IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)

Vous êtes nouveau sur Developpez.com ? Créez votre compte ou connectez-vous afin de pouvoir participer !

Vous devez avoir un compte Developpez.com et être connecté pour pouvoir participer aux discussions.

Vous n'avez pas encore de compte Developpez.com ? Créez-en un en quelques instants, c'est entièrement gratuit !

Si vous disposez déjà d'un compte et qu'il est bien activé, connectez-vous à l'aide du formulaire ci-dessous.

Identifiez-vous
Identifiant
Mot de passe
Mot de passe oublié ?
Créer un compte

L'inscription est gratuite et ne vous prendra que quelques instants !

Je m'inscris !

Amnesty International estime que le chiffrement est « une question de droits de l'homme »
à l'ère du numérique

Le , par Stéphane le calme

12PARTAGES

9  0 
Dans un contexte où Apple se voit opposé au FBI après avoir refusé de fournir aux forces de l’ordre une version modifiée de son système d’exploitation mobile iOS pour contourner les mécanismes de sécurité de son iPhone, l’association Amnesty International a publié son rapport « chiffrement : une question de droits de l’homme ».

« Dans le cas d’Apple, l'enjeu est de savoir si une future administration pourrait exploiter le prochain moment national de crise, et utiliser son accès à nos téléphones pour cibler des journalistes, ou persécuter des militants et des minorités », a souligné Naureen Shah, directeur de la sécurité et des droits de l’homme au sein de l’organisation.

« Le chiffrement est un prérequis de base pour la vie privée et la liberté d’expression à l’ère du numérique. Bannir le chiffrement serait comme bannir les enveloppes et les rideaux. Cela retire un outil fondamental pour que votre vie privée reste privée », estime Sherif Elsayed-Ali, le directeur adjoint d’Amnesty International pour les enjeux mondiaux.

« Les gouvernements qui tentent de fragiliser le chiffrement devraient y penser à deux fois avant d’ouvrir cette boîte de Pandore. Affaiblir la vie privée en ligne pourrait avoir des conséquences désastreuses pour les sociétés libres, particulièrement pour les activistes des droits de l’homme et les journalistes qui demandent des comptes à nos dirigeants ».

Dans son rapport, l’association met en garde contre les tentatives pour obliger les entreprises à concevoir des portes dérobées dans des logiciels de chiffrement. Il y est indiqué que ces mesures constituent une violation des textes internationaux relatifs aux droits de l’homme parce qu'elles minent indistinctement la sécurité des communications et des données privées de toute personne utilisant ces logiciels. De telles portes dérobées ne menacent pas seulement la vie privée, mais peuvent avoir un effet pernicieux sur l’exercice de sa liberté d’expression en plus d’exposer les données des individus à des menaces comme les cybercriminels qui subtilisent les informations relatives aux cartes bancaires des individus.

« Le cas d’Apple montre quel est l’enjeu dans le débat du chiffrement. Il ne s’agit pas uniquement d’un téléphone, mais plutôt de savoir si les gouvernements peuvent être en mesure d’imposer quelque chose sur la sécurité de logiciels qui protègent la vie privée de millions de personnes. Ouvrir une porte dérobée risque à la fois d’ouvrir une porte aux cybercriminels qui veulent pirater vos téléphones, mais également aux gouvernements qui veulent vous espionner et réprimer la critique », a avancé Sherif Elsayed-Ali.

L’association a rappelé qu’avec la censure en ligne et la surveillance qui représentent de plus en plus une menace pour les droits de l’homme, fragiliser le chiffrement peut avoir des conséquences sur la capacité des gens de par le monde à dénoncer la corruption et les malversations.

Aussi, Amnesty International a déploré le fait que plusieurs pays comme Cuba, le Pakistan et l’Inde, ont déjà établi une liste réduite d’entreprises qui peuvent chiffrer leurs communications ou de la puissance autorisée du chiffrement. D’autres comme la Russie, le Kazakhstan, le Pakistan et la Colombie vont parfois plus loin en les interdisant tout simplement.

Toutefois, l’association admet qu’il y a des circonstances limitées dans lesquelles le chiffrement peut être restreint, par exemple lorsque les restrictions sont nécessaires pour atteindre un but légitime, et sont proportionnées à l’objectif pour lequel elles sont imposées.

« Interdire ou fragiliser le chiffrement aura un résultat clair : nous rendre tous moins protégés et porter atteinte à notre vie privée. Certains gouvernements tentent de limiter le chiffrement, apparemment pour des raisons de sécurité, mais ils ne parviennent pas à prendre en compte les graves conséquences que l’affaiblissement du chiffrement aura pour la sécurité en ligne. C'est une vision à court terme qui est erronée », a conclu Sherif Elsayed-Ali.

