
Par « injecteurs de publicités indésirables », Google sous-entend des programmes qui insèrent de nouvelles publicités ou qui remplacent des publicités existantes dans les pages que les utilisateurs visitent.
Depuis le début de l’année, Google a reçu près de 300 000 plaintes d’internautes sous Chrome et rapporte que c’est le problème le plus récurrent ; « et ce n’est pas étonnant. Les injecteurs de publicité affectent tous les sites de la même manière. Vous ne seriez pas content si vous vous rendiez sur votre page d’actualités matinales et voyiez ceci ».

Aussi, pour combattre ce fléau, Google a annoncé l’ajout d’un filtre automatique à DoubleClick Bid Manager qui « supprime les impressions générées par les injecteurs de publicité avant toute tentative ». Il s’agit ici d’une opération amorcée un peu plus tôt ce trimestre. « Ce nouveau système détecte les injections de publicité et crée de manière proactive une liste noire qui empêche nos systèmes de lancer des publicités issus d’un stock injecté ». Près de 1,4% des stocks auxquels a eu accès DoubleClick Bid Manager ont déjà été mis sur liste noire.
Il s’agit là d’une étape importante à la fois pour l’internaute, mais aussi pour l’annonceur ; si du côté de l’internaute l’expérience de la navigation et sa sécurité peuvent en pâtir (vol d’identifiants de compte, rapport de l’activité de l’utilisateur à un tiers, etc.), du côté de l’annonceur les publicités sont occultées. « Les injecteurs de publicités sont également problématiques pour les annonceurs et les éditeurs. Les annonceurs ne savent pas que leurs publicités sont injectées, ce qui signifie qu’ils n’ont aucune idée des pages où leurs publicités sont exécutées. De plus, les éditeurs ne sont pas compensés pour ces publicités et, plus important encore, ils vont inconsciemment mettre en danger leurs visiteurs », a estimé Johnsen.
« Les annonceurs et agences qui utilisent nos plateformes sont déjà protégés », a assuré Google, précisant qu’aucun ajustement n’est nécessaire.
Mais Google reste réaliste : « nous ne nous attendons pas à ce que les initiatives que nous avons mentionnées résolvent le problème du jour au lendemain, mais nous espérons que d’autres dans l’industrie vont aussi participer à éradiquer les injecteurs de publicités. Avec l’enchevêtrement des différentes industries impliquées – consciemment ou non – dans l’écosystème de l’injecteur de publicité, le progrès pourra être observé à condition que nous travaillions tous ensemble. Aussi, nous invitons tous les membres de l’écosystème de la publicité à revoir leurs politiques et pratiques afin de prendre des mesures pour résoudre ce problème ».
Source : blog Google
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