
et offre par ailleurs plus de choix que les OS mobiles d’Apple et Microsoft
À l’issue d’une procédure d’examen ouverte en avril 2015, Bruxelles a accusé Google de violer les règles de concurrence en Europe. L’autorité européenne de la concurrence a conclu que Google force les fabricants à préinstaller ses applications, mais a également adressé des critiques à l’endroit du géant de la recherche en ligne concernant Google Search, la compatibilité entre les versions d’Android, entre autres. Après avoir à maintes reprises demandé plus de temps pour répondre, Google vient enfin de soumettre sa réponse aux accusations de la Commission : « Android n’a pas nui à la concurrence, mais l’a développée », affirme Google.
Dans un billet de blog, Kent Walker, Senior Vice-Président et avocat général de Google, a essayé de montrer, point par point, pourquoi Android n’est pas anticoncurrentiel. En ce qui concerne la préinstallation d’applications Google sur les appareils Android, Kent Walker réfute le fait que cela limite les choix des utilisateurs. D’après Google, l'existence de Google Play prouve que les utilisateurs ont la possibilité de remplacer les applications de Google par des applications tierces :
« Il y a beaucoup de preuves que les consommateurs peuvent facilement choisir les applications qu'ils veulent - quelque chose que la Commission a reconnu dans d'autres enquêtes. L'utilisateur moyen d'Android en Europe télécharge 50 autres applications au cours de la durée de vie de son appareil. Le téléchargement ou le remplacement d'une application ou d'un widget est simple : vous pouvez le faire en trente secondes. Les utilisateurs ont téléchargé des applications dans Google Play 65 milliards de fois en 2015, soit une moyenne de plus de 175 millions de téléchargements d'applications par jour. Depuis 2011, les applications offrant des fonctionnalités similaires à celles de notre suite ont été téléchargées presque 15 milliards de fois. »
À propos des applications offrant des fonctionnalités similaires à celles de Google, la firme fait ici allusion à Snapchat et Spotify qui enregistrent chacun plus de 100 millions de téléchargements et Dropbox qui a à son compte plus de 500 millions de téléchargements sur Google Play.

Google explique encore qu’il ne force pas les constructeurs à installer ses applications, et que d’ailleurs, l'entreprise offre plus de choix aux utilisateurs que ses concurrents Apple avec iOS et Microsoft avec Windows 10 Mobile / Windows phone :
« La Commission fait valoir que nous ne devrions pas offrir certaines applications Google dans une suite. Aucun fabricant n'est obligé de préinstaller des applications Google sur un téléphone Android. Mais nous offrons aux fabricants une suite d'applications pour que lorsque vous achetez un nouveau téléphone, vous puissiez accéder à un ensemble familier de services de base. Les concurrents d'Android, y compris l'iPhone d'Apple et Windows phone de Microsoft, non seulement font la même chose, mais ils permettent beaucoup moins de choix dans les applications qui viennent avec leurs téléphones. Sur Android, les applications de Google représentent généralement moins d'un tiers des applications préinstallées sur l'appareil (et seulement une petite fraction de la mémoire de l'appareil). Un consommateur peut supprimer chacune de nos applications à tout moment. Et, de manière unique, les constructeurs et opérateurs peuvent préinstaller des applications rivales juste à côté des nôtres. »
Pour illustrer ses dires, Kent Walker indique que pour un iPhone 7 (sous iOS 10.0.2), 39 applications sur les 39 préinstallées sont des applications d'Apple, et que sur un Microsoft Lumia 550 (sous Windows 10 Mobile), il y a 39 sur les 47 applications préinstallées qui proviennent de Microsoft. Par contre, sur un Samsung Galaxy S7 tournant sur Android 6.0.1, seulement 11 sur les 38 applications préinstallées proviennent de Google.

En ce qui concerne la distribution de Google Search avec Google Play, la firme estime également que ce n’est pas un problème, mais plutôt une bonne chose pour tout le monde étant donné que cela permet de réduire les coûts pour les consommateurs et les constructeurs : « La distribution de produits tels que Google Search avec Google Play nous permet d'offrir gratuitement toute notre suite, par opposition à des frais de licence initiaux. Cette distribution gratuite est une solution efficace pour tout le monde - elle abaisse les prix pour les fabricants de téléphones et les consommateurs ».
Maintenant que Google a répondu aux accusations, la Commission européenne va examiner la réponse de la firme avant de se prononcer sur la question. Il faut rappeler que si Google est reconnu coupable, le géant de la recherche en ligne pourrait se voir infliger une lourde amende, qui pourrait atteindre 7,4 milliards de dollars, soit 10 % de son chiffre d'affaires mondial, juste pour le cas Android.
Source : Kent Walker
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