Depuis quelques années maintenant, on assiste à une ascension du concept de développeur full stack. Pour rappel, ce terme désigne un type de développeurs fédérant à lui seul nombre de qualités au rang desquelles on peut citer les aptitudes de développeurs front-end, back-end, d’administrateurs systèmes... D’autres pourraient également inclure des compétences telles que le chargé d’assurance qualité ou encore l’analyste des opérations. Bien vrai qu’une définition standard n’a pas encore été arrêtée, on pourrait simplement retenir de manière générale qu’un développeur full stack intègre à lui seule une bonne maitrise des différentes couches de développement d’un projet.
En théorie, disposer d’une telle personne constitue à bien des égards une ressource excellente pour les entreprises. En effet, cela leur permettrait de réduire considérablement le budget du personnel. De même, le souci de communication entre les différents intervenants d’un projet serait résolu, car une seule personne maitrisant les différents aspects du projet se chargera de les implémenter. Enfin, la maintenance et le suivi des clients s’en trouveraient facilité, car le concepteur du produit serait en effet celui-là même qui pourrait le mieux corriger les failles et répondre par la même occasion aux besoins des clients, car maitrisant de bout en bout le projet.
Toutefois, Adam Bertram MVP PowerShell, vient nous rappeler qu’en principe, si les avantages découlant de la disposition d’une telle ressource humaine dans une entreprise sont nombreux, il serait souhaitable néanmoins de se demander si une telle personne existe réellement. Pour ce dernier, « il n’y a aucun moyen qu’une personne puisse savoir comment gérer chaque pièce du stack ».
Ainsi pour Adam, développer une seule application web hautement utilisée est entreprise énorme. Pour parvenir à un résultat satisfaisant, un tel projet requiert impérativement la présence de plusieurs experts à chaque niveau de développement. Et lorsque les problèmes sont posés correctement par chaque partie, le système est suffisamment huilé pour favoriser la sortie d’un bon produit.
Mais en général, les difficultés de communication entre les différents intervenants tels que celui qui gère l’interface utilisateur et l’autre qui s’occupe des API, entre celui qui gère la logique métier et celui qui s’occupe de la modélisation des données, entre la partie back-en et le front-end poussent les entreprises à nourrir l’idée d’un développeur full stack capable de pilote de A-Z un projet.
Au lieu donc de régler le problème de communication, ces entreprises préfèrent se tourner vers l’idée selon laquelle une seule personne à elle seule pourrait tout faire. En agissant de la sorte, Adam souligne que les entreprises se livrent une illusion. Mais dans le monde réel « cela ne marche pas aussi bien ».
Aussi, pour Adam, il serait judicieux d’adopter une équipe d’experts pour chaque niveau de développement. « Des personnes qui peuvent efficacement exprimer leurs objectifs, et qui peuvent également comprendre les objectifs du reste de l’équipe ». Car, la mauvaise communication est le dénominateur commun des projets qui ont fait échec.
En définitive, Adam suggère de se défaire de l’idée d’une personne quelque part qui est suffisamment qualifiée pour suppléer à tout une équipe, mais plutôt de revenir au modèle traditionnel d’une équipe composée de plusieurs personnes travaillant de concert et en parfaite communication.
Source : Blog PluralSight
Et vous ?
Que pensez-vous de la vision d’Adam ?
Êtes-vous d’accord avec lui ? Ou pensez-vous plutôt qu’il est possible d’avoir des développeurs full stack ?
Le développeur full stack est une chimère, selon un senior,
Car un projet réussi implique absolument une équipe d'experts, qu'en pensez-vous ?
Le développeur full stack est une chimère, selon un senior,
Car un projet réussi implique absolument une équipe d'experts, qu'en pensez-vous ?
Le , par Olivier Famien
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