En janvier dernier, Google avait annoncé que l’expérimentation par le grand public de ses lunettes connectées serait mise entre parenthèses. Cette décision a été prise à cause d’un grand débat concernant la protection de la vie privée, né du fait que les utilisateurs pouvaient prendre des vidéos de tierces personnes dans des lieux publiques sans qu’elles ne le remarquent. Les cadres de Google avaient alors admis en janvier dernier que le dispositif avait été proposé avant qu’il ne soit prêt pour le public.
Par la suite, Mountain View a confié le développement de son projet à Tony Fadell, l’un des ingénieurs derrière la conception de l’iPod, qui a cofondé Nest qui travaille en étroite collaboration avec Ivy Ross, déjà en charge du développement des premières Google Glass dans le cadre du Google X Lab.
Tandis que Google doit sans doute être en train de plancher sur la façon dont il pourrait susciter l’intérêt des utilisateurs potentiels, le nouveau modèle que propose le numéro un de la recherche va lorgner un segment du marché qui serait susceptible de mieux répondre à son produit : le lieu de travail.
En ciblant exclusivement les milieux professionnels, Google contournerait les questions de confidentialité avec le nouveau modèle. Car il serait ainsi principalement utilisé dans des lieux de travail privés. Il faut dire que ce fut déjà le cas avec le premier modèle lorsqu’il était utilisé par des professionnels. Des chirurgiens l’ont ainsi utilisé ou encore des techniciens pour réparer des machines avec l’aide à distance de collègues restés au siège de la société.
Citant des sources familières avec le sujet, le Wall Street Journal avance que Google a entamé une distribution silencieuse de la nouvelle version de ses lunettes connectées aux entreprises, conçue spécifiquement pour les lieux de travail dans des secteurs comme la santé, la fabrication et l'énergie. Distribution qui est faite dans le cadre du programme Glass at Work.
Le dispositif ressemblerait au modèle rectangulaire du programme Explorer mais ne comprendrait plus le cadre qui le surmontait. A la place, un système de bouton et de charnière pour fixer le mini-ordinateur sur différentes lunettes.
La nouvelle version Google Glass EE (Entreprise Edition) aurait délaissé les puces à technologie ARM (OMAP de Texas Instruments) au profit d'un processeur Atom d’Intel plus rapide et moins gourmand en ressource énergétique, permettant ainsi de renforcer l'autonomie famélique de l'appareil. Il sera également possible de fixer une batterie externe de façon magnétique.
La connectivité sans fil serait également au registre des améliorations (avec adoption du Bluetooth 4.1 et du Wi-Fi ac).
Le prisme de la EE, qui représente la façon dont un porteur de lunettes voit les images numériques et les graphiques se superposer à ce qui est perçu dans le monde réel, pourrait se régler aussi bien horizontalement que verticalement pour un affichage plus confortable.
Source : Wall Street Journal
Google procède à une distribution silencieuse de la nouvelle version de ses lunettes connectées
Au sein des entreprises
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Le , par Stéphane le calme
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