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Premiers pas avec Fedora 14

Non, Linux n'est pas réservé à une certaine classe sociale, Linux est un système utilisable par tous, répondant à la majorité des besoins des utilisateurs d'ordinateurs. Cet article s'en veut la preuve, en se basant sur la distribution Fedora 14, environnement de bureau KDE.

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I. Introduction

Certains croient que Linux est réservé à une certaine élite. Cela est entièrement faux. Linux est utilisable par tout un chacun, ceci se veut en être une preuve.

Linux a débuté comme une alternative à UNIX, un système d'exploitation prédominant des années 80. Ainsi, Linus Torvalds a commencé à travailler sur Linux en 1991. Il fait suite au projet GNU, qui envisageait lui aussi de remplacer les UNIX antérieurs par des versions libres. Cependant, le projet GNU n'a pour ainsi dire jamais disposé d'un noyau, la partie centrale du système d'exploitation (il faut noter Hurd, qui n'est toujours pas fonctionnel). Ainsi s'est formé le couple GNU/Linux, GNU apportant les outils système requis et Linux le noyau (en anglais, kernel).

À l'époque, Linux était réservé à une certaine élite, tout comme l'informatique en général pendant cette période. L'ordinateur trouvant une place de plus en plus grande dans les foyers, l'informatique s'est ouverte à un plus grand nombre, surtout avec l'avènement d'Internet. Linux a profité de ce passage et s'est ouvert au plus grand nombre, devenant un système aussi convivial à utiliser que les plus habituels Windows et OS X.

I-A. Pourquoi Fedora

Ici sera présentée la version KDE de Fedora. Il s'agit d'un choix personnel. L'installation se déroulera de la même manière avec l'édition Gnome ; cependant, ces deux environnements étant très différents, la section de découverte ne pourra pas s'appliquer aux éditions Gnome.

Fedora est une distribution basée sur Red Hat, la société qui édite notamment la distribution Linux Red Hat Enterprise Linux (RHEL). Notez que ces deux noms font référence à des chapeaux. Le but de cette distribution précise est d'être toujours au plus en avant des technologies du libre, de toujours mener l'évolution plutôt que de la suivre, tout en restant toujours dans le libre et le gratuit.

Il faut remarquer que, en 2008, Linus Torvalds avait affirmé utiliser Fedora comme distribution, à cause de son support de l'architecture PowerPC.

En décembre 2010, Fedora était la troisième distribution la plus populaire, après Ubuntu et Mint.

II. Téléchargement

Tout d'abord, il faut télécharger le CD de Fedora. Pour ce faire, rendez-vous sur le site officiel de la distribution : http://www.fedoraproject.org. Dans la colonne de droite, vous trouverez un logo de la distribution avec la dernière version écrite, comme ceci :

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Cliquez dessus pour arriver sur la page de téléchargement. Cette page vous propose de télécharger l'édition Gnome de Fedora, que nous n'allons pas utiliser. Cliquez sur More download options... pour voir toutes les options disponibles. Choisissez celle qui correspond à nos besoins, à savoir Fedora 14 KDE Spin. Il vous reste un dernier choix : 32 ou 64 bits. L'édition 32 bits fonctionnera toujours sur vos PC ; la 64 bits pourra utiliser plus de 4 Go de mémoire si votre ordinateur en dispose d'autant. Si vous êtes sûr que votre processeur est compatible 64 bits (cela est normalement le cas s'il date de moins de trois ans), choisissez cette édition ; dans le doute, retournez sur la 32 bits.

Vous voilà maintenant avec un lourd fichier ISO. Que contient-il ? Tout le CD pour l'utilisation live et pour l'installation de Fedora. Comment l'utiliser ? Il faut le graver sur un CD ou un DVD vierge. La grande majorité des utilitaires de gravure de CD actuels permettent cette opération. Il faut choisir l'option qui permet de graver une image disque. Par exemple, cette option peut être Copier une image sur un disque, Graver une image ou un label équivalent.

Une fois votre CD gravé, il faut redémarrer votre ordinateur dessus. Pour ce faire, il faut laisser le disque gravé dans le tiroir puis redémarrer l'ordinateur. Normalement, il devrait démarrer automatiquement dessus. Si cela n'était pas le cas, regardez du côté de la touche F8 lors du démarrage, elle devrait afficher un menu pour choisir le périphérique sur lequel démarrer l'ordinateur, choisissez alors votre lecteur CD. Le manuel de votre ordinateur ou de votre carte mère devrait vous aider dans cette étape, étant donné que les détails changent fortement d'un PC à un autre.

III-A. Première phase : l'installation

À des fins de lisibilité, les images ci-dessous ont été retravaillées afin de prendre moins de place qu'une capture d'écran complète, tout en gardant l'essentiel du contenu. Il est donc plus que fort probable que vous n'ayez pas exactement ces images à l'écran.

