Plus tôt cette année, le combat opposant Apple au FBI a très vite pris une grosse ampleur médiatique, prenant une proportion tellement importante que d’autres entreprises technologiques se sont vues obligées de donner leur position dans ce bras de fer.
Apple avait refusé d’aider à contourner son système de sécurité. Lorsque le FBI s’est tourné vers la NSA, qui a à son actif un certain nombre de réussites en matière de cassage de réseau, mais aussi de dispositifs, pour l’aider à obtenir les données du téléphone du tireur de San Bernardino, le directeur du FBI James Comey a déclaré que cette option n’avait pas abouti.
Avec toutes les capacités connues (et supposées ?) de la NSA, plusieurs personnes seraient en droit de se demander pourquoi elle n’a pas apporté son expertise au FBI dans l’affaire l’opposant à Apple et qui concernait un iPhone 5C utilisé par l’auteur des attentats de San Bernardino.
D’ailleurs, les avocats d’Apple ont soulevé la question de l’absence de la NSA, au même titre que plusieurs observateurs, dans une plainte : « le gouvernement n'a pas montré qu'il a demandé ou reçu une assistance technique d'autres organismes fédéraux ayant une expertise en criminalistique numérique, dont l’assistance aurait pu éviter d'avoir à contraindre Apple à créer une porte dérobée qu’il cherche à obtenir à présent ».
Richard Ledgett, Deputy Director de la NSA a expliqué durant une conférence que lorsque l’agence cherche à exploiter différents nouveaux dispositifs, elle doit définir les priorités des ressources de manière pragmatique qui consiste en général à concentrer les ressources sur les modèles de dispositifs les plus populaires qui sont utilisés par des « méchants », au lieu de se focaliser sur des dispositifs mobiles les plus populaires aux États-Unis tout simplement (dans ce cas, compte tenu de la popularité de la marque dans le pays, l’iPhone en question aurait probablement figuré dans cette liste).
C’est la raison pour laquelle la NSA n’a pas été en mesure d’aider le FBI à déverrouiller l’iPhone utilisé par le tireur de San Bernardino, étant donné que la NSA n’a pas investi dans l’exploitation de ce modèle de téléphone en particulier. « Nous ne nous intéressons pas à tous les téléphones, à tous les modèles de téléphones », a-t-il insisté. « S’il n’y a pas un méchant qui l’utilise, nous n’investissons pas dedans ».
Malgré tout, le FBI a abandonné la cause contre Apple étant donné « qu’un tiers a proposé au FBI une méthode possible » pour déverrouiller le téléphone, une option qui a coûté plus d’un million de dollars.
Source : The Intercept
Affaire San Bernardino : la NSA explique pourquoi elle n'a pas été en mesure d'aider le FBI
à déverrouiller l'iPhone de l'auteur de l'attentat
Affaire San Bernardino : la NSA explique pourquoi elle n'a pas été en mesure d'aider le FBI
à déverrouiller l'iPhone de l'auteur de l'attentat
Le , par Stéphane le calme
Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !