Les États-Unis s'insurgent contre le blocage de LinkedIn en Russie
D'autres entreprises de technologie pourraient également subir le même sort
Le 2016-11-21 14:06:18, par Michael Guilloux, Chroniqueur Actualités
Le jeudi 17 novembre, la Russie a ordonné aux fournisseurs de services internet de bloquer l’accès à LinkedIn sur son territoire dans un délai de 24 heures. Le même jour, l’accès au site via certains opérateurs de télécommunications locaux n’était plus possible, et LinkedIn a également eu des retours de certains de ses membres en Russie qui disent ne plus être en mesure d’accéder à la plateforme.
Cette mesure fait suite à un verdict rendu par deux tribunaux russes après que LinkedIn a refusé de se conformer à une nouvelle loi qui oblige les entreprises de technologie à stocker les données des utilisateurs russes sur des serveurs locaux. Certaines entreprises comme Google, eBay et Uber se seraient déjà pliées à la loi qui est entrée en vigueur l’an dernier.
Si cette mesure est considérée comme de la censure, le gouvernement russe estime que les nouvelles exigences sont conçues pour veiller à ce que les données personnelles des utilisateurs russes soient correctement protégées, ce qui ne pourrait être possible que si elles sont hébergées sur des serveurs qui sont sous la juridiction russe.
D’après le quotidien Reuters, le gouvernement américain a dénoncé le blocage de LinkedIn qui pourrait ouvrir la porte à des actions similaires contre de nombreux autres sites fonctionnant en Russie. « Les États-Unis sont profondément préoccupés par la décision de la Russie de bloquer l'accès au site LinkedIn », a déclaré Maria Olson, porte-parole de l'ambassade des États-Unis à Moscou, dans un communiqué envoyé à Reuters. « Cette décision est la première de son genre et établit un précédent troublant qui pourrait être utilisé pour justifier la fermeture de tout site Web qui contient des données d’utilisateurs russes, » a-t-elle ajouté.
D’après Olson, Washington exhorte donc les autorités russes à rétablir immédiatement l'accès à LinkedIn, estimant que ces restrictions vont nuire à la concurrence et au peuple russe.
Pour le ministre russe des Communications, Nikolai Nikiforov, ce problème avec LinkedIn peut encore être résolu, mais à condition que le numéro un des réseaux sociaux professionnels se conforme à la demande de relocalisation des données des utilisateurs russes. Il précise par ailleurs que de nombreuses entreprises n’ont pas de problème à se soumettre aux lois du pays. « Nous espérons qu'un dialogue constructif pourra permettre de résoudre cette situation », dit-il, avant d’ajouter que « toutes les entreprises étrangères doivent agir conformément à la loi et il y en a beaucoup qui n'ont aucun problème à respecter la loi. »
Après avoir bloqué LinkedIn, certains analystes des services internet pensent que d'autres entreprises de technologie, y compris Facebook et Twitter, pourraient également subir le même sort, à moins qu'elles déplacent les données des utilisateurs russes sur des serveurs dans le pays. C’est ce que pense d’ailleurs Matthew Hammond, directeur financier de Mail.Ru, le fournisseur russe qui fait tourner certains des services Internet les plus populaires en Russie : « Je ne sais pas si le gouvernement russe va appliquer [cette mesure] plus largement, mais il semble raisonnable que cela se produise », a-t-il dit.
Source : Reuters
Cette mesure fait suite à un verdict rendu par deux tribunaux russes après que LinkedIn a refusé de se conformer à une nouvelle loi qui oblige les entreprises de technologie à stocker les données des utilisateurs russes sur des serveurs locaux. Certaines entreprises comme Google, eBay et Uber se seraient déjà pliées à la loi qui est entrée en vigueur l’an dernier.
Si cette mesure est considérée comme de la censure, le gouvernement russe estime que les nouvelles exigences sont conçues pour veiller à ce que les données personnelles des utilisateurs russes soient correctement protégées, ce qui ne pourrait être possible que si elles sont hébergées sur des serveurs qui sont sous la juridiction russe.
D’après le quotidien Reuters, le gouvernement américain a dénoncé le blocage de LinkedIn qui pourrait ouvrir la porte à des actions similaires contre de nombreux autres sites fonctionnant en Russie. « Les États-Unis sont profondément préoccupés par la décision de la Russie de bloquer l'accès au site LinkedIn », a déclaré Maria Olson, porte-parole de l'ambassade des États-Unis à Moscou, dans un communiqué envoyé à Reuters. « Cette décision est la première de son genre et établit un précédent troublant qui pourrait être utilisé pour justifier la fermeture de tout site Web qui contient des données d’utilisateurs russes, » a-t-elle ajouté.
