Nathalie Kosciusko-Morizet, notre secrétaire d'Etat auprès du Premier Ministre chargée de la Prospective et du Développement de l'Economie Numérique, présidera ce matin la première édition des "ateliers de l'élu 2.0" dont elle avait présenté le programme à la presse hier.
Par ce dispositif, elle souhaite inciter les parlementaires à blogger, twitter, poster, etc... Bref, à communiquer par le web, en utilisant toutes les fonctionnalités du 2.0.
Les "ateliers de l'élu 2.0" se déclineront en 4 sessions les 21 octobre, 4 novembre, 18 novembre et 25 novembre 2009 qui seront là pour expliquer aux parlementaires participants (20 par session) comment utiliser pleinement les outils du web 2.0, et surtout, à leur enseigner l'intérêt des blogs et des réseaux sociaux dans l'ère actuelle. Bon nombre d'élus ont eu des expériences décevantes avec le Web 1.0, tandis que d'autres ne voient dans le Web 2.0 qu'un jeu pour adolescents débordés par l'ennui. Nathalie Kosciusko-Morizet souhaite leur faire revoir leur vision de la chose.
Les ateliers seront animés par des spécialistes du domaine : Daniel Kaplan, président de la FING (Fondation Internet nouvelle génération) et Richard Descoings, directeur de Sciences Po Paris et conseiller d'Etat. En outre, certains noms de la politique française (Michèle Delaunay -députée PS-, Yannick Favennec -député UMP-, Alain Lambert -sénateur UMP- et Pierre Moscovici -député PS-), y témoigneront (en vidéo) à propos de leur propre expérience du Web 2.0.
« Tous les parlementaires peuvent s'inscrire à un ou plusieurs ateliers, à condition d'être présents personnellement, mis à part les présidents de groupe qui peuvent se faire représenter. » Précise Nathalie Kosciusko-Morizet.
« Internet chez les élus, on en parle beaucoup, mais on le pratique peu. Et plutôt chacun de son côté, qui plus est. Sur le Web 2.0, il y a une demande de direct par les internautes, de spontané, de transparence. En un mot, d'authentique.» continue-t-elle.
NKM sera une oratrice de premier choix, tant elle est personnellement concernée par ce sujet. Elle est en effet très active sur Twitter et Facebook, et souhaite donc faire partager à ses collègues l'expérience qu'elle a pu tirer de ses pratiques : « Les internautes ne supportent pas que l'élu ne communique pas en temps réel, ni qu'il ne publie pas lui-même, mais fasse faire le travail par ses assistants. C'est véritablement un nouvel espace démocratique en construction.» rajoute-t-elle.
Instaurer une communication entre les élus et le peuple via Twitter ou Facebook permettrait une sorte de démocratie interactive grâce aux échanges directs avec les citoyens, et renforcerait l'image populaire de nos élus. Mais toute médaille à son revers, et ce formidable outil peut aussi se retourner contre ses utilisateurs plus vite qu'on ne le pense. Pour mémoire de "dérapages" en ligne, le "casse toi pauvre con" de Nicolas Sarkozy, la vidéos des déclarations très contestées de Brice Hortefeux, ou bien encore Désirs d'Avenir, l'erzats de site Internet qui avait été mis en ligne par Ségolène Royal et son équipe. Très vite relayés par voie de tweets ou autre, les impairs numériques de nos politiciens ne leur font pas de cadeaux.
Autres craintes apparue avec l'arrivée de ces nouveaux moyens de dialoguer officiellement, celles des populations ayant des difficultés à avoir accès au net. Les personnes âgées ou celles habitants dans des régions rurales, sont souvent peu connectées et pourraient se sentir lèsées. Pierre Moscovivi aborde un peu le sujet dans son message vidéo, en racontant : « j'ai 52 ans, il y a deux ans, je n'avais jamais touché un ordinateur. C'est vraiment très simple de s'y mettre ».
Perfectioniste jusqu'au bout, NKM a également souhaité l'instauration d'une 'hotline' assurée par le secrétariat d'Etat pour accompagner les élus dans le Web 2.0 après leur participation aux ateliers.
Source : Le carton d'invitation officiel aux Ateliers de l'Elu (PDF)



Vous avez lu gratuitement 483 articles depuis plus d'un an.
Soutenez le club developpez.com en souscrivant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.
Soutenez le club developpez.com en souscrivant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.