Mise à jour du 27 / 02 / 2016 : le ministère de la Justice répond à la requête d'annulation d'Apple
« L'approche du ministère de la Justice pour enquêter et poursuivre les crimes est restée la même ; le changement est venu dans la récente décision d'Apple de revenir sur sa coopération de longue date à se conformer aux injonctions étant émises dans le cadre du All Writs Act. Il est de coutume pour les forces de l'ordre de demander à un tribunal d'exiger l'assistance d'un tiers lorsqu'elles appliquent un mandat de perquisition. Lorsque ces demandes concernent un dispositif technologique, nous limitons l'application de notre injonction à l'appareil individuel. Dans chaque cas, un juge doit examiner les informations pertinentes et convenir que l'assistance d'un tiers est à la fois nécessaire et raisonnable pour s'assurer que les forces de l'ordre puissent mener leur perquisition autorisée par le tribunal. Les avocats du ministère examinent la requête d'Apple et répondront de manière appropriée devant les tribunaux », a avancé Melanie Newman, porte-parole du ministère de la Justice.
Source : IAPP
« L'approche du ministère de la Justice pour enquêter et poursuivre les crimes est restée la même ; le changement est venu dans la récente décision d'Apple de revenir sur sa coopération de longue date à se conformer aux injonctions étant émises dans le cadre du All Writs Act. Il est de coutume pour les forces de l'ordre de demander à un tribunal d'exiger l'assistance d'un tiers lorsqu'elles appliquent un mandat de perquisition. Lorsque ces demandes concernent un dispositif technologique, nous limitons l'application de notre injonction à l'appareil individuel. Dans chaque cas, un juge doit examiner les informations pertinentes et convenir que l'assistance d'un tiers est à la fois nécessaire et raisonnable pour s'assurer que les forces de l'ordre puissent mener leur perquisition autorisée par le tribunal. Les avocats du ministère examinent la requête d'Apple et répondront de manière appropriée devant les tribunaux », a avancé Melanie Newman, porte-parole du ministère de la Justice.
Source : IAPP
« Le système d'exploitation modifié que le gouvernement demande va réquisitionner d'importants efforts et ressources pour être mis sur pied. Bien qu'il soit difficile d'en faire une estimation parce que cela n'a jamais été réalisé auparavant, la conception, la création, la validation et le déploiement du logiciel pourraient probablement nécessiter entre six et dix ingénieurs et employés Apple qui dédieront une part substantielle de leur temps pour un minimum de deux semaines, qui pourrait sans doute s'étendre sur une période de quatre semaines. Parmi les membres de cette équipe vont figurer des ingénieurs Apple du groupe dédié au core operating system, un ingénieur assurance qualité, un gestionnaire projet et un rédacteur documentaliste ou un rédacteur outils ».
« Aucun système d'exploitation qui permet de faire ce que le gouvernement exige n'existe à ce jour, et, tout effort dans l'optique d'en créer un, demandera qu'Apple écrive un nouveau code, il ne s'agira pas juste de désactiver les fonctionnalités existantes dans le code. Apple devra plutôt concevoir et implémenter des fonctionnalités non testées dans l'optique de permettre d'entrer le mot de passe sur le dispositif de la manière décrite par le gouvernement. De plus, Apple devra soit développer et préparer une documentation détaillée du protocole cité en sus pour permettre au FBI de concevoir un outil de force brute pour effectuer des tentatives de mots de passe ou concevoir, développer et préparer une documentation pour un tel outil. Par la suite, si cet outil est utilisé à distance (au lieu d'être utilisé dans un établissement sécurisé Apple), Apple devra également développer des procédures pour chiffrer, valider et entrer dans le dispositif toute communication avec le FBI. Ce processus entier de développement devra être noté dans les détails et enregistré dans le cas où la méthodologie d'Apple serait remise en question, par exemple au tribunal par un avocat de la défense pour n'importe quelle personne liée directement ou indirectement à ce crime. Une fois créé, le système d'exploitation devra passer par l'assurance qualité et le processus de tests de sécurité d'Apple. L'écosystème logiciel d'Apple est incroyablement complexe, et changer une fonctionnalité d'un système d'exploitation a souvent des conséquences accessoires ou imprévues ».
Évoquant le cinquième amendement, Apple a avancé qu'être contraint de créer une version de son logiciel qui va affaiblir la sécurité est une expansion du All Writs Act et est donc de fait anticonstitutionnel. L'entreprise a affirmé que le cas d'espèce n'a pas de limites pratiques et pourrait être utilisé afin qu'Apple ou une autre entreprise soit contraint de franchir la ligne de la vie privée une fois que ce précédent sera établi.
« En somme, contraindre Apple à créer un logiciel dans ce cas va établir un dangereux précédent qui contraindrait Apple et d'autres entreprises technologiques à développer des technologies pour faire la volonté du gouvernement dans le cadre de futures enquêtes criminelles. Si le gouvernement peut invoquer le All Writs Act pour contraindre Apple à créer un système d'exploitation spécial qui porte atteinte à des mesures de sécurité sur l'iPhone, il pourrait faire valoir dans les cas futurs que la Cour oblige Apple à suivre l'emplacement des suspects, ou à utiliser secrètement le microphone ou la caméra de l'iPhone pour enregistrer le son et la vidéo ».
Source : requête d'annulation d'Apple en entier (en bas de page)