Après avoir précisé que Google prend très au sérieux les inquiétudes soulevées par la communication des griefs que la Commission Européenne lui a adressé, il explique que « la réponse que nous avons envoyée aujourd’hui montre pourquoi nous pensons que ces allégations sont incorrectes et pourquoi nous pensons que Google accroît le choix des consommateurs Européens et offrent des opportunités d’affaires à des entreprises de toutes tailles ». Dans son billet où il va résumer la position de l’entreprise sur les grandes lignes, il va se concentrer sur les accusations liées à Google Shopping, faisant fi de celles qui concernent Android.
Tout d’abord, il rappelle que la communication des griefs indique que l’affichage des publicités de Google des sites marchands « détourne » le trafic des services de shopping, même si elle n’y apporte pas de preuve. « Notre réponse fournit des preuves et des données pour montrer pourquoi les préoccupations de la communication des griefs ne sont pas fondées. Nous utilisons l'analyse du trafic pour réfuter les accusations selon lesquelles nos affichages publicitaires (…) nuisent à la concurrence en empêchant les agrégateurs d'achat d'atteindre les consommateurs. Les données économiques couvrant plus d'une décennie, un éventail de documents, et les déclarations des plaignants confirment tous que la recherche de produits est extrêmement concurrentielle. Et nous montrons pourquoi la communication des griefs est incorrecte lorsqu’elle omet d'examiner l'impact des principaux services commerciaux comme Amazon et eBay, qui sont les plus grands acteurs de cet espace ».
Il explique que l’univers du service de shopping a vu une énorme progression de son trafic, notamment grâce à Google : « Google a fourni plus de 20 milliards de clics gratuits aux agrégateurs durant cette dernière décennie dans les pays couverts par la communication des griefs, avec un trafic gratuit qui a observé une augmentation de 227% (et le trafic total encore plus) ».
Il ajoute que les habitudes des internautes en termes de recherche, comparaison et achats des produits évoluent rapidement. « Les utilisateurs sur desktop ou dispositifs mobiles veulent parfois aller directement vers les marchands de confiance qui ont établi une présence en ligne ».
Mais le point le plus important est l’attachement à la qualité (la pertinence et l’utilité des résultats de recherches et les publicités affichées par Google). « En fournissant des résultats pour les personnes intéressées par des achats, nous savions que nous devions aller au-delà du modèle démodé "10 liens bleus" pour faire face à nos concurrents et mieux servir nos utilisateurs ainsi que les annonceurs. Nous avons développé de nouvelles façons d'organiser l'information sur les produits et de le présenter aux utilisateurs dans des formats utiles à la recherche et aux annonces. En 2012, dans le cadre de cet effort, en plus de nos annonces traditionnelles, nous avons introduit l'Unité Google Shopping comme étant un nouveau format d'annonce ».
Pour lui, ce format n’est pas anti-concurrentiel, bien au contraire même : « il s’est avéré qu’afficher des publicités basées sur des données structurées fournies par des marchands améliore la qualité de la publicité et facilite la recherche aux consommateurs ».
« Notre moteur de recherche est conçu pour fournir les résultats les plus pertinents et les publicités les plus utiles quelle que soit la requête. Les utilisateurs et les annonceurs en profitent quand cela est bien fait, ainsi que Google. Il en va de notre intérêt de fournir des résultats de grandes qualités et des annonces qui lient les gens à ce qu’ils recherchent. Plus pertinente est l’annonce, mieux elle réussit à connecter les acheteurs potentiels aux vendeurs, plus elle génère de la valeur pour tout le monde ».
La Commission européenne, qui avait accordé un délai supplémentaire à Google pour répondre à la communication des griefs, va donc étudier dans le détail les réponses du numéro un de la recherche.
Source : blog Google