
Pour essayer d’apaiser les entreprises qui vivent de la publicité en ligne, Eyeo a décidé de les réunir autour du « Camp David ». Inspiré des accords Camp David de 1978 entre Israël et l’Égypte, le concepteur d’Adblock Plus veut trouver un terrain d’entente avec les différents acteurs de la publicité en ligne notamment en ce qui concerne les critères de publicités « acceptables ».
Après une première séance de discussions qui s’est déroulée à New York en novembre dernier, une nouvelle rencontre du Camp David d’Adblock Plus s’est tenue la semaine dernière à Londres. Ont été réunis autour d’une même table, « les plus grands noms européens de l’édition, du marketing numérique, de la publicité, des organisations numériques à but non lucratif et de la création de contenus », a déclaré Ben Williams de Eyeo, sans toutefois citer de noms.
L’objectif est de créer un « comité des pubs acceptables ». S’ils parviennent à trouver un terrain d’entente au sortir de ces discussions, cela sous-entend que le concepteur d’Adblock Plus devra convaincre les annonceurs de se conformer à ses critères de publicités acceptables. Dans le cas contraire, il devra être un peu plus flexible par rapport à ses critères actuels et faire un certain compromis de sorte à limiter les pertes de l’industrie de la pub en ligne. Pour les détracteurs d’Adblock Plus, le deuxième cas est le plus probable, mais quel sera le prix à payer par les utilisateurs ?
Le problème tel que souligné par certains acteurs de l’industrie tels qu’Axel Springer, éditeur du quotidien allemand le plus populaire Bild, c’est que l’objectif principal de Eyeo est de « mettre la main sur une part des recettes publicitaires. » En décembre dernier, Eyeo a expliqué comment elle renfloue ses caisses et fait savoir que le respect des critères de publicités acceptables est une condition nécessaire pour qu’une publicité soit acceptée. Toutefois, les détracteurs d’Adblock Plus n’en sont pas convaincus. Ils prétendent que, pour payer ses 49 employés, la société fait payer les gros sites pour que leurs publicités puissent passer à travers le filtre d’Adblock Plus, même si leurs publicités ne sont pas « acceptables ». La récente rencontre de Londres a donc porté sur le business model d’Ablock Plus, mais également sur ce que doit être une publicité acceptable.
Sources : Business Insider, AFP via Le Parisien
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