Si la Chine a longtemps été suspectée par le gouvernement américain de mener des activités d’espionnage pour voler les secrets commerciaux des entreprises US, la Russie quant à elle, s’intéresserait aux informations d’ordre politique. De hauts responsables de l’administration Obama ont en effet reconnu que les emails de Barack Obama auraient été piratés. Selon eux, les auteurs du hack seraient originaires de la Russie, voire parrainés par le gouvernement russe. Ils notent encore que « le piratage s’est produit à un moment de regain de tension avec la Russie - sur son annexion de la Crimée, la présence de ses forces en Ukraine et ses patrouilles militaires renouvelées en Europe ».
Le piratage des messages du président américain fait suite à une violation de sécurité connue en octobre dernier par la Maison Blanche. A l’époque, les responsables US n’ont pas beaucoup parlé de cette situation qui a conduit à la fermeture partielle du système informatique du palais présidentiel des Etats-Unis. Mais aujourd’hui, les officiels américains réalisent après enquête que l’ampleur du hack avait été sous-estimée. L’attaque était en fait « beaucoup plus intrusive et inquiétante que ce qui avait été reconnu publiquement », affirme un haut responsable du gouvernement américain.
Les pirates ont pu infiltrer un réseau informatique classé non secret, pour avoir accès aux messages du président américain. Toutefois, ils n’ont pas pu accéder directement au trafic de messages du BlackBerry de Barack Obama, ni à sa messagerie privée. Les hackers ont été en mesure d’entrer en possession des archives d’emails de personnes employées à la Maison Blanche et d’autres personnes de l’extérieur avec lesquelles le président américain communique régulièrement. Ce qui leur a permis d’avoir accès à des courriels qu’il a envoyés et à d’autres qu’il a reçus.
Les responsables US notent toutefois qu’aucun réseau classé secret n’a été piraté. Il en est de même pour les informations politiquement sensibles ; grâce au mode de communication utilisé pour leur transmission, elles n’ont pas pu être lues par les pirates. En effet, ces informations importantes ou sensibles sont généralement transmises au président Obama par voie orale, ou sous forme de document papier ou encore via son iPad connecté à un réseau hautement sécurisé.
Si aucun des réseaux classés secrets n’a été compromis, The New York Times explique cependant que « des responsables ont reconnu que le système non classé secret contient de façon routinière beaucoup d'informations considérées comme hautement sensibles: agendas, échanges de mails avec des ambassadeurs et des diplomates, discussions sur les déplacements imminents de son personnel et sur la législation, et, inévitablement, des débats politiques. »
Source : The New York Times
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Envoyé par Fleur en plastique
