Dans un recours judiciaire, trois organismes d'application de la loi ont stipulé que, en raison du chiffrement fort que le constructeur a placé sur ses produits, certains criminels ont opté pour l'iPhone comme étant leur « dispositif de prédilection » pour commettre/planifier leurs délits. Les groupes ont avancé qu'il y a eu « de nombreux cas » dans lesquels les criminels ont opté pour l'iPhone au lieu du traditionnel téléphone prépayé, même s'ils se sont refusés à citer explicitement ces cas de figure.
Dans la plainte de la Federal Law Enforcement Officers Association et des deux autres groupes, un appel téléphonique a été cité : intercepté par les autorités new-yorkaises en 2015, un détenu qualifiait le système de chiffrement d'Apple de « don du Ciel ».
Le mois passé, une injonction du tribunal a contraint Apple à développer un nouveau logiciel qui permettrait de désactiver la protection autour du système de sécurité de l'iPhone utilisé par l'auteur des attentats de San Bernardino en Californie. Apple avait alors demandé l'annulation de cette injonction, faisant valoir qu'une telle démarche allait créer un dangereux précédent en plus du fait qu'elle mettait en péril la sécurité de ses clients. Dans un amicus curiae, de grands bonnets de l'industrie (notamment Microsoft, Amazon.com, Box, Cisco, Dropbox, Evernote, Facebook, Google, Mozilla, Nest Labs, Pinterest, Slack, Snapchat, WhatsApp et Yahoo) ont apporté leur soutien à Apple dans l'affaire l'opposant au FBI tandis que le département de la Justice recevait le soutien des groupes des forces de l'ordre, mais également de quelques familles des victimes.
Les groupes des forces de l'ordre ont estimé que la position d'Apple constitue une menace grave au bon déroulement des enquêtes dans le pays. Ils ont par ailleurs cité plusieurs cas où Apple a coopéré. Parmi les différents échanges qu'il y a eu entre l'entreprise et les forces de l'ordre, des données ont permis d'innocenter un individu qui était le principal suspect d'une affaire d'homicide.
En France, l’Assemblée nationale a adopté une loi renforçant les sanctions contre les organismes privés en cas de refus de partager des données utiles au bon déroulement d’une enquête antiterroriste. La sanction prévue par la loi pour les organismes qui se rendraient coupables de cet acte peut aller jusqu’à cinq ans de prison et 350 000 € d’amende.
Source : Reuters
Les criminels se tournent vers l'iPhone en raison du chiffrement fort mis en place par le constructeur
D'après les forces de l'ordre
Les criminels se tournent vers l'iPhone en raison du chiffrement fort mis en place par le constructeur
D'après les forces de l'ordre
Le , par Stéphane le calme
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