capteurs embarqués pour modéliser le terrain », a ajouté l’institut de robotique.
Les ingénieurs de l’IHMC ont mis à jour l’algorithme qui contrôle les déplacements d’Atlas pour lui permettre de garder l’équilibre alors qu’il évolue sur des terrains irréguliers. Le robot de Boston Dynamics n’a aucune connaissance a priori du terrain sur lequel il se déplace. Il le découvre en temps réel. Comme le montre la vidéo suivante, Atlas teste le terrain en posant un pied sur un point d’appui. Le robot explore le point d’appui pour trouver sa géométrie. Il utilise ensuite la partie supérieure de son corps et écarte ses bras, comme le ferait un humain, pour trouver l’équilibre. Une fois l’équilibre trouvé, il pose alors l’autre pied sur un autre point d’appui, et ainsi de suite.
Pour le moment, Atlas est assez lent dans ses déplacements, probablement à cause des nombreux calculs qu’il a à effectuer pour trouver la position d’équilibre. Mais, avec cette avancée, on peut s’attendre à ce que dans les prochaines années, il puisse être capable de se déplacer beaucoup plus vite que les humains sur des terrains accidentés.
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En février dernier, la filiale de Google avait publié une vidéo montrant son robot Atlas sortir de la maison et parcourir un terrain enneigé en évitant tous les obstacles pour se rendre au travail. Cet exercice était donc un bon point de départ pour s’attaquer aux terrains accidentés. Grâce aux travaux des ingénieurs en robotique de l’Institute for Human and Machine Cognition (IHMC) de Floride, Atlas est désormais capable de se déplacer sur des terrains accidentés sans tomber -- du moins dans les conditions des tests effectués --, ce qui représente un grand défi pour la robotique.
« Un grand défi pour les robots humanoïdes est la marche bipède », explique l’IHMC, connu comme étant le pionnier des techniques de contrôle avancées visant à permettre aux robots bipèdes de maintenir l'équilibre pendant qu’ils marchent sur une variété de types de terrains. « Alors que de grands progrès ont été récemment réalisés en robotique, les robots ne peuvent toujours pas atteindre les mêmes endroits que les humains. Nos projets humanoïdes visent à permettre à nos humanoïdes bipèdes de parcourir des terrains accidentés sans avoir besoin de capteurs embarqués pour modéliser le terrain », a ajouté l’institut de robotique.
Les ingénieurs de l’IHMC ont mis à jour l’algorithme qui contrôle les déplacements d’Atlas pour lui permettre de garder l’équilibre alors qu’il évolue sur des terrains irréguliers. Le robot de Boston Dynamics n’a aucune connaissance a priori du terrain sur lequel il se déplace. Il le découvre en temps réel. Comme le montre la vidéo suivante, Atlas teste le terrain en posant un pied sur un point d’appui. Le robot explore le point d’appui pour trouver sa géométrie. Il utilise ensuite la partie supérieure de son corps et écarte ses bras, comme le ferait un humain, pour trouver l’équilibre. Une fois l’équilibre trouvé, il pose alors l’autre pied sur un autre point d’appui, et ainsi de suite.
Pour le moment, Atlas est assez lent dans ses déplacements, probablement à cause des nombreux calculs qu’il a à effectuer pour trouver la position d’équilibre. Mais, avec cette avancée, on peut s’attendre à ce que dans les prochaines années, il puisse être capable de se déplacer beaucoup plus vite que les humains sur des terrains accidentés.
Et vous ?
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Pierre Louis ChevalierExpert éminent séniorIl y à d'autres applications : construire une base sur mars, etc, mais surtout : démanteler les centrales nucléaire, la il y a un très gros marché. Dans ce dernier cas de figure les roues ne sont pas forcément la solution selon le terrain, par exemple si c'est accidenté suite à une explosion, comme à Fukushima ou Tchernobyl. Évidemment tu va me dire à 4 pattes ou à 6 pattes ça serait plus stable, et tu aurais raison...
Ce à quoi je te rétorquerais il y a encore d'autres applications, comme le robot domestique. Exemple les robots de compagnie utilisés au Japon dans les maisons de retraite.
Oui encore une fois on peu faire un chien robot, donc à 4 pattes, mais avoir un humanoïde, donc à deux patte, ca peut aussi répondre à un besoin.
Tu prends par exemple ce film culte
Finalement on en est pas si loin, et oui il peut y avoir de la demande pour ce genre d'androïde, même si c'est bidon avec une IA pourrie, ca peu tenir compagnie à un vieux par exemple.le 04/12/2016 à 16:15 -
rambcMembre chevronnéVous dites qu'il est lent mais il est certain que certains humains n'arriveraient même pas à passer de l'autre côté.