Source : Amnesty International

Voir aussi :

Une décision de justice contraint Apple à aider le FBI qui souhaite avoir accès au contenu de l'iPhone de l'auteur d'un attentat

Apple refuse de se plier à l'injonction du tribunal qui l'oblige à aider le FBI à déverrouiller un iPhone dans le cadre de son enquête

Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !

Avatar de Cafeinoman
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 26/03/2016 à 20:12
je vais me permettre de prendre mon exemple dans ce débat. Je ne suis pas un terroriste, je n'ai pas d'activité illégale, et pourtant certaines de mes communication sont crypter parce que c'est nécessaire. La raison est simple, je suis militant politique et syndical, au Parti Communiste et a la CGT (et oui, je le revendique).

Lorsque je transmet des données relative à mon activité (rendez-vous, fichiers d'adhérents, et j'en passe), je n'ai pas envie que la sécurité du territoire soit facilement au courant du contenu. Donc je chiffre. Pas parce que mon activité est illégale, mais parce que celle-ci va à l'encontre des intérêts du pouvoir en place, ce qui est sain dans une démocratie.

Sans le chiffrement, si demain un (ou une, suivez mon regard) fasciste arrive au pouvoir, et decide que mon organisation est illégale (comme ca a été le cas récemment en Ukraine), et que je décide malgré tout de continuer à me battre pour la justice sociale et pour une vraie démocratie, je serai arrêté et emprisonné.

Pour reprendre également la question des ONG qui travail a l'étranger et notamment en zone de conflit, ces gens mettent leur vie en danger, et doivent maintenir pour leur sécurité le secret de leurs échanges. Pour rappel, avant même l'apparition de DAESH, Medecin du Monde était considéré par Damas comme un ramassis d'agent secrets occidentaux visant à faire tomber le gouvernement...
10  0 
Avatar de laerne
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 26/03/2016 à 13:15
C'est pas parce que tu montres que tu n'as rien à cacher à l'aéroport, que ta vie privée n'est pas l'un droit de l'homme. Ça l'est, et la police ne débarque pas chez toi sans mandat pour fouiller tout de fond en comble sans autre raison que « par sécurité ». La mesure−sensée−de sécurité que tu décris est limitée dans le temps et/ou l'espace.

Je vois pas pourquoi ça doit être différent pour protéger ta vie privée avec le chiffrement. Amesty est d'accord : “l’association admet qu’il y a des circonstances limitées dans lesquelles le chiffrement peut être restreint”
8  0 
Avatar de pcdwarf
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 26/03/2016 à 23:04
Aeson, si il existait une organisation étatique incarnant le Bien avec un grand B, à jamais incorruptible et chargée de notre "sécurité", alors ta position serait tenable.
Malheureusement ça n'existe pas.
Comme toute organisation, le pouvoir cherche avant tout a se perpétuer et à s'étendre. Servir l'intéret commun n'est est qu'un moyen. Acquérir un contrôle total sur les individus en est un autre.

Le contrôle, c'est le pouvoir.
Le contrôle total, c'est le pouvoir total.
Et historiquement, le pouvoir total, ça fini généralement en bain de sang.
(Oui je sais, c'est simpliste, mais j'ai pas le temps de détailler)
7  0 
Avatar de Iradrille
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 27/03/2016 à 4:43
Citation Envoyé par Aeson Voir le message
On parle du partis communiste la.. Qui n'as plus d'influence null part. Quand on parle au gens de communisme ils pensent a Stalline et co (Entre 50 et 70 millions de mort. Daesh c'est des enfants de coeurs a cote de ca). Pas de quoi faire peur a aucun gouvernement en place actuellement. Désole de détruire tes rêves...
Et quand on parle de Belges, les gens pensent aux frites, mais quel est le rapport ?

Citation Envoyé par Aeson Voir le message
On parle du partis communiste la..
Nop, on parle de la nécessité du chiffrement, pour justement éviter de finir comme la Chine où au moindre mot de travers dans un email personnel on voit la police débarquer.
7  0 
Avatar de 80n59
Membre à l'essai https://www.developpez.com
Le 26/03/2016 à 15:21
Si t'envoie des fichiers cryptés en Syrie ou que t'effectue des communications crytpées vers ce pays, je suis d'accord que le jour d'apres la police soit devant ta porte. Et je l'espere meme.
Tu sais en Syrie il n'y a pas que des méchants terroristes près à tout faire exploser, il y a aussi des gens comme toi et moi et je ne vois pas pourquoi en raison de leur nationalité je ne pourrais pas communiqué avec eux.
D'après toi tu peux envoyer une photo crypté de ton chat à des personnes (qui peuvent aussi bien être des terroristes) aux pays-bas, alors que tu ne peux pas l'envoyer à ton ami syrien ?

