Pendant longtemps, l’administration Obama ainsi que la communauté des services américains de renseignements ont laissé entendre leur colère face à des cyber attaques contre des institutions gouvernementales et des entreprises privées qu’ils ont considérées comme étant soutenues par l’Etat, notamment de la Chine.
Pékin a officiellement démenti ces accusations avec la dernière énergie, même si plusieurs institutions affirmaient détenir les preuves de son implication dans les attaques. Le Président chinois Xi Jinping a réitéré que son pays n’était pas impliqué dans les cyber attaques tandis qu’il se préparait à une visite officielle aux Etats-Unis en juin 2013. Quelques jours avant son arrivée, Edward Snowden avait commencé à dévoiler les exactions de la NSA et ses programmes d’espionnage à grande échelle. Compte tenu du contexte, ce n’était probablement pas un hasard que l’ancien contractuel de la NSA commence son périple loin de sa Terre Natale en Chine. Des informations qui vont mettre les gendarmes du monde dans une position quelque peu inconfortable ; eux qui pointaient un doigt accusateur vers la Chine se retrouvaient désormais de l’autre côté du miroir. Face aux multiplications des révélations d’Edward Snowden, ils se devaient de réagir.
Vendredi dernier, le Président américain Barack Obama et son homologue chinois Xi Jinping ont décidé d’un commun accord que les deux nations devaient lutter contre le piratage informatique, mettant ainsi fin à l’un des plus gros contentieux entre Washington et Pékin. Le président américain a annoncé que lui et son homologue sont parvenus à un « terrain d’entente » : « nous avons convenus que ni le gouvernement américain, ni le gouvernement chinois, ne mèneront ou ne soutiendront en connaissance de cause le vol numérique de propriétés intellectuelles, notamment des secrets commerciaux ou toute autre information confidentielle pouvant octroyer un avantage commercial ».
Quant aux possibilités de sanctions, que ce soit contre des individus, des entreprises privées ou publiques, il a avancé que « nous allons les appliquer ainsi que tout autre outil que nous avons à notre disposition dans notre boîte à outils, pour aller après les cybercriminels que ce soit de façon rétrospective ou prospective ».
Le Président américain a appelé à la coopération entre les deux nations qui « peut avoir lieu aussi longtemps que nous continuerons de reconnaitre qu’il y a une différence entre une concurrence amicale et une concurrence qui se fait dans un terrain qui défavorise l’une ou l’autre partie ».
Son homologue chinois pour sa part a convenu que les deux nations ne sauraient « soutenir sciemment » des vols numériques et a promis de respecter les « normes et comportement » dans le cyberespace. « Dans l’ensemble, les Etats-Unis sont le pays le plus fort en terme de puissance numérique tandis que la Chine est le pays le plus fort en termes de nombres d’utilisateurs internet », a-t-il continué. Raison pour laquelle « nous avons des intérêts communs mais nous avons besoin de renforcer la coopération et éviter la confrontation. Nous ne devons pas politiser la question ». « La confrontation et la friction ne sont le meilleur choix d’aucune des deux parties », a-t-il affirmé.
Même si les détails de cette entente, qui est encore en construction, n’ont pas été communiqués, il est aisé de voir que les motivations des deux parties ne sont pas les mêmes. Pour la Chine, le droit de censure sur ses citoyens doit être une préoccupation majeure tandis que les USA se battent pour maintenir un système des droits de propriété intellectuelle mais également maintenir sa suprématie technologique.
« La question maintenant est : est ce que les mots seront suivis par des actions ? », a avancé Barack Obama.
Source : The Guardian
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La Chine et les USA tombent d'accord pour lutter contre le piratage informatique
« est ce que les mots seront suivis par des actions ? »
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« est ce que les mots seront suivis par des actions ? »
Le , par Stéphane le calme
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