Une fois l'ordinateur démarré sur le live CD, cet écran apparaît :

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Laissez le démarrage automatique. Un effrayant écran noir apparaît alors, en fonction de votre configuration :

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C'est à ce moment que le noyau (kernel en anglais) se charge. Ensuite, c'est la distribution Linux, Fedora, qui prend le relais à l'affichage :

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Arrive enfin l'écran de démarrage.

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L'environnement de bureau, KDE, se lance.

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Le bureau finit de se charger et n'affiche qu'une icône : l'installateur de la distribution. Il suffit de cliquer dessus pour lancer la phase d'installation.

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La première page de l'installation n'est pas la plus belle qui nous est donnée à voir.

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Choisissez votre clavier (belge, français, etc.).

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Ensuite, choisissez le type de périphériques que vous devrez utiliser. En règle générale, le paramètre par défaut suffit. Seules des méthodes de stockage très peu répandues chez les particuliers nécessitent la seconde option.

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L'installateur vérifie maintenant vos périphériques de stockage.

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Le cas échéant, il vous demandera s'il peut réinitialiser le disque ou pas. Ce cas de figure se présente notamment si aucun système d'exploitation n'a jamais été installé sur le disque.

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Choisissez ensuite le nom de l'ordinateur. À moins d'avoir un réseau domestique évolué (au-delà du modem-routeur habituel), laissez le paramètre par défaut.

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Choisissez votre fuseau horaire. Deux techniques : soit par la liste (continent - capitale), soit par la carte (possibilité de zoomer avec le slider sur le côté).

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Définissez un mot de passe root. Cet utilisateur aura le niveau de droits le plus élevé et pourrait d'une commande malheureuse supprimer l'entièreté des fichiers de votre ordinateur ; votre compte utilisateur de base ne pourra pas le faire. L'installation, la mise à jour de logiciels requièrent aussi ces droits.

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Ce mot de passe doit faire au moins six caractères de long.

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S'il n'est pas assez compliqué, l'installateur vous le fait aussi remarquer.

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La fin approche. Choisissez maintenant le type d'installation que vous désirez. La première option permet de supprimer tout ce qui se trouve sur le disque dur pour le remplacer par Fedora. La deuxième remplace le système Linux actuel (le cas échéant) par Fedora. La troisième permet de récupérer de l'espace sur une partition existante et d'y installer Fedora. La quatrième utilise de l'espace libre déjà disponible à cette même fin. La sixième et dernière vous laisse libre choix sur tous les tableaux.

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L'installateur vous demande confirmation avant d'appliquer votre choix - cette opération se révèle irréversible, vérifiez bien que votre choix est le bon.

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L'application du partitionnement se fait alors et prend généralement assez peu de temps quand il ne faut que créer des partitions.

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Finalement, l'image du live CD est copiée sur votre disque dur, cette opération prend un certain temps (il faut recopier les 700 Mo du CD).

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Quelques opérations de post-installation sont requises avant le redémarrage du système, dont l'installation du bootloader (le composant logiciel chargé de donner la main à un système d'exploitation au démarrage de l'ordinateur).

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Une fois l'installation terminée, l'assistant vous prévient.

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De retour au bureau, vous pouvez lancer le redémarrage du système pour commencer à le configurer.

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III-B. Seconde phase : la configuration

L'étape de configuration juste après le redémarrage n'est pas très compliquée quand les fonctionnalités avancées ne sont pas utilisées (elles concernent principalement les réseaux d'entreprise) ; pour un utilisateur lambda, ces complications sont plus qu'inutiles. Voici une vidéo pour vous mener jusqu'à la fin de cette étape, la dernière avant l'utilisation effective de l'environnement.

IV. Découverte du nouvel environnement

IV-A. Interface de KDE

L'interface de KDE n'est pas forcément celle à laquelle vous êtes habitué, que vous veniez d'un environnement Windows, Mac OS X ou d'un autre environnement de bureau Linux. Nous allons donc en faire un petit tour.

L'interface de KDE est divisée en deux parties principales : le bureau et le panneau KDE. Leurs disposition et emplacement peuvent être personnalisées.

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Le bureau est la zone la plus grande, où des fenêtres sont affichées. Les icônes du dossier Home et de la corbeille se situent en haut à gauche dans cette image, dans une boîte qui représente le contenu du dossier Desktop.

Le panneau KDE se situe en bas de la fenêtre et occupe l'entièreté de la largeur de la fenêtre. Il affiche toutes sortes d'icônes, comme des raccourcis pour des applications ou des icônes de notification. Il montre aussi les fenêtres actuellement ouvertes et donne accès au calendrier et à l'horloge.

IV-B. Première séance de surf

Comme tout système d'exploitation actuel, Fedora dispose d'un navigateur Web. Dans notre cas, il s'agit de Konqueror. Son utilisation est simple, voire simplissime quand on a déjà utilisé un navigateur Web.

