Mise à jour du 19/10/09
Perte de données de T-Mobile : les technologies d'Oracle et de Sun incriminées ?
Les technologies de Microsoft semblent définitivement dédouanées
On en apprend chaque jour un peu plus sur l'affaire des pertes de données des clients de T-Mobile. Les possesseurs de Sidekicks, un portable orienté Web qui héberge les contacts, fichiers, calendriers et paramètres sur des serveurs distants, avaient en effet eu la mauvaise surprise de voir disparaître le contenu de leur appareil.
La société Danger, une filiale de Microsoft, fournissait à T-Mobile les serveurs pour héberger ces informations. Lors d'un transfert vers un prestataire de service extérieur, un incident est survenu, provoquant l'effacement des données.
Dans un premier temps, les technologies de Microsoft étaient suspectées d'être à l'origine de l'incident (cf. articles précédents ci-dessous).
On apprenait par la suite que Microsoft avait fait l'impossible en restaurant les données perdues, et ce malgré l'absence de back-up.
Aujourd'hui on en sait un peu plus sur les technologies qui ont "dysfonctionnées". Les serveurs de la société Danger ne tournent effectivement pas avec les mêmes technologies que celles que Microsoft entend déployer pour Azure, sa future plateforme de type Cloud.
La société Danger, comme annoncé par un porte-parole de Microsoft, utilise "un mix de technologies maisons et de technologies tiers". Ces technologies tiers (Linux) sont fournies par Sun Microsystems et Oracle.
Cette précision n'explique pas l'absence de back-up avant une opération de transfert délicate mais elle permettra peut-être à T-Mobile et Danger (voire Microsoft, bien que la société de Redmond ait plutôt été le "chevalier blanc" dans cette histoire) de ne pas se retrouver seuls face à une éventuelle class-action.
D'après vous, Oracle pourrait-il se retrouver en ligne de mire d'une class-action dans cette affaire ? Voire attaqué par Microsoft ?
MAJ de Gordon Fowler.
16/10/09
Microsoft réussit l'impossible en récupérant les données perdues par la société Danger
Dans l'affaire des téléphones orientés Cloud de T-Mobile, un bon signe pour Azure ?
Microsoft a visiblement fait du "bon boulot".
Alors que sa filiale, la société Danger, avouait Lundi que les données des utilisateurs qu'ils hébergeaient pour les clients du téléphone portable orienté Cloud, Sidekick, étaient définitivement perdue suite à un plantage de serveur (cf. articles ci-dessous), Microsoft vient d'annoncer que ses ingénieurs et techniciens ont réussi l'impossible, ou presque, en restaurant les fichiers perdus.
"Nous sommes heureux de vous annoncer que nous avons récupéré la plupart, si ce n'est toutes, les données des possesseurs de Sidekick [...] Nous continueront de travailler d'arrache-pied tant que l'intégralité des données n'aura pas été restaurées, y compris les calendriers, notes, photos, taches et high-scores, nous comptons le faire dans les plus brefs délais" vient d'écrir Roz Ho, vice-président des "expériences mobiles" dans un communiqué de presse.
Microsoft, qui précise que Azure, sa future plateforme Cloud, ne reposera pas sur les technologies de Danger (voir par ailleurs) déclare également être en cours de travail pour repenser entièrement le système de back-up de sa filiale.
De leurs cotés, les utilisateurs de Sidekick ne décollèrent pas. Les plaintes se multiplient pour négligence et publicité mensongère. Une class-action (plainte collective) est même en cours dans le Northern District de l'Etat de Californie. Une class-action qui ne concerne que indirectement Microsoft puisque l'accusation porte sur les publicité du Sidekick qui affirmaient que les données étaient automatiquement et de manière sécurisées sauvegardées dans le Cloud.
En tout état de cause, Micosoft pourra toujours se servir de cet épisode pour faire la promotion de l'excellence de ses équipes techniques, y compris lorsqu'il s'agit de réparer les pots cassés par d'autres, pour sa très stratégique plateforme Azure.
Maj de Gordon Fowler.
13/10/09
Cloud Computing : Microsoft rattrape les erreurs de Danger dans l'affaire T-Mobile
Et précise que sa plateforme Azure utilisera d'autres technologies
Tout n'est peut-être pas perdu pour les clients de T-Mobile. Il en va de la survie du futur Cloud de Microsoft.
