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Angleterre : une proposition de loi prévoit d'interdire aux entreprises internet d'offrir le chiffrement de bout en bout
à leurs utilisateurs

Le , par Stéphane le calme

77PARTAGES

7  0 
« Dans notre pays, voulons-nous autoriser des communications que nous ne serons pas en mesure de lire ? », demandait le Premier ministre David Cameron qui a manifesté son désir de voir banni le chiffrement suite aux révélations faites sur les campagnes d’espionnage de la NSA et de son homologue britannique la GCHQ. La semaine dernière, certaines craintes ont été apaisées lorsqu’il a annoncé que le gouvernement ne cherchait pas à exiger des développeurs de logiciels qu’ils mettent des portes dérobées dans leurs produits. Ceci étant, le gouvernement a précisé que les entreprises devaient être en mesure de déchiffrer les données « cibles » en cas de besoin et d’y donner un accès.

Baroness Shields, la ministre de la Sureté et de la Sécurité internet, a exprimé ses craintes vis-à-vis d’un « mouvement alarmant vers le chiffrement d’applications de bout en bout » : « le gouvernement reconnaît le rôle essentiel que joue le chiffrement fort pour permettre la protection des données personnelles sensibles et la sécurisation des communications et transactions en ligne. Le gouvernement ne préconise pas ou n’exige pas la fourniture d'une clé ou du support d’une porte dérobée pour affaiblir arbitrairement la sécurité des applications et services internet dans ce sens. Ces outils menacent l'intégrité d’internet lui-même. La loi actuelle exige que les entreprises soient en mesure de fournir un accès ciblé, sujet à un mandat, aux communications de ceux qui cherchent à commettre des crimes ou de causer de graves dommages au Royaume-Uni ou à ses citoyens » a-t-elle indiqué dans la Chambre des Lords.

Faisant référence à ISIS, les politiciens ont souligné que WhatsApp avait été utilisé pour coordonner des attaques terroristes, érigeant cet exemple en illustration de raisons pouvant justifier que l'accès aux données chiffrées puisse être requis. « Il est absolument essentiel que ces entreprises, qui comprennent et appuient ces piles technologiques, soient en mesure de déchiffrer une information et de la transmettre aux forces de l’ordre in extremis », a insisté Baroness Shields.

Cependant, malgré les déclarations de la ministre de la Sureté et de la Sécurité internet Baroness Shields, le quotidien Telegraph rapporte que, sous la proposition de loi Investigatory Powers Bill, le gouvernement britannique va interdire aux sociétés d'offrir un chiffrement qui met les communications de leurs clients loin de leur contrôle.

« Les ministres n’ont pas l’intention de bannir les services de chiffrement parce qu’ils ont un rôle important à jouer dans la protection des activités en ligne légitimes comme les activités bancaires ou les données personnelles. Mais ils se trouvent préoccupés avec certains aspects comme le chiffrement de bout en bout où seuls les expéditeurs et les destinataires des messages peuvent en déchiffrer le contenu. Les terroristes et les criminels sont de plus en plus nombreux à utiliser de telles technologies pour communiquer au-delà de la portée du MI 5 ou de la police ».

Une proposition de loi qui vise donc des entreprises comme Apple qui rappelle dans sa politique de confidentialité que « le chiffrement protège plusieurs milliards de transactions par jour. Que vous fassiez vos courses ou régliez une addition, vous bénéficiez du chiffrement, qui transforme vos données en un texte indéchiffrable qui ne peut être lu qu’avec la bonne clé. Depuis plus d’une décennie, nous protégeons vos données à l’aide des protocoles SSL et TLS dans Safari, de FileVault sur Mac et d’un chiffrement intégré dans iOS. Nous refusons également d’ajouter une porte dérobée à nos produits, quels qu’ils soient, car cela compromettrait les protections que nous lui avons intégrées. Et nous n’avons pas la possibilité de déverrouiller votre appareil pour qui que ce soit, car vous seul en avez la clé : votre mot de passe unique. Nous nous engageons à utiliser de puissants mécanismes de chiffrement pour que vous ayez la certitude que les données qui figurent sur votre appareil et les informations que vous échangez avec les autres sont protégées ».

De plus, Apple se targue de ne pas être « en mesure de décoder les données iMessage et FaceTime lorsque celles-ci sont en transit entre les appareils. Contrairement à d’autres services de messagerie, Apple n’analyse pas vos communications. Et même si nous le voulions, nous ne pourrions pas mettre en place une écoute qui nous serait ordonnée ».

