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La Maison Blanche publie Federal Source Code, un ensemble de règles qui devront aider les agences

à mieux embrasser l'open source

Le 2016-08-09 15:39:58, par Stéphane le calme, Chroniqueur Actualités
Après avoir vanté les bénéfices de l’open source au sein du gouvernement, en mars dernier, l’administration Obama a publié un Draft de son projet baptisé Federal Source Code, un ensemble de règles qui devraient permettre aux agences du gouvernement américain d’être plus efficaces sur le code qu’elles rédigent.

La principale exigence est que tout nouveau code source personnalisé développé « par ou pour le gouvernement fédéral » doit être mis à disposition pour le partage et la réutilisation par tous les organismes fédéraux. Par exemple, cela signifie que la TSA (la Transportation Security Administration qui est l'agence nationale américaine de sécurité dans les transports) peut avoir accès à des logiciels personnalisés qui ont été commandés par le FBI.

C’est Tony Scott, le DSI de la Maison-Blanche, qui s’est chargé d’en faire la promotion. Sa position le place donc être à la tête de l’E-Gov, le Bureau du E-Gouvernement et des Technologies de l’Information, l’organisme en charge de définir les axes de la politique numérique du gouvernement fédéral américain. Sur le blog de la Maison-Blanche, il affirmait que le gouvernement américain « peut économiser l'argent des contribuables en évitant les achats de logiciels personnalisés en double et en promouvant l'innovation et la collaboration entre les organismes fédéraux ».

Tony Scott a rappelé que chaque année le gouvernement dépense plus de 6 milliards de dollars en budget logiciel. Il précise qu’une proportion importante des logiciels utilisés par le gouvernement est composée de solutions fédérales préexistantes ou alors de solutions commerciales. Ces solutions comprennent des solutions propriétaires, open source, et parfois un mix des deux. Il arrive souvent qu’elles ne nécessitent pas une personnalisation supplémentaire du code.

Tony Scott a relevé quelques difficultés qui ont conduit à cette réflexion. Il a expliqué par exemple que lorsque les organismes fédéraux sont incapables d'identifier un logiciel fédéral ou une solution commerciale existante qui répond à leurs besoins spécifiques, ils peuvent choisir de développer un logiciel personnalisé en interne ou alors de payer pour en obtenir un. Toutefois, lorsque les agences se procurent un logiciel personnalisé pour leurs besoins, elles ne rendent pas systématiquement leur nouveau code source disponible pour une réutilisation par l’ensemble des autres organismes du gouvernement. Et, même lorsque les agences sont dans une position qui leur permet de rendre disponible ce code source pour l’ensemble des autres agences, elles ne le font pas de manière consistante. Dans certains cas, les agences peuvent même avoir des difficultés à établir que le logiciel a été conçu dans le cadre d’un contrat fédéral. « Ces difficultés peuvent conduire à des acquisitions faites en double pour un code sensiblement similaire et donc une utilisation inefficace de l’argent du contribuable ».

Federal Source Code inclut également un programme pilote qui requiert que les agences, lorsqu’elles commandent un nouveau logiciel personnalisé, publient au moins 20 % de ce code au sein de l’Open Source Software (OSS) pour trois ans.
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« En ouvrant plus de notre code aux esprits les plus brillants à l'intérieur et à l'extérieur du gouvernement, nous pouvons leur permettre de travailler ensemble pour veiller à ce que le code soit fiable et efficace dans la poursuite de nos objectifs nationaux. Et nous pouvons faire tout cela tout en restant compatibles avec la politique à long terme du gouvernement fédéral de la neutralité technologique, à travers laquelle nous cherchons à faire en sorte que les investissements fédéraux dans les TIC soient fondés sur le mérite, améliorent la performance de notre gouvernement et créent de la valeur pour le peuple américain », a estimé Tony Scott.

Source : Federal Source Code (au format PDF), billet Tony Scott

Voir aussi :

Jack Wallen, un partisan de l'open source appelle la communauté à s'ouvrir aux logiciels « fermés », s'ils offrent la meilleure alternative

Bulgarie : le Parlement adopte une loi qui impose l'open source, pour le développement des programmes informatiques pour le gouvernement
  Discussion forum
3 commentaires
  • MagnusMoi
    Membre éclairé
    "mieux embrasser l'open source"
    Si la NSA si emploi ce ne serai pas un "Judas Kiss" ?
    ( )

    Ensuite on va que c'est la crise :
    On ne choisit pas l'open source parce que c'est mieux , non la motivation première c'est que :
    chaque année le gouvernement dépense plus de 6 milliards de dollars en budget logiciel
    L'oncle Sam est fauché comme les blé !

    Muffin c'est déjà cela ! C'est déjà un bon début, en espérant (naïvement) que la démarche s'approfondisse davantage !
  • Aeson
    Nouveau Candidat au Club
    chaque année le gouvernement dépense plus de 6 milliards de dollars en budget logiciel
    Détrompe toi. Le libre est très souvent (voir la plupart du temps) plus cher...
  • berceker united
    Expert éminent
    Oui c'est parfois plus chère lorsqu'on regarde toute les dépendances mais ça, ils ne le voient pas directement car bien souvent, c'est pas le même budget.
    En gros, le budget logiciel va être réduit mais le budget ressource va se retrouvé augmenté. Mais comme c'est pas dans la même budget, pas le même service. C'est pas grave,ça passe. Le but était de réduire le budget logiciel. Personne va ou veut faire le rapprochement entre l'augmentation du coût de ressources et le choix fait sur les logiciels.