D’après Olson, Washington exhorte donc les autorités russes à rétablir immédiatement l'accès à LinkedIn, estimant que ces restrictions vont nuire à la concurrence et au peuple russe.
Pour le ministre russe des Communications, Nikolai Nikiforov, ce problème avec LinkedIn peut encore être résolu, mais à condition que le numéro un des réseaux sociaux professionnels se conforme à la demande de relocalisation des données des utilisateurs russes. Il précise par ailleurs que de nombreuses entreprises n’ont pas de problème à se soumettre aux lois du pays. « Nous espérons qu'un dialogue constructif pourra permettre de résoudre cette situation », dit-il, avant d’ajouter que « toutes les entreprises étrangères doivent agir conformément à la loi et il y en a beaucoup qui n'ont aucun problème à respecter la loi. »
Après avoir bloqué LinkedIn, certains analystes des services internet pensent que d'autres entreprises de technologie, y compris Facebook et Twitter, pourraient également subir le même sort, à moins qu'elles déplacent les données des utilisateurs russes sur des serveurs dans le pays. C’est ce que pense d’ailleurs Matthew Hammond, directeur financier de Mail.Ru, le fournisseur russe qui fait tourner certains des services Internet les plus populaires en Russie : « Je ne sais pas si le gouvernement russe va appliquer [cette mesure] plus largement, mais il semble raisonnable que cela se produise », a-t-il dit.
Source : Reuters
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Tartare2240Membre avertiA bien y réfléchir, et encore plus quand je vois l'article sur la CIA, je pense que la Russie a raison sur un point : le fait de contraindre les sociétés à stocker les données des russes sur le territoire russe. Certes pas pour les bonnes raisons, mais avec l'Union Européenne, on devrait peut-être prendre une décision simmilaire. Travaillant actuellement dans un domaine où les données récoltés sont (très) sensibles et en voyant que les USA essayent déjà de s'implanter chez nous en proposant une "uberisation" de notre domaine, j'ai peur de ce qui peut arriver...le 08/03/2017 à 11:04
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Pierre GIRARDExpert éminentIl est clair que l'Europe passe pour l'univers des bisounours. Les Européens sont prêts à supporter tout et n'importe quoi de la part des USA, des Chinois, des Russes ... au nom du "Libre échange" que seuls les Européens respectent (et encore, pas tous). Il serait temps que les Européens se réveillent et comprennent enfin qu'ils n'ont aucun allié économique, ni la Chine, ni la Russie (ni même certains Européens ... comme feu les Englishs qui depuis le début ont shootés contre leur camp ... bon débarras).le 08/03/2017 à 12:42
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el_slapperExpert éminent séniorEt ???
Le fort bouffe le faible. Les pays n'ont pas d'amis, ils n'ont que des intérêts(je crois que la formule est de De Gaulle, mais peu importe). Si les palestiniens avaient en plus de moyens, ils ne se seraient pas fait bouffer. Voir même, ils auraient grignoté les Israéliens.
Ce que je veux dire, c'est que là, comme souvent, tu pars de faits réels(pas toujours, mais oublions), et tu en conclus "il y a les gentils et les méchants". enfin, là, tu ne conclus même pas, tu présentes juste de manière à sous-entendre.....
Le fond de l'affaire est le même qu'ailleurs. Trop de demande, pas assez de ressources. Et les gens se mettent en factions avec des prétextes nobles, juste pour éviter d'être seul et d'être le premier à se faire exterminer. Mais seuls les prétextes sont nobles. La France n'est pas mieux que ses voisins, d'ailleurs. Et on a les nobles israèliens, défenseurs de la démocratie en orient, contre les nobles palestiniens, courageux symbole de la résistance à l'oppression. Tout ceci est symbole. La réalité, c'est que la région n'a pas assez n'eau potable et de terres arables pour tout le monde, et que ça ne peut pas bien se passer. Tout le reste n'est qu'habillage. Pour se donner du courage, et croire que les horreurs que l'on commet pour survivre sont en fait morales. Tout le monde le fait.le 11/01/2017 à 11:34 -
GrogroMembre extrêmement actifSi Snowden était resté aux USA, il aurait fini crucifié. Soit condamné à mort au bout d'un procès interminable, soit torturé pendant des années comme Bradley Manning, soit enfermé dans une prison supermax pour le restant de ses jours.
