
Il faut dire que les dispositifs prétendent souvent présenter les données comme les calories brûlées qui se basent sur les informations recueillies depuis des capteurs et couplées à un algorithme. Cependant, la lecture faite par un accéléromètre est-elle suffisante pour recueillir suffisamment de données à propos sur le corps et l’activité d’un utilisateur afin de pouvoir lui présenter des informations sur sa perte de poids, sa pression artérielle voire au sujet de la qualité de son sommeil ?

Les consommateurs déresponsabilisent très souvent les constructeurs de ces outils de fitness en estimant que ces chiffres ne sont que relatifs. Autrement dit, ils étudient les changements positifs et négatifs apportés par ces chiffres au fil du temps plutôt que de chercher à vérifier l’exactitude de ces chiffres eux-mêmes. Ce qui a pour conséquence de mettre la barre beaucoup moins haut pour les constructeurs. Mais il convient de se poser une question : si un dispositif me situe à 90 kilos alors que je n’en fais pas autant, pourquoi devrais-je donc avoir confiance en l’exactitude de ses rapports concernant ma perte de poids ?
Nombreux sont les outils de conditionnement physique qui ne sont constitués que de plastique, un accéléromètre bon marché, une application et quelques algorithmes. Des centaines d’entreprises se sont ruées sur ce marché qui a vu l’intérêt des consommateurs croître avec le temps. Le peu d’attentes des consommateurs quant à la précision des données a sans nul doute contribué à la situation observable aujourd’hui.
Nous pouvons donc voir cette poursuite judiciaire comme le synonyme d’un marché du conditionnement physique qui devient mature puisque, maintenant, les consommateurs insistent sur la précision des données.
« Une proposition d’entente a été trouvée dans la poursuite en recours collectif contre Nike Inc. Et Apple Inc. en rapport avec le Nike+ FulBand. Le Nike+ FuelBand est un bracelet qui utilise l’accéléromètre pour suivre l’activité physique, mesurer le NikeFuel et donner l’heure de la journée. Le procès est en cours devant la Cour Supérieure de l’État de Californie pour le comté de Los Angeles », ont expliqué les avocats sur une page spécialement conçue pour cette affaire.
« D’après les termes de l’entente, Nike a accepté de fournir un paiement de quinze dollars (15 $) ou un paiement de vingt-cinq dollars (25 $) en carte-cadeau échangeable dans les magasins Nike aux États-Unis et à Porto Rico, et en ligne à Nike.com, pour chaque Nike+ FuelBand acheté par les membres du recours collectif au cours de la période durant laquelle une réclamation valide est soumise. Chaque membre du recours collectif qui soumet une réclamation valable en temps opportun peut choisir entre le paiement monétaire ou par carte-cadeau. La carte-cadeau est librement cessible et ne prend pas fin », ont-ils continué.
Source : déclaration des avocats
Et vous ?
