L’affaire Antitrust contre Google poursuit son cours alors qu’on se rapproche progressivement d’une amende en milliards de dollars si la firme de Mountain View est reconnue coupable.
Pour rappel, Google est accusé d’abus de position dominante dans plusieurs pays dont le Royaume-Uni et l’Allemagne depuis Janvier 2008, la France depuis Octobre 2010 et l’Italie, l’Espagne et les Pays-Bas depuis Mai 2011. De manière générale, le législateur de l’Union Européenne affirme que l’abus de position dominante de la firme de Mountain View a débuté en Europe en 2007, mais a continué de s’étendre à de nouveaux pays en 2013. Il s’agit notamment de l’Autriche, le Danemark, la Norvège, la Belgique, la Pologne et la Suède.
Avec 90% de part de marché en Europe dans le secteur de la recherche en ligne, le géant US est soupçonné de comportements anti-concurrentiels. Google est accusé de favoriser ses produits et ceux de ses partenaires au sein de son moteur de recherche, au détriment de la concurrence. Ce qui ne permettrait pas aux internautes de voir les résultats les plus pertinents en réponse à leurs requêtes, selon la Commission européenne (CE). La Commission a donc accusé en Avril dernier la société US des faits qui lui ont déjà été reprochés par les plaignants.
C’était la première fois que la CE avait formellement accusé le géant de l’IT depuis l’ouverture de l’enquête Antitrust, il y a environ 5 ans. Google a par l’occasion été invité à répondre aux charges qui sont portées contre la société, avant le 7 juillet.
Dans une déclaration récente, la société affirme avoir reçu plus de temps pour répondre, avant que la Commission n'entame une audition qui devrait aboutir à la décision finale. « Nous avons demandé à la Commission européenne un délai supplémentaire pour examiner les documents qu'ils nous ont fournis. La Commission a étendu notre délai de réponse au 17 août », a déclaré le porte-parole de Google Al Verney.
Si Google a un peu plus de temps pour réfléchir à une solution à l’amiable, il semble par contre que la Commission soit vraiment déterminée à lui faire payer le prix fort, si la firme US est déclarée coupable. Dans son accusation contre la société, elle aurait déclaré qu’elle allait fixer une amende d’un montant suffisant pour dissuader Google.
La CE pourrait en effet infliger au géant une amende de 6 milliards d’euros - à défaut d’obtenir la scission entre ses services de recherche et ses activités commerciales - si les deux parties ne parviennent pas à un accord à l’amiable. Le calcul de l’amende serait basé sur les recettes Adwords de Google générées par les utilisateurs européens, le chiffre d'affaires brut de son service de comparaison des prix et le revenu brut généré par les requêtes sur Google.
Source : Reuters
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Antitrust : Google aura jusqu'au 17 août pour répondre aux accusations
La société a demandé du temps pour examiner le dossier de l'affaire
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Le , par Michael Guilloux
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