
Cette taxe pourrait concerner particulièrement YouTube, d’où le surnom « taxe YouTube », mais pas seulement la plateforme d’hébergement de vidéos de Google. Dailymotion, Vimeo, mais aussi les plateformes de vidéo à la demande, comme Netflix, seraient aussi ciblées. En effet, le texte parle également de la mise à disposition de ces services « sur demande individuelle formulée par un procédé de communication électronique ».
Dans leur amendement, les députés PS Karine Berger, Bruno Le Roux et Pierre-Alain Muet fixent le taux de la taxe à 2 % et vont jusqu’à 10 %, « lorsque les opérations concernent des œuvres ou documents cinématographiques ou audiovisuels à caractère pornographique ou d’incitation à la violence. »
« Sont exonérés les services dont les contenus audiovisuels sont secondaires », mais également « les services dont l’objet principal est de fournir des informations relatives aux œuvres cinématographiques et audiovisuelles et à leur diffusion auprès du public, et d’en assurer la promotion, au moyen notamment d’extraits ou de bandes-annonces. » Les sites bandes-annonces, les sites de promotion de films, les sites de presse et les sites dont l’activité principale ne consiste pas en la diffusion de contenus audiovisuels ne seraient donc pas concernés par cette taxe. L’amendement prévoit également d’exonérer les sites avec des revenus publicitaires inférieurs à 100 000 euros.
Cet amendement a été voté dans le cadre du projet de loi de finances, qui va permettre de voter le budget de l’État, et donc de répondre à la question de savoir comment financer les dépenses prévues. Si le vote de cet amendent est confirmé lors de l'examen du projet de loi de finances en séance plénière, la création de cette taxe, devrait aider à financer le Centre national du cinéma (CNC) à hauteur de 70 millions d’euros. Le surplus sera affecté au budget général de l’État, d’après un sous-amendement de la rapporteuse générale Valérie Rabault.
Sources : Amendement N°I-CF425, Sous-amendement N°I-CF469
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