Uniloc fait appel de la décision qui annule les 388 millions de dollars infligés à Microsoft
Uniloc fait appel de la décision unanime du jury de Rhodes Island de casser le verdict qui lui avait attribué 388 millions de dollars pour violation d'un de ses brevets de la part de Microsoft. (voir article ci-dessous)
Dans une déclaration officielle à la presse, la société, via son porte-parole, explique :
"Nous somme très étonnés par cette décision [...] Nous pensions que le jugement du mois d'Avril [NDR : qui condamnait lourdement Microsoft] était sérieux, raisonné, et justifié par les preuves que nous avions présentées. [...] Uniloc a décidé de continuer à défendre sa propriété intellectuelle en faisant appel de la décision du Jury".
Microsoft de son coté n'a donné aucune information supplémentaire sur sa "demande reconventionnelle pour conduite inéquitable" à l'encontre d'Uniloc que nous vous annoncions hier.
Le Jury avait motivé le retournement du premier verdict en qualifiant les arguments d'Uniloc de particulièrement fumeux et de volontairement confus dans le but d'embrouiller l'esprit des jurés plutôt que de défendre sa position avec des preuves avérées.
MAJ de Gordon Fowler.
Justice : Microsoft récupère 388 millions de dollars
et attaque la société Uniloc qui l'accusait de violation de brevet
Tout commence en Septembre 2003. La société Uniloc attaque Microsoft en justice au motif que lesWindows processus d'activation de Windows XP et de la suite bureautique Office utilisent tous les deux un de ses brevets protégés.
Microsoft avait rétorqué à l'époque que le soit-disant brevet d'Uniloc n'était rien d'autre qu'une "lapalissade" - autrement dit que son contenu était si généraliste qu'il ne permettait pas d'être déposé.
Pour les avocats du géant de l'informatique, les choses étaient de toute façon très claires puisque les processus d'activation incriminés utilisaient un autre type de technologie.
Le 9 Avril 2009, la Cour rendait son verdict.
Microsoft était condamné à une amende record de 388 millions de dollars pour dommage et intérêts.
Le porte-parole de la société, David Bowermaster, avait alors admis être très désappointé par le jugement, notamment par ses motivations douteuses, sans même parler du montant des dommages et intérêts qui, pour lui, n'était fondé sur aucun dommage avéré.
En appel, le juge William Smith du Tribunal de Rhode Island vient de lui donner triplement raison.
Le jugement est cassé.
Uniloc débouté (la société aurait essayé d'embrouiller les débats).
La sanction annulée.
Mais l'affaire - et les ennuis - ne font que commencer pour Uniloc.
Renforcé par ce deuxième jugement, et visiblement très remonté, Microsoft vient d'indiquer qu'il avait décidé de porter plainte contre la société pour "conduite inéquitable".
On devine, derrière cette vengeance et ce "jusqu'au-bout-isme", la volonté de faire un exemple fort pour dissuader tous les "patent trolls" (sociétés qui rachètent ou déposent des brevets non pas dans le but de les exploiter mais pour entamer des poursuites judiciaires futures pour en tirer des revenus).
Toute ressemblance avec l'affaire de l'interdiction de vente de Word ne serait-elle qu'une simple coïncidence ?
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