Pourtant, un porte-parole du Bureau de l’Intérieur, un département exécutif du gouvernement britannique chargé des compétences de politiques intérieures comme la sécurité publique en Angleterre et au Pays de Galles, a déclaré : « le gouvernement affirme sans équivoque que nous devons trouver un moyen de travailler avec l'industrie tandis que la technologie se développe afin de veiller à ce que, sous une supervision claire et dans un cadre juridique solide, les services de police et de renseignements puissent accéder au contenu des communications des terroristes et des criminels afin de résoudre les enquêtes policières et de prévenir les actes criminels ».

Et d’ajouter que « cela signifie s’assurer que les entreprises elles-mêmes puissent accéder au contenu des communications sur leurs réseaux dès lors qu’un mandat leur est présenté, comme beaucoup d'entre elles le font déjà à des fins commerciales, par exemple pour la publicité ciblée. La réputation de ces entreprises repose sur leur capacité à protéger les données de leurs utilisateurs ».

En dehors de cela, cette proposition de loi devrait exiger des fournisseurs de service internet de garder l’historique de navigation de leurs clients sur une période pouvant aller jusqu’à un an.

Source : résumé de la discussion dans la Chambre des Lords, Telegraph, engagement de la confidentialité d'Apple

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Avatar de benjani13
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 03/11/2015 à 15:44
Internet firms to be banned from offering unbreakable encryption under new laws
But there is concern over some aspects of so-called end-to-end encryption where only the sender and recipient of messages can decipher them.
Give that man a dictionary! C'est le principe même de la crypto!

Donc soit on doit utiliser des algo déjà dépassé, soit on doit stocker les clés de déchiffrement quelques parts. Encore une fois, pour sois disant améliorer notre sécurité, on nous force à la réduire.

On continue dans les dérives sécuritaires, avec encore plus de lois aux mieux ineptes (interdire la crypto qui marche? wtf), au pire très inquiétantes pour nos libertés dans les années qui viennent. Le grand public ne prend pas conscience malheureusement de ce qui se joue en ce moment, et les répercutions possibles à l'avenir.

Le seul léger répit vient de temps en temps du parlement européen:
http://www.europarl.europa.eu/news/f...core-en-danger
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Avatar de ticNFA
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 03/11/2015 à 18:31
Citation Envoyé par DelphiManiac Voir le message
Soit, ils nous prennent pour des imbéciles et ce n'est que de la communication, soit ils prennent les "criminels" pour des imbéciles et s'est encore pire.
Ou les deux.
Du coup, c'est le gouvernement britannique qui passe certainement pour des imbéciles.
Derrière le terrorisme ou la pédopornographie, le but est évidemment ailleurs, comme Cazeneuve qui jouait volontiers à l'idiot utile pour faire passer sa loi Renseignement : la surveillance massive sans contrôle.
Entre ça, l'autre mesure annoncée dans la dépêche, la loi Renseignement ici, la Cisa aux Etats-Unis, les barbouzes reviennent par la fenêtre, bien qu'ils n'aient jamais quitté la pièce.

Il faudra masquer le chiffrement derrière des vidéos de chats et de petits poneys.
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Avatar de NSKis
En attente de confirmation mail https://www.developpez.com
Le 03/11/2015 à 18:47
"interdire aux entreprises d'offrir le chiffrement de bout en bout"???

Je ne sais pas ce que cela veut dire pour un politicien, mais mon petit cerveau me dit "plus de chiffrement de bout en bout" = "plus de chiffrement du tout"!!!!!!!
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Avatar de Aiekick
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 04/11/2015 à 1:29
le problème dans tous ça c'est surtout qu'on est incapable d'avoir confiance aux gouvernements...l'histoire nous a montré que leur intérêts c'est pas nous.
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Avatar de TiranusKBX
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 03/11/2015 à 16:35
garder l'historique des connexion pendant 1 an ?
Il sont fous non ?
rien q'avec moi il rempliraient 1Hio minimum par an alors avec au moins la moitié de l'u.k. ...
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Avatar de DelphiManiac
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 03/11/2015 à 17:20
Ce sont de doux rêveurs, à moins d'interdire purement et simplement le chiffrage des données (ce qui existait en France il n'y pas si longtemps), personne ne pourra empêcher quelqu'un de chiffrer un document et de l'envoyer par mail en pièces jointes.

Et même s'il l'interdisait, ce serait une interdiction territoriale, ce qui a peu d'impact contre un groupe criminel.

Soit, ils nous prennent pour des imbéciles et ce n'est que de la communication, soit ils prennent les "criminels" pour des imbéciles et s'est encore pire.
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Avatar de gretro
Membre averti https://www.developpez.com
Le 31/12/2015 à 21:03
Je trouve que les États vont déjà nettement trop loin afin de supposément contrer le terrorisme, sans pour autant que la situation ne s'améliore. En rajouter n'aide certainement pas la situation selon moi.

