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Les marchés noirs sur le darknet réalisent des millions de dollars par mois

En vendant des produits illicites, notamment des stupéfiants

Le 2016-08-13 21:40:35, par Coriolan, Expert éminent sénior
Ces dernières années, les marchés noirs se sont multipliés sur le darknet. Ils ont pour particularité l’utilisation du réseau Tor pour assurer l’anonymat à la fois des acheteurs et des vendeurs, dans le cadre de vente de produits illicites, notamment des stupéfiants. Silk Road a été l’un de ces célèbres marchés qui ont eu un succès flagrant. Il utilisait seulement le Bitcoin, la monnaie cryptographique dont la possession n’est pas nominative et qui est complètement séparée du système bancaire international. Une première version du site a été clôturée par le FBI en octobre 2013, mais une nouvelle version du site est rouverte quelques semaines plus tard, avant d’être à nouveau fermée par le FBI en novembre 2014. Malgré cette clôture, de nouveaux acteurs sont venus remplir le vide laissé par Silk Road.


Dans un rapport commandé par le gouvernement néerlandais, une étude qui a porté sur huit marchés a trouvé que 57 % des offres de produits ont été constituées de drogues, près d’un tiers était constitué de cannabis (37 %), stimulants (29 %) et des variantes de l’ecstasy (19 %). Les chercheurs estiment que les cryptomarchés ont généré un revenu mensuel total compris entre 12 millions de dollars et 21 millions de dollars en janvier 2016, avec des millions de dollars de plus si on inclut les médicaments sur ordonnance, l'alcool et le tabac aussi mis en vente. La bonne nouvelle est que ces « cryptomarchés ont connu un développement important durant les dernières années, mais ce développement n’a pas été aussi explosif ». Le nombre de ces marchés a crû aussi, les chercheurs estiment qu’il en existe 50 au total, cependant le volume des listes de produits est maintenant six fois plus important qu’en 2013.

En ce qui concerne les vendeurs, la plupart sont basés aux États-Unis (890), suivi par le Royaume-Uni (338) et l’Allemagne (225). Les vendeurs indiquant qu’ils livrent leur marchandise des États-Unis ont généré 36 % du chiffre d’affaires total des drogues de l’échantillon étudié. Les autres pays anglo-saxons (Canada et le Royaume-Uni) et les pays de l’Europe de l’Ouest (les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Espagne et la France) ont généré aussi des revenus importants.

Il faut noter que les transactions de commerce en gros (plus de 1000 dollars) sont importantes pour les cryptomarchés. Elles ont aidé à générer un quart du revenu total en septembre 2013 et janvier 2016. Ces résultats indiquent qu’une large part des clients de ces marchés sont des dealeurs de drogues qui constituent des stocks pour une distribution hors ligne. Autrement dit, les cryptomarchés seraient un important relais d'acheminement de drogues vers les marchés locaux.

Source : RAND

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Voir aussi :

Le député LR Bernard Debré se fait livrer plusieurs variétés de drogue, pour illustrer les dangers associés au darknet
  Discussion forum
3 commentaires
  • Paul TOTH
    Expert éminent sénior
  • NSKis
    En attente de confirmation mail
    Ils ont pour particularité l’utilisation du réseau Tor pour assurer l’anonymat à la fois des acheteurs et des vendeurs
    Oui... Et ce que l'on oublie de dire est que l'acheteur et le vendeur s'échangent un produit bien physique et bien réel qui lui est totalement traçable (les produits passant la plupart du temps par la case "La Poste". Donc, si les états et plus particulièrement leur justice voulaient vraiment interdire ces trafics, acheteur et vendeur seraient vite sorti de leur anonymat... Seulement certains états ne collaborent pas. Exemple simple: Quand un colis en provenance de l'Inde avec des médicaments falsifiés est intercepté par les douanes, vous pouvez toujours courir pour obtenir l'aide de la justice indienne pour identifier son expéditeur

    Alors franchement que l'on arrête avec ces discours qui ont pour seul but d'avoir des arguments pour "fliquer" un peu plus l'ensemble des utilisateurs du web qui eux dans leur immense majorité ne passent pas leur temps à faire leur emplettes sur le Dark Web!!!
  • A ceux qui lisent l'anglais; Wired a publié l'année passée un grand format absolument captivant concernant l’enquête menée par le FBI contre SilkRoad.

    Edit:

    Qui se souvient des reportages de la peur diffusés en 1996/7 indiquant qu'il était possible d'acheter de la cocaïne ou des armes à feu sur le web?

    Je n'ai pas retrouvé les vidéos de mes souvenirs sur le site de l'INA, mais au moins une dans le même ton.

    C’était vrai, OK, et le web reste dangereux. Mais tout le monde sait aujourd'hui que le Net a contribué à porter la parole de ceux ne l'ayant pas (printemps Arabes, lanceurs d'alertes, etc...).

    Schopenhauer écrivait au sujet de l’innovation que les hommes commencent par la craindre, puis par la railler pour enfin l'adopter.

    Si l'humanité a besoin d'un nouvel Internet, grand bien lui fasse!