Selon Erik Dietrich, l’expression « meilleures pratiques » est vague et subjective. En effet, il commence par donner la signification officielle du terme, qu’il décrit comme étant : « la pratique dont la preuve empirique démontre qu’elle est supérieure aux autres pratiques ». Il s’agit là de la définition « idéale » selon Dietrich. La deuxième signification, dite « réelle », la décrit comme étant « une convention sur la manière de faire quelque chose, souvent établie par des organismes de standardisation tels qu’ISO par exemple ».
La troisième définition, celle proposée par Dietrich, la décrit néanmoins comme étant un terme basique et dénué de sens très souvent utilisé par des personnes voulant faire croire que leurs actions sont plus importantes et raisonnables qu’elles ne le sont réellement, et ceci bien sûr sans preuve empirique ou scientifique pour justifier ce choix. En d’autres termes, cette dernière définition, dite « cynique », coïncide avec « l’utilisation la moins crédible » du terme.
« Je suis sûr que je ne suis pas le seul à avoir entendu les gens utiliser le terme "meilleures pratiques" pour justifier leurs actions quand il était clair que cette "pratique" n’a été ni empiriquement démontrée comme étant la meilleure ni approuvée par convention ou par un organisme de normalisation », déclare l’auteur de l’article. Selon lui, ceci peut aussi s’appliquer aux processus industriels. Il donne une liste d’exemples jugés comme étant de bonnes pratiques dans l’industrie des logiciels sans qu’il y ait pour autant de preuves universelles qui démontrent leur supériorité par rapport aux autres pratiques existantes. Parmi cette liste d’exemples, on peut citer :
- Le développement agile
- Le développement dirigé par les tests
- L’intégration continue
- Les design patterns
- Le code review
- Le pair programming
Erik Dietrich insiste sur le fait que ces exemples sont souvent controversés, mais le fait est que l'industrie en général a évolué dans une direction où ces techniques sont largement adoptées. « Il y a une fine ligne entre la sagesse conventionnelle et la fausse idée commune » déclare-t-il. « Comment peut-on savoir si ces pratiques sont vraiment de bonnes idées et, plus important encore, comment peut-on savoir si ces pratiques sont bonnes pour le développeur et pour son organisation ? ».
Source : DeadTech
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Les exemples qu’il cite sont-ils de bonnes pratiques ou de simples fausses idées communes ?