
Pour parvenir à ces conclusions, Symantec a interrogé plus de 7 000 personnes dans 7 pays de l’Europe afin d’avoir de manière représentative l’opinion des populations dans les différents pays ou le sondage a eu lieu. Les pays concernés par cette enquête sont le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, le Danemark, l’Espagne, les Pays-Bas et l’Italie.
Après le dépouillement des informations collectées, il se trouve que 59 % des Européens ont connu dans le passé des problèmes liés à la protection de leurs données. Ces problèmes couvrent un large éventail d’aspects à savoir, le piratage de leurs comptes email, l’usurpation de leurs identités en ligne, l’infection de leurs PC, le piratage de leurs comptes sur les réseaux sociaux pour ne citer que ceux-là.
En marge de ces problèmes recensés, il s’avère que 57 % des personnes interrogées entretiennent des inquiétudes sur le fait que leurs données ne soient pas sécurisées. La population la plus inquiète est l’Espagne avec 78 % des personnes qui ont cette préoccupation. L’Allemagne vient en seconde position avec 62 % suivie de la France avec 56 %. Les Pays-Bas se positionnent en quatrième position avec 53 %, là où l’Italie obtient 51 %. Le Danemark et la grande Bretagne obtiennent respectivement 50 % et 49 %.
Comme ces chiffres le démontrent, la situation n’est pas des plus rassurantes avec le taux le plus bas qui est de 49 %.
À côté de ce volet, le sondage a également voulu savoir quels sont les utilisateurs qui souhaitent que leurs données soient partagées avec des entreprises tierces. En dehors de l’Italie dont 46 % des utilisateurs sont favorables à ce partage, les pourcentages des personnes ayant le même sentiment sur ce sujet n’excèdent pas 13 %. En France, seules 12 % des personnes souhaitent voir leurs données personnelles partagées.
En ce qui concerne la considération accordée aux données personnelles, les taux sont supérieurs à 50 % dans les 7 pays. En moyenne, on a 81 % des Européens qui accordent une grande valeur à leurs données. L’Italie occupe la tête avec un pourcentage de 94 %. Le Danemark ferme la marche avec le taux le plus faible qui est de 69 %. La France quant à elle obtient un score de 77 %.
Regardant la lecture des clauses lors de l’achat des produits et services en ligne, 59 % des personnes interrogées dans l’Europe parcourent rapidement les termes d’achats là où 14 % ne lisent jamais ces conditions. Au total, seulement 25 % des populations dans ces 7 pays lisent réellement ces conditions d’achats. Cela nous donne un ratio de 1 personne sur 4 ayant un intérêt pour les engagements liés à l’achat d’articles en ligne.
De manière détaillée, le taux le plus élevé est observé encore une fois en Italie avec 53 % de la population se prêtant à tel exercice avant l’achat de produits sur la toile. Le taux le plus bas est celui des Pays-Bas avec 15 % de personnes lisant ces contrats d’achats. En France, le taux est légèrement supérieur avec 19 % de la population s’intéressant à ces modalités d’achats.
Sur la confiance accordée aux organisations, le sondage suggère que « 7 Européens sur 10 pensent que les institutions médicales sont les plus dignes de confiance pour la protection de leurs données. Les entreprises technologiques (moteurs de recherche ou OS informatique) (22 %), la distribution (19 %) et les réseaux sociaux inspirent le moins de confiance (10 %) ».
En France, les résultats soulignent que 63 % de la population n’auraient pas confiance en leur gouvernement pour sécuriser leurs données. Ces chiffres s’accentuent davantage avec les réseaux sociaux où 92 % des populations partageraient le même sentiment.
En outre, le sondage s’est également intéressé à tous ceux qui parcourent la toile et sont emmenés à fournir des informations personnelles sur la toile. Au total, l’enquête révèle que 57 % de la population des 7 pays sondés éviteraient de poster des informations personnelles en ligne.
En poussant les interrogations encore plus loin, Symantec a pu relever que 1 consommateur sur 3 dans l’espace européen fournirait de fausses informations en ligne. Ce taux est également le même en France. En Allemagne, nous avons un pourcentage de 36 % contre 34 % au Royaume-Uni.
Enfin en matière responsabilité, les avis sont partagés. « Les consommateurs sont divisés quant à savoir à qui revient la responsabilité de pourvoir à la protection des données : pour 36 % d’entre eux, c’est à l’Etat, pour 30 % aux entreprises et pour 33 % aux individus eux-mêmes pour protéger au mieux leurs informations. Pour les Français, c’est avant tout à l’État (37 %) et aux entreprises (36 %) et nettement moins aux individus (27 %) de prendre en charge ces mesures de protection ».
Source : Rapport d’étude de Symantec (PDF)
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