En 2013, quelques mois avant d’être couronnée miss Teen USA, Cassidy Wolf fut victime d’espionnage à travers sa webcam. Après avoir piraté sa webcam et obtenu des photos de Cassidy nue pendant qu’elle était dans sa chambre, une personne mal intentionnée lui a envoyé un message exigeant de l’argent afin de ne pas dévoiler les photos prises. Fort heureusement pour Cassidy, la personne a été identifiée par le FBI et aucune photo intime n’est parue au grand public.
Dans la même année, c’est une affaire dans laquelle le FBI est impliqué qui vient montrer encore une fois que la webcam peut être utilisée pour obtenir des informations à l’insu de son propriétaire. En effet, dans une affaire de menace à la bombe sur l’Université d’état de Washington, le FBI a infiltré l’ordinateur d’un suspect et a pu collecter des données y compris des photos du suspect sans que la webcam montre des signes d’une mise en marche.
Si ces différents cas montrent combien de fois la webcam peut servir de vecteur d’attaques par de tierces personnes, qu’en est-il des moyens de protection contre ces attaques ;?
En matière de cyber-sécurité, tous les moyens sont bons pour se protéger contre l’espionnage. En 2003, alors que les États-Unis ont fait passer le niveau d’alerte jaune (élevé) à l’orange (très élevé), le ministère de la Sécurité américaine a fortement conseillé à ses citoyens de calfeutrer les fenêtres et les portes de leurs maisons avec un ruban adhésif afin de se protéger d’une éventuelle attaque chimique, biologique ou nucléaire.
Le lien de cette recommandation avec le cyber-espionnage est que cette action a fait son chemin dans les habitudes des Américains et a été recommandée à nouveau par James Comey, le directeur du FBI, non pas pour se prémunir contre une attaque chimique, mais plutôt contre l’espionnage à travers les webcams.
Mercredi dernier, alors qu’il avait été invité à une conférence organisée par le Center for Strategic and International Studies situé à Washington aux États-Unis, le directeur du FBI défendait le fait de mettre du scotch sur une webcam en affirmant qu’il y a « ;certaines choses judicieuses que vous devriez faire et c’est l’une d’entre elles ;». Il explique que si « ;vous entrez dans n’importe quel bureau du gouvernement, nous avons tous de petites choses comme des caméras qui sont positionnées au-dessus de l’écran. Elles ont tous un petit couvercle qui les referme. Faites cela de sorte que ceux qui n’ont pas le droit de vous regarder ne puissent pas le faire ;». Et de conclure, « ;Je pense que c’est une bonne chose ;».
Il faut préciser que James Comey n’est pas le seul à avoir pris au sérieux cette manière de faire pour se protéger contre les éventuels espions. Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook, a également adopté cette attitude. En effet après avoir été pris en photo avec le cadre de l’interface d’Instagram, l’inspection de cette photo a permis de découvrir que le fondateur de Facebook utilise également des stickers pour fermer sa webcam et le micro de son ordinateur.
Par ailleurs, EFF, l’organisation de défense des droits dans le monde numérique, encourage cette pratique et vend même des stickers afin de fermer l’œil des webcams lorsqu’elles ne sont pas utilisées.
Alors que beaucoup de personnes trouvent nécessaire d’adopter cette attitude afin de se protéger contre la menace de personnes malveillantes, d’autres par contre estiment que cette attitude relève de la paranoïa. Et vous, qu’en pensez-vous ;?
Source : The two-way
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Pour se prémunir contre le cyber-espionnage, bonne attitude ou paranoïa ?
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Le , par Olivier Famien
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