Donc si je résume rapidement, les syriens ils sont méchants et les européens c'est les gentils... Ou alors au nom de la sécurité nationale on nous interdisent la communication à des personnes de certaines nationalités personnellement ça ne me rappel rien de bon, tout ce communautarisme.
6  0 
Avatar de habibdu70
Membre régulier https://www.developpez.com
Le 29/03/2016 à 14:16
Quand je lis les commentaires, je ne suis pas certains que tout le monde comprends ce qu'est le chiffrement....

Et je trouve que l'exemple de l'enveloppe est asses "parlant", est ce que vous voulez que les lettres que vous recevez/envoyez soit dans une enveloppe ou pas ?
Autrement dit est-ce que vous voulez que toute personne qui manipule cette lettre soit visible ou pas ?

Le chiffrement c'est l'équivalent de l'enveloppe pour le numérique, est-ce exacte ?
6  0 
Avatar de ALT
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 31/03/2016 à 16:14
Boarf !
L'éternel débat : si on admet que les conversations privées via réseaux puissent être en clair, autant demander aussi à interdire les enveloppes sur les courriers postaux. Et pourquoi pas imposer des caméras & microphones de surveillance dans chaque pièce de chaque logement, y compris la salle de bains ?
Après tout, nous n'avons rien à nous reprocher, donc rien à cacher !
Ceci dit, un gouvernement malveillant peut toujours reprocher quelque chose à quelqu'un : une mauvaise fréquentation (connaître l'ami du cousin par alliance du conjoint du trafiquant de drogue, par exemple. Rigolez pas, c'est déjà arrivé, même en France à notre époque), achat d'un produit "suspect" (il y en a de plus en plus) style acétone ou acide chlorhydrique, vague revenu mal déclaré, propos considérés comme subversifs, mauvaises habitudes alimentaires ou de vie... Et avec le nombre astronomique de lois françaises... Bref, sans le vouloir, sans même le savoir, on peut se retrouver suspect, puis coupable. Les exemples historiques ou actuels abondent : lois d'exception de la Terreur en France, URSS, Corée du Nord, Amérique du Sud du temps des dictatures, Cuba...
Je rappelle aussi que l'argument principal des dictateurs, pour justifier le démontage ("terme poli pour dire bouzill[er] sauvagement" (c) Arleston ) des libertés individuelles, est la "lutte contre le terrorisme", c'est à dire la traque de tous les opposants politiques.
Bref, les risques de dérives graves est trop important pour qu'on prenne des risques inconsidérés avec ce genre de lois. Au pire, elles doivent être très strictement limitées en durée & en effet. Surtout que la "lutte contre le terrorisme" est un prétexte pour nous raboter encore quelques libertés, sachant que l'arsenal actuel de lois est bien souvent largement suffisant pour ce qu'on est sensé en faire. Sait-on qu'en France, nous avons quatre cents lois de censure ? Et qu'on en ajoute régulièrement ? Nul n'est sensé ignorer la loi... Conclusion : la dictature & le totalitarisme s'approchent à pas feutrés, discrètement, mais sûrement.
Bon, c'est mon point de vue.
Il peut naturellement être discuté !
5  0 
Avatar de laerne
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 26/03/2016 à 16:27
Citation Envoyé par Aeson Voir le message
Et dans mon sac il y avait des trucs tres privé. D'ou ma simple remarque. Vouloir tous chiffré n'est pas un droit de l'homme.
J'ai l'impression que le reste de la discussion parte en détails HS, donc je vais revenir sur ce point.

Le point n'est pas de choisir certain « truc » comme étant privé et d'autre pas. Si on pouvait déterminer quels types de « trucs » ont le droit d'être secrets ou pas, ils ne seraient pas vraiment secret. Peu importe que ce soit un fichier crypté de tes finances ou un sextoy emballé : ce n'est pas leur nature qui détermine si on peut lever leur secret ou pas.

Le point, c'est le contexte. Si tu es fortement soupçonné d'être un criminel, la police obtient un mandat et a le droit de te mettre sur écoute, skype ou autre. Si l'aéroport est victime d'un attentat et qu'on s'attende à une réitération quelque part, dont une gare, c'est aussi parfaitement justifié de lever les secrets dans le lieu de la gare. Ce qui détermine ce qui peut être secret ou pas, ce n'est pas le contenu, mais le contexte dans lequel ce secret est tenté d'être tenu.