Il y a un équilibre à avoir entre sécurité et liberté qui a été dépassé depuis belle lurette. J'appuie les entreprises qui font de l'encryption de bout en bout. Si c'était mon entreprise, c'est la solution que je choisirais.
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Avatar de Matthieu Vergne
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 02/01/2016 à 3:10
Citation Envoyé par TiranusKBX Voir le message
oh ! une loi qui sert à rien, vus que les personnes ne sont prévenus que en cas d'espionnage illicite, intrusion ou vol de données.
c'est dingue à quel points plusieurs personnes de suite peuvent lire les informations de travers et comprendre autre chose
Pas tout à fait, vu que justement le deuxième paragraphe de l'article mentionne que Twitter compte le faire aussi pour les demandes officielles, si tant est que la loi ne l'interdit pas.

Moi, ce que j'en vois, c'est donc que les entreprises IT tentent de prévenir les utilisateurs en cas de suspicion d'espionnage, voire aussi en cas d'espionnage confirmé par une demande officielle si la loi ne l'interdit pas. De là, les anglais établissent une loi qui interdit de faire savoir qu'une demande d'espionnage (on parle donc d'espionnage confirmé) a été formulée sans en avoir l'autorisation expresse, ce qui revient à poser justement des limites légales au cas Twitter. Le cas espionnage suspecté n'est donc pas concerné, puisqu'aucune demande n'est faite dans ce cas et donc la loi ne s'applique pas.

Je ne vois donc aucun problème ici : si le gouvernement joue le jeu en demandant officiellement à l'entreprise des données privées (si tant est qu'il faille passer par un juge pour cela) alors on est dans le cadre d'une enquête licite et l'entreprise se doit donc de protéger le secret de l'enquête. Il y a même une certaine marge car il reste possible d'obtenir une autorisation d'après la loi. Dans le cas d'un espionnage potentiellement illégal, ne menant à aucune demande officielle, l'entreprise peut mettre ses utilisateurs en premier plan, la loi n'interdisant pas de spéculer sur la possibilité d'un espionnage (ce serait un comble).
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Avatar de Neckara
Inactif https://www.developpez.com
Le 18/07/2016 à 16:25
Citation Envoyé par Matthieu Vergne Voir le message
Il faudrait un algo de cryptage à multiples clés privés, ou un truc du style, l'idée étant que ça puisse être décrypté
Je vais te faire bouffer ma signature .



Plusieurs solutions :
  • étendre SSL/TLS pour envoyer le pre-master secret lors de l'échange, et chiffré avec une des clé publique d'un organisme de sécurité (donc envoyé le pre-master secret autant de fois qu'il y a d'organismes).
  • utiliser un serveur de transchiffrement (encore très coûteux actuellement si je ne m'abuse) ;


Ce que tu proposes ne me semble pas réalisable pour le moment, en gros, il faudrait un problème mathématique facile à poser en connaissant les solutions, mais dont les solutions sont difficiles à retrouver, mais en plus, que connaissant une solution, on ne puisse retrouver les autres.
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Avatar de Marco46
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 20/07/2016 à 10:29
Citation Envoyé par Matthieu Vergne Voir le message
Il n'est pas question de réduire à ceci ou à cela. La politique est une chose, la technique en est une autre. La politique peut dire ce qu'elle veut, si elle ne dispose comprend pas de la technique pour le faire ça ne sert à rien. De la même façon, si la technique offre des outils (qui à ce moment là sont tout aussi bien accessible pour de bonnes comme de mauvaises intentions), il convient d'en discuter les effets et les confronter aux valeurs qu'on souhaite mettre en avant. Il n'y a pas plus de raison de réduire le débat à de la technique seule qu'il n'y en a à le réduire à de la politique seule. Les deux sont importants et complémentaires.
On peut réduire le débat au seul technique lorsqu'on est en phase d'analyse. Ça ne sert à rien de voter une loi qui dit que la terre est carrée si elle est ronde en vérité. A ce stade de discussion on peut opposer des arguments techniques/scientifiques.

Il s'agit donc d'abord de comprendre de quoi on parle. Aller sur Amazon et commander un livre c'est utiliser le chiffrement de bout en bout.

Une fois qu'on comprend bien le cadre de la discussion (poser les définitions), là tu peux faire des débats pour savoir comment encadrer tout ça par la loi.

Ce principe de base de sagesse n'est pas respecté par les politiciens qui parlent à tord et à travers de choses qu'ils ne comprennent même pas d'un point de vue macro. Et en plus ils sont chargés de définir ce qu'on a pas le droit de faire. C'est formidable.
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