Un navigateur Web est prévu pour ouvrir au moins une page. Quand on lui demande d'en ouvrir plus, il affiche une barre d'onglets, que l'on peut utiliser pour passer d'une page à l'autre. On peut ouvrir un lien dans une nouvelle fenêtre ou un nouvel onglet. En résumé : on peut tout faire comme dans un navigateur Web moderne.

IV-C. Bureautique de base

KDE dispose de base de quelques outils de bureautique, à savoir la suite KOffice, constituée notamment de KWrite, KWord, KSpread, les plus utilisés, ainsi que KPresenter (présentations et diaporamas), Kivio (diagrammes), Karbon14 (dessin vectoriel), KChart (graphiques), KFormula (formules mathématiques). Au moment de la rédaction de cet article, la suite KOffice se préparait à un changement de nom, pour devenir Calligra, avec les noms des outils qui vont évoluer pour la version 3.0. Ici, la version 2.2 sera montrée, car c'est elle qui est fournie avec Fedora 14. Il est possible d'utiliser la version 2.3, mais elle n'est pas disponible de base, il faut configurer d'autres serveurs pour la gestion des paquets ; la majorité des utilisateurs n'en ayant pas besoin, cette procédure étant plus compliquée, elle ne sera pas expliquée et nous nous contenterons de la version 2.2.

KWrite est l'éditeur de texte basique de la suite KOffice : il permet seulement d'éditer des fichiers en format brut, sans mise en page.

KWord correspond à un éditeur de texte évolué, qui permet d'appliquer une certaine mise en page aux documents. Il peut enregistrer dans le même format que OpenOffice.org.

KSpread est un tableur, on peut lui entrer des données et, par exemple, en effectuer un certain traitement par la suite. Il peut enregistrer des fichiers aux formats les plus répandus, à savoir l'ODS (OpenOffice.org Calc), le XLS (Excel jusque 2003), le XSLX (Excel à partir de 2007), le CSV (format brut de valeurs séparées par des virgules, d'où le nom : comma-separated values), etc.

IV-D. Installation de nouveaux logiciels

Nous venons de voir que Fedora ne dispose pas de OpenOffice.org de base, il serait intéressant de l'installer si vous en avez besoin.

Dans le monde Linux en général, les logiciels sont composés d'un ou plusieurs paquets ; pour gérer ces paquets, on utilise un gestionnaire de paquets. C'est lui, notamment, qui s'occupe de gérer les dépendances des logiciels installés, afin qu'ils fonctionnent parfaitement dès l'installation.

Pour Fedora, il s'agit de KPackageKit. On peut aussi utiliser la commande d'installation de programmes, version légèrement simplifiée du gestionnaire de paquets, qui se limite à l'installation. On peut ne sélectionner que le paquet du logiciel que l'on souhaite installer (dans notre exemple, OpenOffice.org Calc), toutes les dépendances seront installées automatiquement, pas besoin de se soucier d'autre chose. Pendant la procédure d'installation, l'état de téléchargement puis d'installation de chaque paquet peut être détaillé. Notez que la vidéo ci-dessous n'est pas complète, la procédure d'installation prenant évidemment du temps, en fonction du poids des logiciels à installer, de la qualité de votre connexion Internet, de la puissance de votre ordinateur, etc.

Il est nécessaire de connaître le mot de passe du compte du super utilisateur, défini lors de l'installation, afin d'installer des logiciels. Il vous sera demandé lors de la procédure.

IV-E. Mises à jour

Tout système doit être parfaitement à jour pour garantir une sécurité maximale à l'utilisateur, en plus de la stabilité. Il s'agit de mettre à jours les paquets de chaque logiciel. Il n'est pas nécessaire d'utiliser le gestionnaire de paquets directement pour cela, un utilitaire se présente dans la barre des tâches quand des mises à jour sont disponibles ; cet utilitaire se chargera de les installer sans plus d'intervention de votre part.

Fedora dispose aussi d'un outil spécifique pour les mises à jour, une autre version allégée et spécialisée du gestionnaire de paquets.

Les mises à jour doivent parfois être installées en plusieurs étapes, il faut parfois mettre à jour certains logiciels avant que les autres puissent l'être. D'ailleurs, si l'installation en plusieurs étapes est requise, la fenêtre de mise à jour se rouvrira à la fin de la première étape de mise à jour, vous permettant d'installer à la suite le reste des mises à jour.

V. Conclusion

Fedora n'est pas un système compliqué à utiliser, comme toute distribution Linux moderne. J'espère que cet article vous aura donné envie de tenter l'expérience d'un autre système !

Un tout grand merci à Progi1984, snake264, Djug, gorgonite et ovh pour leur aide et leurs encouragements lors de la rédaction de cet article, ainsi qu'à Maxime Gault pour sa relecture !

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