Il existe un grand nombre de codes HTTP, numérotés de 100 à 500, qui permettent de déterminer le bon déroulement, ou pas, du traitement d'une requête HTTP, voire d'informer l'internaute d'une erreur technique le cas échéant. La plus populaire est sans doute la fameuse erreur 404 qui a pour but d'indiquer que la page correspondant à la requête n'existe pas. Le code 403 quant à lui signifie que l'accès à une page web est refusé, même s’il ne permet pas d’en connaître la raison. C’est donc le code 451 qui vient introduire cette nuance.
Un nombre qui fait référence au roman, Fahrenheit 451 de Ray Bradbury. L’écrivain y parle notamment de la disparition et de l’interdiction des livres. Mark Nottingham, président de l’IETF HTTP Working Group, a expliqué dans un blog : « le code 451 peut être utilisé à la fois par des intermédiaires réseaux (par exemple, un pare-feu) et sur les serveurs Web d’origine. Je pense que ce dernier cas sera majoritairement adopté par des sites comme Github, Twitter, Facebook et Google qui sont obligés de censurer le contenu contre leur volonté dans certaines juridictions ». Cependant, il garde des réserves en avançant que « dans certaines juridictions, je pense que des gouvernements restrictifs vont refuser l'utilisation du code 451 pour cacher ce qu'ils font. Nous ne pouvons l’empêcher (bien entendu), mais en le refusant, ils envoient un signal fort aux citoyens sur leurs intentions. Ça vaut la peine de le savoir, je pense ».
Dans le document soumis à l’IESG, il est expliqué que « ce code de statut indique que le serveur refuse l’accès à une ressource suite à une demande légale. Le serveur en question pourrait ne pas être un serveur d’origine. Ce type de demande légale affecte typiquement les opérations des FAI et des moteurs de recherche. Les réponses utilisant ce code de statut DOIVENT inclure une explication, dans le corps de la réponse, en détail sur la demande légale : l’entité qui a demandé le blocage, la législation ou la régulation applicable, et la classe de personnes et de ressources à laquelle elle s’applique ». Par exemple :
Code : | Sélectionner tout |
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 | HTTP/1.1 451 Unavailable For Legal Reasons Link: <https://spqr.example.org/legislatione>; rel="blocked-by" Content-Type: text/html <html> <head><title>Unavailable For Legal Reasons</title></head> <body> <h1>Unavailable For Legal Reasons</h1> <p>This request may not be serviced in the Roman Province of Judea due to the Lex Julia Majestatis, which disallows access to resources hosted on servers deemed to be operated by the People's Front of Judea.</p> </body> </html> The use of the 451 status code implies neither the existence nor non- existence of the resource named in the request. That is to say, it is possible that if the legal demands were removed, a request for the resource still might not succeed. Note that in many cases clients can still access the denied resource by using technical countermeasures such as a VPN or the Tor network. A 451 response is cacheable by default; i.e., unless otherwise indicated by the method definition or explicit cache controls; see [RFC7234]. |