"T-Mobile et Microsoft/Danger continuent de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour recupérer les informations perdues. De récents efforts laissent espérer qu'il serait à présent possible de recouvrer certains contenus perdus" déclare un porte-parole de Microsoft sur le forum de T-Mobile
La mésaventure des clients de T-Mobile (qui ont perdu les données de leur Sidekick - portable orienté Web - suite à un plantage d'un serveur de Danger, une filiale de Microsoft) provoque comme nous le précisions (voir article ci-dessous) de très fortes craintes à Redmond. Microsoft ne peut en effet pas se permettre d'écorner son image de fournisseur de service web au moment même où la société veut lancer Azure, sa plateforme de Cloud Computing.
Il est donc hautement stratégique de déployer tous les efforts possibles pour couper court aux questions de fiabilités des futures solutions que Microsoft pourrait proposer en ligne.
Un porte parole a d'ailleurs mis un point d'honneur à préciser, le plus rapidement possible, que "le Sidekick fonctionnait avec un pur service de la société Danger, dont Microsoft a hérité avec son rachat en 2008". Et d'enfoncer le clou pour que le message passe bien : "Les services de la société Danger sont construits avec un mélange de technologies créée par Danger et d'autres fournies par des tiers. Tous les autres projets de Cloud Computing de Microsoft sont totalement séparés des service de Danger et ne reposent en aucune façon sur ces technologies"
Ou comment investir 500 millions de dollars pour le plaisir de se faire peur ?
Source.
Maj de Gordon Fowler
Les utilisateur du téléphone Sidekick de T-Mobile victimes du plantage d'un serveur
Ou comment perdre ses données sans rien faire
Des utilisateurs du Sidekick de T-Mobile, un téléphone portable orienté Web, ont perdu toutes leurs données.
La faute à Danger, une filiale de Microsoft - racheté 500 millions de dollars en Février 2008, spécialisée dans les serveurs.
Une des particularités du Sidekick est de ne pas stocker en local ses fichiers (photos, contact, sms, mail, etc.). C'est Danger qui effectuait cette tache. Comme le font remarquer plusieurs observateurs, ce mobile est totalement dépendant du Cloud Computing. Il en est par conséquent "symptomatique".
Or, mauvaise nouvelle pour le Cloud, Danger vient de faire une erreur monumentale qui pose une question (elle aussi monumentale).
Danger avait décidé d'externaliser à Hitachi la gestion des données liées au Sidekick. Un problème est visiblement survenu lors du transfert, entrainant une perte de données. Ce genre de choses arrive. Elle ne devrait pas porter à conséquence. Toute société qui se respecte effectue un back-up avant n'importe quelle opération sensible.
Sauf que Danger n'a pas cru bon (ou oublié) de faire une sauvegarde. Résultat, de l'aveu même de la société, la probabilité de récupérer les données des clients de T-Mobile est "extrêmement faible". Pour ne pas dire nulle.
Danger vient d'ailleurs de leur envoyer une lettre d'excuses. On peut imaginer que cela ne les consolera qu'à moitié de la perte de leurs photos de famille, calendriers et autres mails professionnels. On peut également douter que cela lui permette d'échapper à une class-action.
Le SideKick de T-Mobile - Photo de Nick Starr sous Creative Commons
Plus généralement, cette affaire pose la double question des sauvegardes et de la confiance dans les fournisseurs de Cloud Computing. Confier ses fichiers à un prestataire ne devrait pas dispenser de faire des back-up, au contraire. Notamment lorsque le dit fournisseur (en l'occurrence Microsoft) confie lui mêmes ces données à une autre société.
De nombreux observateurs notent dès à présent que cette mésaventure tombe très mal pour Microsoft, à quelques semaines du lancement d'Azure, sa future plateforme de type Cloud. L'image de la société de Redmond pourrait effectivement sortir très écornée de cette histoire.
De son coté, un porte-parole vient d'annoncer qu'un geste commercial allait être consenti aux utilisateurs, qu'il affirme être peu nombreux, touchés par le bug.
Ils pourront utiliser les services de la société gratuitement pendant un mois.
Ou comment faire deux erreurs à la suite ?
Lire aussi :
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Windows Azure, la plateforme Cloud de Microsoft, bientôt ouverte
Les rubriques Mobile et Développement Web (actu, tutos, forums) de Développez.com
Et vous ?
Pensiez-vous que les sociétés comme Danger pouvaient "oublier" de faire des back-up ou cela ne vous étonne-t-il pas ?
Pensez-vous que cette affaire puisse mettre en pointillés l'avenir du Cloud Computing en général et de Azure en particulier ?
Steve Ballmer qualifie les pertes de données sur Sidekick de "pas bonnes"
Le dirigeant de Microsoft promet plus d'explications sur l'affaire
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Le , par Gordon Fowler
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