Toutes ces avancées restants vont rendre vite impossible de vivre sans une nouvelle chartre des droits de l'homme et des robots. Et je suis très sérieux.le 03/12/2016 à 18:43 -
Matthieu VergneExpert éminentOn parlerait d'autonomie si ledit robot pouvait se mouvoir sans qu'on lui en donne l'ordre. Ce n'est pas le cas. Par ailleurs, les dalles sont de toute évidence soigneusement placées pour tomber sous le pied du robot (les écarts/pas du robot ne varient pas), le robot ne va donc pas "chercher", de manière autonome justement, où poser le pied. Il pose le pied à une distance donnée et analyse la géométrie de la zone pour y trouver le meilleur appui. Quand je dis que c'est de la physique, c'est de ça que je parle : il se contente de tester différentes positions pour voir celles qui semble la plus stable, en fonction de l'angle du pied, des frottements qui permettent de ne pas glisser, du poids du robot, etc. L'expérience se concentre sur le calcul physique, la partie décisionnelle en elle-même semble très limitée (mettre le pied ailleurs, faire des pas plus grands, etc. ne semblent pas faire partie des alternatives prises en compte). Il va falloir que tu me dises ou se trouve l'autonomie ici.le 05/12/2016 à 6:42
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Matthieu VergneExpert éminentSi être bipède est si désavantageux, je me demande comment l'être humain a pu survivre jusque là...
Un des avantages d'une position instable est justement de profiter du mouvement naturel induit par une telle position pour économiser l'énergie de mise en mouvement. Tout comme un barrage exploite l'énergie induite par la chute de l'eau. Le coût cognitif n'est vrai que lors de l'apprentissage : une fois les réflexes intégrés, le coût est marginal.le 05/12/2016 à 12:36 -
Matthieu VergneExpert éminentOh, je vois. Dans ce cas je dois me sentir particulièrement honteux de ne pas être capable de faire une multiplication de nombres à 5 chiffres aussi vite et précisément que ma calculatrice de bureau. Comment diable puis-je encore me croire performant quand un appareil aussi basique me bat à plate couture.
Cela dit, toute honte bue, je me plaît tout de même à penser que chaque chose a ses avantages et inconvénients. Théorie ou pratique, là n'est pas la question. Si l'Homme a évolué en tant que bipède, c'est bien car cela lui a donné un avantage. À moins que vous ne souteniez pas les théories de l'évolution, mais là c'est un autre débat.
Et pas juste fantasmer. Les Dutch wives, ça s'achète déjà, et l'IA est au tournant.le 05/12/2016 à 19:13 -
BigbMembre avertiDe plus en plus impressionnantes les vidéos de Boston Dynamics ! Toujours au mois de Décembre d'ailleurs... Ils sont vraiment forts et essaient de reproduire le comportement humain avec l'écartement des bras pour garder l'équilibre. Bluffant !le 07/12/2016 à 10:58
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NSKisEn attente de confirmation mailEt pour cause, les humains sont plus malins et ils passent à côté pour éviter l'obstaclele 04/12/2016 à 15:18
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Pierre Louis ChevalierExpert éminent séniorScientifiquement ce que tu écris à un sens, et avoir un esprit scientifique sur ce forum est tout à fait logique
Par contre d'un point de vue business, si un vieux riche à envie de payer un Android à 2 pattes 20 000 euros pour amuser mémé ou son petit neveux, voir son chien, je te signale que ca fait du CA pour les entreprises, et donc de l'emploi, et des budgets de recherche...le 05/12/2016 à 14:31 -
NSKisEn attente de confirmation mailTu fais bien de parler business parce que justement il n'y a pas suffisamment de vieux riches pour créer un marché pour les android à 2 pattes!
Pour info, un simple robot industriel pas bien malin (aucune IA, sans aucun capteur, avec 6 degrés de liberté) qui équipent déjà de manière pléthorique toutes les usines de production du monde coûte à l'achat plus de 30'000 euro (et c'est la version light permettant de manipuler que des masses de moins de 1kg!), je te laisse imaginer le coût de l'Android. Et je peux te confirmer que les industriels réfléchissent longtemps avant d'investir et qu'ils décident souvent de délocaliser (un petit bulgare au smic de 187 euro/mois, le salaire moyen de la Bulgarie, membre de l'UE, étant de 400 euro/mois, est souvent préféré à la robotisation!!!)le 05/12/2016 à 14:53 -
Pierre Louis ChevalierExpert éminent séniorDes vieux riches il y en a des tonnes et il y en a de plus en plus, et le marché il existe déjà :le 05/12/2016 à 15:01