C'est aussi simple que ça.le 18/01/2017 à 12:05 -
ddoumecheMembre extrêmement actifOpenBSD.
Pourquoi s'offusquer, les communications électroniques mondiales sont déjà surveillées au niveau mondial par le réseau FrenchElon, que ce soit au niveau satellitaire ou des câbles sous marins (Penmarc'h, Saint-Valéry, Marseilles), depuis plus de 20 ans.
La Russie sécurise son espace cybernétique, nous aussi même si elle s'y prend mieux. C'est dans des ses prérogatives d'état.
Si vous ne voulez pas être espionné, ne mettez rien de confidentiel sur le net. Donc en ce qui concerne LinkedIn, c'est pour moi une controverse sans intérêt.le 18/01/2017 à 20:56 -
Pierre GIRARDExpert éminentQuel rapport avec la Russie et LinkedIn ?le 19/01/2017 à 11:19
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Pierre GIRARDExpert éminentSauf que trompe est contre la mondialisation quand elle désavantage les USA et pour dans le cas contraire. Donc, trompe est pour que le plus de serveurs possible soient aux US et donnent du travail aux Américains. Si Microsoft (ou un autre) est obligé de mettre en Russie des serveurs abritant les comptes des Russes, avec des informaticiens Russes pour les gérer, ça va exactement à l'inverse de ce qu'il prétendait faire.
Les Américains sont pour le marché ouvert ... pour les autres. Pour le marché intérieur, ils sont pour le protectionnisme. Mais d'ailleurs, Trompe a fait des grandes déclarations à ce sujet, mais ce qu'il risque de faire ne sont que des changements à la marge. Et tans pis pour ceux qui ont crus en ses mensonges électoraux.le 21/11/2016 à 17:05 -
NSKisEn attente de confirmation mailC'est faux!
1. Si la politicaille française voulait bien défendre les intérêts de la France à l'UE, la France s'en sortirait mieux
2. La politicaille française dispose encore de pouvoir important pour gérer le pays mais elle préfère mettre son irresponsabilité sur le dos de l'UE, c'est plus pratique!
3. Et finalement, l'UE c'est super, cela permet de trouver des jobs sympa et bien rémunérés pour les copains politicards qui ont échoué aux urnes (ex: Le sympatique Moscovici)le 23/11/2016 à 13:09 -
GrogroMembre extrêmement actifC'est un message politique très fort envoyé par le pouvoir russe aux géants du web : "vous stockez les données de nos utilisateurs chez nous ou vous décarrez la queue entre les jambes". C'est à mettre en parallèle avec les problématiques récentes des transferts de données personnelles entre l'Union Européenne et les USA (révocation de l'accord "Safe Harbor" et nouvelles négociations : http://business-analytics-info.fr/88...pe-etats-unis/ ). Pour la Russie, c'est aussi une façon d'inciter à la création d'emplois locaux (puisqu'il faut stocker les données russes en Russie), voire de favoriser un concurrent local à LinkedIn. Donc une forme de protectionnisme. Troisièmement, en forçant le stockage des données personnelles sur le territoire, le pouvoir y accède plus facilement, voire impose carrément des backdoors comme veut le faire le Royaume-Uni.
Ce n'est pas forcément un gage de sécurité pour l'utilisateur final. Il vaut mieux, à moins de voyager outre-Atlantique, être espionné par une puissance étrangère que par le pouvoir local, quel qu'il soit.le 09/01/2017 à 11:23 -
Pierre GIRARDExpert éminentJe suis assez d'accord sur le principe, mais la situation est différente :
- Aux USA, il était dans le système et savait ce que faisait la NSA en interne.
- En Russie, il est "réfugié". Il n'est pas dans les services secrets russes et ne peut absolument pas savoir ce qui s'y passe.
Quand bien même il le ferait, il faudrait qu'il se rende d'abord dans un nouveau pays d'accueil. Je suis donc d'accord avec ton argumentaire ... mais en y supprimant la partie Snowden. On ne scie pas la branche sur laquelle on est assis. En revanche, si un agent secret Russe dénonçait ce qu'il connaît concernant les services pour lesquels il travaille et aille se réfugier en Europe ou aux USA (ou ailleurs), ça serait autrement plus intéressant.le 11/01/2017 à 19:25