Google travaillerait sur une déclinaison de son système d’exploitation qui ambitionne de devenir une plateforme adaptée à l’internet des objets. Après Android Wear qui est une version de son système d’exploitation mobile Android adaptée aux technologies portables (comme la montre intelligente), Android Auto ou même Android TV, Google vient s’attaquer au marché encore en plein essor des objets connectés. Cette technologie « pourrait simplifier la conception de toutes sortes d’appareils aux constructeurs, qu’il s’agisse de réfrigérateurs et ampoules ‘intelligents’ ou même de capteurs pour le jardin », explique le quotidien The Information qui est à l’origine de l’information.
Baptisée Brillo, cette déclinaison fonctionnerait avec des appareils embarquant 32 à 64 Mo de mémoire vive, contrairement aux versions classiques d’Android qui nécessitent bien plus que ce minimum de RAM pour pouvoir s’exécuter. Quoiqu’il en soit, Google devrait probablement en dire plus pendant sa conférence dédiée aux développeurs qui aura lieu en fin de semaine prochaine.
Il convient de rappeler que Google n’est pas à son premier essai dans un système d’exploitation conçu pour les objets connectés ; durant une conférence Google I / O en 2011, Mountain View avait présenté une ébauche de son projet Android@Home qui ambitionnait d’être l’extension de la plateforme Android sur les objets domestiques. Google avait alors expliqué que, dans un futur plus ou moins proche, vous pourriez contrôler ces objets (lave-vaisselle, système de chauffage, luminosité de la maison, etc.) en vous servant de votre dispositif Android comme télécommande.
De nombreux fabricants d'appareils ont décidé de miser gros sur l'Internet des objets et développent des concepts dans lesquels des capteurs et autres technologies vous serviront à relier à internet un maximum de dispositifs. Selon le cabinet Gartner, le nombre d'appareils connectés pourrait atteindre les 26 milliards d'unités vendues d'ici 2020, bien loin des 900 millions répertoriés en 2009. Le cabinet IDC estime pour sa part que le marché de l’internet des objets pourrait atteindre les 3,04 trillions de dollars cette même année.
Un seul système d'exploitation pour les appareils intelligents de la maison pourrait s’avérer très utile pour les fabricants d'appareils, dans le sens où il pourrait éliminer les problèmes de compatibilité entre les différentes marques proposant chacune ses technologies. Un argument massue pour les consommateurs qui pourraient alors se procurer des objets tout en sachant qu’ils peuvent communiquer entre eux.
Suivant son degré d’adoption, Brillo pourrait s’avérer être un coup de pouce remarquable : les constructeurs n’auraient plus à se soucier du système d’exploitation et se concentreraient à d’autres niveaux comme le design, le type de matériel à utiliser pour leurs appareils intelligents et ainsi de suite.
Mais la concurrence ne dort pas sur ses lauriers : durant la HNC2015 (Huawei Network Congress 2015) en Chine mercredi, Huawei a présenté LiteOS, un système d’exploitation ultra-léger de 10 Ko pour les objets connectés qui s’accompagne d’une passerelle logicielle et d’un contrôleur, ne nécessite aucune préconfiguration et gère automatiquement les connexions réseaux. « Huawei estime que la standardisation de l’infrastructure des technologies de communication va accélérer le développement des applications Internet, y compris celles pour les objets connectés », a expliqué William Xu le directeur de la stratégie du constructeur chinois. Un peu plus tôt ce mois-ci, Samsung a présenté ARTIK, un écosystème ouvert dédié aux objets connectés.
Source : The Information
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Google plancherait sur un système dédié à l'internet des objets
Au nom de code Brillo
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Le , par Stéphane le calme
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