Richard Stallman (RMS), fondateur de la Free Software Foundation (FSF) et fervent défenseur des logiciels libres, vient de publier une tribune dans le Guardian, dans laquelle il appelle les utilisateurs à combattre les « logiciels malveillants » que sont devenues de nombreuses solutions propriétaires.
« En 1983, quand j’ai lancé le mouvement du logiciel libre, les malwares étaient si rares que chaque cas était choquant et scandaleux. Maintenant, c’est devenu une norme », introduit RMS.
RMS fait savoir que dans les années 80, les développeurs de logiciels propriétaires avaient encore une certaine éthique. Bien qu’il n’y avait aucun accès à leur code, ils s’attelaient cependant à développer des produits qui étaient au service des utilisateurs.
Malheureusement, de nos jours, les développeurs « maltraitent sans vergogne les utilisateurs », regrette RMS. Ils ne développent plus des produits au service des utilisateurs, mais qui leur causent du tord, et lorsqu’ils sont épinglés, ils se cachent derrière des petits paragraphes dans le CLUF (Contrat de Licence Utilisateur Final) pour rendre leurs pratiques éthiques.
De ce fait, Stallman estime que de nombreuses solutions propriétaires sont des malwares, car elles espionnent les utilisateurs, elles les emprisonnent et elles disposent de backdoor (porte dérobée) pour leur faire du mal.
Quels sont ces programmes propriétaires qui sont des malwares ? Richard Stallman cite en premier les systèmes d’exploitation : « Windows espionne ses utilisateurs, enchaine ceux-ci, et sur les mobiles, les applications sont censurées. Il dispose d’une porte dérobée qui permet à Microsoft d’imposer à distance des modifications logicielles. Et Microsoft sabote les utilisateurs de Windows en montrant des failles de sécurité à la NSA, avant de les corriger. »
Apple en prend également un grand coup. « Les systèmes d’Apple sont aussi des malwares. OS X espionne et enchaine. iOS espionne et enchaine. Ils censurent les utilisateurs et disposent des portes dérobées », affirme RMS, qui ne manque pas de s’en prendre à l’OS de Google Android. Bien qu’étant open source, il « dispose d’un malware dans un composant propriétaire », qui permet à Google « d’installer ou désinstaller à distance n’importe quelle application. »
De façon globale, RMS s’en prend à toutes ces applications qui recueillent les données sur les utilisateurs pour les monétiser, et qu’on retrouve désormais dans nos objets de tous les jours : télévisons connectées, e-readers, montres connectées, etc. Même nos véhicules sont touchés, car ils disposent désormais de programmes propriétaires permettant aux assureurs d’épier nos mouvements.
Stallman termine sa tribune par un appel à la résistance contre ces logiciels. Il invite les utilisateurs à adopter des solutions libres, et les développeurs à créer des alternatives open source.
Source : tribune de Richard Stallman
Richard Stallman s'en prend à Windows, OS X, iOS et Android,
Qu'il qualifie "de malwares"
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Qu'il qualifie "de malwares"
Le , par Hinault Romaric
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