
Les manifestations dégénèrent entre civils et policiers
Après une série de grèves et manifestations en contestation du projet de réforme du travail, les manifestants sont bien loin d’être essoufflés comme le gouvernement l’a avancé dans son discours officiel. La loi Travail est arrivée au Sénat ce lundi 13 juin, et c’est de vive voix que les populations se sont mobilisées hier à Paris et dans toute la France pour protester contre cette réforme. Plus d’un million de personnes se sont rassemblées à Paris pour exiger le retrait de la loi Travail ; 1,3 million dans toute la France, d’après les syndicats FO, CGT et Solidaires. Il s’agit donc de la plus forte mobilisation depuis le début du mouvement.

À Paris, le cortège de manifestants s’est élancé peu après 13 heures avec chants et motivation, en quittant la place d’Italie pour se rendre à Invalides. Mais à 14 heures, la manifestation commence à dégénérer et le cortège est stoppé. Les policiers déployés pour empêcher la manifestation de dévier de sa trajectoire sont l’objet de jets de pierres, de pétards, et même de feux d’artifice. Renforcée par la gendarmerie, la police lance donc sa contre-attaque. À différents endroits, les forces de l’ordre ont fait reculer les manifestants en leur jetant des grenades lacrymogènes et autres grenades assourdissantes. À la place des Invalides, un camion à eau fait son entrée et arrose les manifestants. La foule se disperse peu à peu, et vers 19 heures, il ne reste plus grand nombre de personnes sur les lieux.


Ce sont donc de nombreuses altercations entre manifestants et policiers qui sont venues entacher ce mouvement qui a débuté de manière pacifique. Le bilan fait état de plusieurs dizaines de blessés, manifestants et forces de l’ordre. Côté manifestants, des personnes ont été évacuées d’urgence. On enregistre également des dégâts matériels : des vitrines cassées (y compris celles d’un bâtiment d’hôpital), un abri de bus saccagé sur le trajet, etc.
Sans vouloir rappeler les intérêts défendus par les manifestants, pour certains d’entre eux, il ne s’agit pas d’une bataille pour maintenir leurs acquis, mais il y va également de la survie de la prochaine génération. C’est pour cela que combat l’un des manifestants. « À dix ans de la retraite, je me bats pour mes enfants, et pour conserver quelques protections », a-t-il affirmé. Un autre manifestant partage également cette vision. « Cela vaut le coup de se battre », dit-il, mais « je le fais pour les jeunes, car moi, j’aurai une petite retraite, mais vous, vous n’aurez rien », a-t-il ajouté.
Source : Mediapart
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