Mais faire fit de ce contexte, et dire que tout est suspect pour être sur, c'est faire fit de la présomption d'innocence.
Vouloir tout chiffrer est un droit sensé (de l'homme peut-être pas, mais bon). Empêcher de lever ce secret dans certains contexte n'en n'est pas un.
4  0 
Avatar de herdans
Membre actif https://www.developpez.com
Le 27/03/2016 à 20:05
C'est tout de même triste de devoir exposer le contenu correspondances électroniques de l'ensemble de la population française, à cause de la paranoïa de certains. Traiter les innocents comme des coupables. Violer la vie privée des innocents (>75% de la population en France) pour exposer les secrets des coupables (<25% de la population en France). Imposons un cryptage obligatoire aux FAI, opérateurs, et remettons la justice, en face des ses échecs.

Oui lire les communications est pratique. Enfermer 100% des gens est pratique aussi, plus de mouvement, plus de liberté, plus de problème. La technologie n'est pas la solution. Les coupables sont connus, les policiers/gendarmes les ont attrapés, mais "on" les a relâchés. Mais qui est ce "on"? La technologie reste un outil, au service de son utilisateur.
4  0 
Avatar de LSMetag
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 28/03/2016 à 22:54
Citation Envoyé par Aeson Voir le message
Un parti politique qui a des choses a cacher... c'est encore pire. Un parti politique se doit d'etre trensparent. Beaucoup est d'aileurs deja publique

Belle accusation. Reste encore a le prouver. Paranoia quand tu nous tiens...

Pour cela il y a quelque chose qu'on apelle des élections. Mais c'est vrai que certain n'en n'on pas eu besoin... (suis mon regard ...)

On en parle de l'histoire de l'Ukraine ??? Et ce que de cacher les choses peut amener ??

Frenchement vu l'histoire de ton mouvement, venir donner des lecons de democratie est vraiment indecent.
Pour commencer, je suis socialiste "de droite" et plutôt pro-CFDT. Et je le revendique.

Je ne suis pas aussi radical que Cafeinoman mais je vais dans son sens.

On n'est pas dans un monde de Bisounours. Etre syndiqué est normal (même si ça ne représente que 17% des travailleurs) mais les employeurs n'ont pas à le savoir, comme tes opinions politiques si tu ne veux pas les divulguer. Tout en restant dans le "cadre de la loi", certains pourraient être poussés à la démission si on les savait syndiqués, surtout dans des organismes plutôt radicaux comme la CGT. Car ces gens poseront problème. Ca arrivait rien qu'avec les femmes qu'on ne voulait pas embaucher (ou qu'on licenciait si nouvelle d'un heureux événement) par peur du congé maternité. Les mails sont contrôlés aussi dans les entreprises, faut pas croire.
Des patrons ont déjà viré des salariés qui disaient du mal d'eux dans une simple conversation privée, non cryptée. L'ami d'un ami d'un ami Facebook permet d'obtenir ces informations à la base privées.

Les gens ont le bras long, et les gens de pouvoirs sont devenus proches. Les informations peuvent circuler entre politiques et grands patrons. Vive les pots de vins (ironie) !

Et oui la Sécurité du Territoire n'est pas angélique. Il y a plusieurs chefs d'Etats qui ont mis sur écoute des journalistes. Les cambriolages à Mediapart et Rue89 au moment de l'affaire Bettancourt/Kadhafi, c'était surement pas de simples militants UMP. Il y a des lobbies comme celui du pétrole, des laboratoires ou du tabac qui font pressions sur des "opposants". Un ancien directeur de la DGSE (Bernard SQUARCINI) est actuellement mis en examen pour corruption et recel de corruption.

Selon les personnes au pouvoir, les informations des renseignements peuvent devenir des armes d'oppression. Pour museler des opposants politiques ou religieux. Pour arrêter des gens qui, sans être répréhensibles, iraient sur des sites internet contraires aux intérêt du pouvoir mis en place ou parleraient à la mauvaise personne. Ca ressemble à la Chine et la Russie.

Le Communisme, à la base, c'est "plus de classes sociales, plus de races, plus de pouvoirs, tout le monde égal". Bref c'est le peuple qui gouverne. Mais c'est comme l'Islam. Les pays radicaux ont interprété cette "unité et mise en commun" par l'éviction de ce qui sort de cette unité (qui est finalement celle qui le dirigeant souhaite créer). D'où les dictatures communistes d'aujourd'hui qui s'apparentent au Nazisme. Donc ne faisons pas d'amalgames avec le Communisme en France, même si je n'adhère pas du tout au conservatisme et jusqu'au-boutisme de la CGT (qui a fait fermer des entreprise en ne voulant faire aucune concessions ou qui fait le choix de la protection élevée des travailleurs au prix de la non-embauche des non travailleurs).
4  0