En entreprise, la promotion pour un développeur peut se traduire en termes d’augmentation de salaire, mais se résume généralement à un champ très restreint de possibilités : être reconnu comme développeur senior / expert par exemple, ou évoluer vers un poste de management. L’un ou l’autre dépend des compétences acquises par le développeur durant son parcours. Mais quelle est l’évolution la plus appropriée pour un débutant passionné ? Dans quels cas le développeur a-t-il intérêt à accepter un poste de manager d’équipe et dans quels cas devrait-il s’en abstenir ?
L’interrogation a été suscitée par un blogueur qui a partagé son expérience personnelle. Développeur passionné et lead développeur depuis 2 ans, il estime qu’il n’était pas assez préparé pour gérer une équipe d’ingénieurs logiciels. Et pourtant, en tant que membre de l’équipe auparavant, ses compétences techniques et son leadership étaient bien reconnus par tous. Il découvre en effet que la réalité du lead développeur est différente de la vision qu’il en avait, et en plusieurs points qu’il faut savoir avant d’accepter un tel poste.
Une chose avec laquelle il faut être vraiment à l’aise avant d’être lead développeur, c’est la prise de parole en public et avoir le minimum de leadership. Il faudrait également s’attendre à la planification et à parler des termes tels que KPI et objectifs. Si ces conditions ne sont pas remplies au préalable, alors selon le blogueur, vous risquez d’avoir une expérience très difficile en tant que lead développeur. Mais d’après lui, être leader d’une équipe de développeurs veut dire aussi :
- Motiver le groupe et être le mentor de chaque membre de l’équipe ;
- Conduire l’équipe par l’exemple : le lead doit être un modèle en tout pour le groupe ;
- Plus de délégation : si vous aimez avoir le contrôle sur tout ce que vous faites, vous devriez désormais déléguer une partie de votre travail à quelqu’un d’autre par contrainte de temps ;
- Gérer les recrutements et les licenciements : le blogueur se dit chanceux de ne pas avoir été confronté à une situation où il fallait licencier des gens, il estime quand même qu’il a passé trop de temps à faire des entretiens d’embauche, et dans la plupart des cas, sans trouver la personne idéale ;
- Gérer le budget et les finances : il devait maintenant négocier les augmentations de salaire et les salaires des nouvelles recrues, gérer les licences, les jours de vacances et autres charges de son équipe ;
- Bâtir la culture du groupe : le lead doit donner les orientations quant aux règles de conduite au sein de l’équipe. Il doit surtout prendre les bonnes décisions lorsqu’il faut par exemple autoriser un membre de l’équipe à venir en retard au travail ou à rentrer tôt à cause d’une urgence. Il doit parfois accepter la requête d’un membre qui demande du temps libre et refuser celle d’un autre pour motif non valable et en même temps gérer ces choix de telle sorte que cela n’affecte pas négativement les relations au sein de l’équipe. Il doit surtout faire preuve d’impartialité si par exemple il arrive que les membres de l’équipe s’accusent mutuellement en cas de non-respect des délais pour un projet ;
- Être parfois moins empathique : le blogueur explique que dès les premiers jours à son nouveau poste, il a dû écouter des gens qui venaient lui expliquer leurs problèmes personnels et cas de maladie. Ce serait une erreur selon lui d’essayer d’être le superhéros de tout le monde. Il faut certes porter une oreille attentive, mais éviter de s’approprier les problèmes personnels des autres au point qu’ils deviennent les vôtres ;
« Bien que le titre de l'emploi puisse se lire ‘lead développeur’, la plus grande partie du travail est de gérer des personnes », explique le blogueur. Être responsable d'une équipe de développeurs se résume essentiellement à des tâches plus managériales que techniques. Occupé par ses nouvelles responsabilités, le lead développeur n’a souvent plus de temps à consacrer au codage. Notre blogueur note en effet que cette fonction veut également dire « beaucoup moins de codage », dans la mesure où il devait désormais se contenter d’avoir une vision globale et moins de connaissance des choses qui se passaient.
Source : dev-human.com
Et vous ?
Qu’en pensez-vous ? Évoluer vers un poste de management est-il un mauvais choix pour le développeur ou le couronnement mérité d’une bonne carrière ?